Une révolution silencieuse a eu lieu au début de l’année 2023 : les NFT ont débarqué sur Bitcoin, alors que la plupart utilisent Ethereum ou ses surcouches. Une innovation rendue possible par le protocole Ordinals, créé par le développeur Casey Rodarmor : « Les inscriptions sont enfin prêtes sur le réseau principal Bitcoin », a-t-il déclaré dans un tweet du 20 janvier. Cela signifie que des fichiers pourront être ajoutés directement à la blockchain, ils ne représentent donc pas un simple lien vers une image JPEG hébergée ailleurs sur l’Internet.
L’engouement est fulgurant et serait à l’origine d’une explosion des frais de transaction, mardi. Ils sont montés jusqu’à 7 dollars, alors qu’ils avaient atteint au maximum 4,5 dollars, depuis 2022. Le total des inscriptions s’élève déjà à plus de 3 millions, avec une forte croissance au cours du mois dernier. Yuga Labs, à l’origine de la collection Bored Ape Yacht Club, s’est aussi lancé dans cette nouvelle aventure avec sa série TwelveFold.
Les NFT sont prometteurs, mais pas forcément pour l’art numérique
Ordinals ne lui offre pas encore de quoi damer le pion à Ethereum en ce qui concerne les NFT, mais il s’agit d’une innovation prometteuse. La première des blockchains continuera à évoluer si le besoin s’en fait ressentir. Cependant, la proposition de valeur des NFT ne réside pas tant dans les œuvres d’art que dans leur capacité à créer une trace numérique immuable, dont les conséquences seront plus marquées pour la titrisation, l’immobilier et les certifications diverses et variées.
Rémy Demichelis