| Mayer, Manaudou : le retour des héros |  | Par Pierrick Taisne
Directeur adjoint de la rédaction sport | D’un côté, Kevin Mayer, 32 ans. Double vice-champion olympique à Rio (2016) et Pékin (2021), l’athlète est allé chercher sa qualification dans la douleur. Si son décathlon romain à l’occasion des championnats d’Europe de la semaine dernière s’est réalisé sans alerte physique, ses deux échecs à la perche, avant de passer la barre des 5 mètres, ont fait peur à tous les fans du Montpelliérain. « On n’a pas à faire à Kéké la braise (ndlr : son surnom), on a à faire à un Kevin somme toute très banal », lançait-il une fois son billet en poche.
De l’autre, Florent Manaudou, 33 ans. Celui qui, de son propre aveu pouvait « mangeait tout ce qu’il trouvait sur la table » s’est délesté de 8kg pour gagner en tonicité. Le « gorille » s’est assagi. Champion olympique à Londres (2012), double vice-champion olympique à Rio (2016) et Tokyo (2021), Manaudou peut entrer dans l’histoire s’il monte de nouveau sur le podium à Paris en devenant le premier homme à collectionner quatre médailles olympiques dans la même discipline sur quatre éditions différentes.
Locomotives de leur sport
Ils totalisent ainsi à eux deux 6 médailles dans les deux disciplines phares des Jeux olympiques. La qualification de Manaudou n’a souffert d’aucune contestation. Celle de Kevin Mayer s’est faite dans la douleur. Mais le résultat est là. Longtemps locomotives de leur sport, les deux hommes sont aujourd’hui au crépuscule de leur carrière. Manaudou peut avancer masquer derrière les jeunes Maxime Grousset (25 ans), mais surtout Léon Marchand (22 ans). Mayer n’a lui toujours pas trouvé sa relève.
Ne pas voir ces deux-là défendre leurs chances dans un peu plus d’un mois aurait été un véritable crève-cœur. « On me voit toujours comme le “petit frère de”, mais ça fait un petit moment que je suis là », souriait ainsi Florent en faisant référence à sa sœur Laure. Elle qui avait bravé la sécurité londonienne pour se jeter dans les bras du « petit frère », champion olympique à Londres. Favori pour porter le drapeau français lors de la cérémonie, le petit Florent a désormais bien grandi. Et avec lui et Mayer, c’est toute la France qui attend de vibrer devant leurs nouveaux exploits. |
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