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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Dimanche 24 Septembre
Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire
Calendrier romain ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
St Gérard Sagredo , St Anatalo |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. |
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. |
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. |
Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” |
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. |
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” |
Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” |
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” |
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. |
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. |
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : |
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” |
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? |
Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : |
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” |
C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Saint Éphrem (v. 306-373) |
« N'ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît ? »
Ces hommes étaient prêts à travailler mais « personne ne les avait embauchés » ; ils étaient laborieux, mais oisifs par manque de travail et de patron. Ensuite, une voix les a embauchés, une parole les a mis en route et, dans leur zèle, ils n'ont pas convenu d'avance du prix de leur travail comme les premiers. Le maître a évalué leurs travaux avec sagesse et les a payés autant que les autres. Notre Seigneur a prononcé cette parabole pour que personne ne dise : « Puisque je n'ai pas été appelé pendant ma jeunesse, je ne peux pas être reçu. » Il a montré que, quel que soit le moment de sa conversion, tout homme est accueilli… « Il sortit le matin, à la troisième, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure » : on peut comprendre cela du début de sa prédication, puis du cours de sa vie jusqu'à la croix, parce que c'est « à la onzième heure » que le larron est entré dans le Paradis (Lc 23,43). Pour qu'on n'incrimine pas le larron, notre Seigneur affirme sa bonne volonté ; si on l'avait embauché, il aurait travaillé, mais « personne ne nous a embauchés. » |
Ce que nous donnons à Dieu est bien indigne de lui, et ce qu'il nous donne bien au-delà de ce que nous méritons. On nous embauche pour un travail proportionné à nos forces, mais on nous propose un salaire tout à fait disproportionné… Il agit de la même façon envers les premiers et les derniers ; « ils reçurent chacun une pièce d'argent » portant l'image du Roi. Tout cela signifie le pain de la vie (Jn 6,35), qui est le même pour tous ; le remède qui donne la vie est le même pour tous ceux qui le prennent. |
Dans le travail de la vigne, on ne peut pas reprocher au maître sa bonté, et on ne trouve rien à redire de sa droiture. Dans sa droiture, il a donné comme il avait convenu, et dans sa bonté, il s'est montré miséricordieux comme il l'a voulu. C'est pour enseigner cela que notre Seigneur a prononcé cette parabole, et il a résumé tout cela par ces mots : « N'ai-je pas le droit de faire ce que je veux dans ma maison ? » |
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