Repenser notre confort Ce n’est pas encore certain. Mais tout de même très probable. En janvier, RTE devra sans doute procéder à des coupures sélectives d’électricité. D’où les appels tous azimuts à restreindre sa consommation. Mais peut-on, d’un côté, demander à la population de faire des sacrifices et, de l’autre, laisser perdurer des habitudes source de gaspillage, voire de gabegie, issues d’un temps où l’énergie était relativement bon marché ? Le législateur a déjà commencé à s’emparer de la question. Ainsi, depuis le 31 mars 2022, il est interdit de chauffer les terrasses extérieures des cafés-restaurants. L’été dernier, le gouvernement a aussi généralisé à toute la France l’interdiction de faire fonctionner la climatisation dans les magasins en laissant les portes ouvertes. Dans un autre genre, il est désormais tout aussi prohibé de se faire déposer en hélico en haut des pistes de ski pour profiter d’une descente dans la poudreuse. Mais au-delà de ces quelques exemples qui ont fait l’objet d’un règlement, c’est un peu tous nos faits et gestes qu’il va falloir reconsidérer à l’aune de la sobriété énergétique. Sous peine d’être voué aux gémonies par son entourage ou, dans le cas des VIP et des entreprises, par une opinion publique toujours plus tatillonne sur le sujet. Le Qatar se serait bien passé de la polémique sur les stades climatisés et le PSG sur son voyage en avion à Nantes. Tourisme spatial, jets privés, 4x4… les plus aisés sont évidemment tout particulièrement dans le collimateur. Mais le commun des mortels n’échappera pas non plus à un «reengineering» de son confort. Peut-être que, bientôt, la crise climatique nous obligera à arbitrer entre le privilège de posséder un véhicule individuel et notre propension à en faire un marqueur de statut social avec toujours plus de chevaux sous le capot. Une évolution qu’on peut aussi voir comme une opportunité. La start-up française Gazelle Tech entend bien révolutionner le marché automobile avec un véhicule électrique ultraléger et donc à faible impact environnemental qu’elle espère commercialiser dès 2024. |