Pandémie La date Celle, hypothétique, du retour des enfants à l’école. Le 4 mai ? « C’est un scénario, pas plus, pas moins. » Voilà ce qu’a déclaré Jean-Michel Blanquer, le 30 mars, chez nos confrères d’Europe 1. Le ministre de l’Éducation nationale estime que cela dépendra de l’évolution de l’épidémie. | |
États-Unis : la chloroquine autorisée à l’hôpital Les adolescents et les adultes hospitalisés atteints du coronavirus pourront se voir prescrire ce traitement antipaludéen. Ainsi en a décidé l’autorité régulatrice américaine, la FDA. Selon certains chercheurs, dont le Français Didier Raoult, son efficacité pour soigner le coronavirus ne fait pas de doute. Mais les scientifiques se montrent très partagés. Et l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a alerté sur une toxicité cardiaque et invité à ne pas pratiquer d’automédication. | |
Victimes chinoises Le chiffre officiel de 2 535 morts à Wuhan, l’épicentre de départ de l’épidémie, est aujourd’hui contesté, notamment par le magazine économique « Caixin ». Au vu du nombre d’urnes funéraires apportées dans les crématoriums de la ville, ce média estime que le bilan aurait été largement minoré par les autorités chinoises. Le décompte est sans doute assez peu précis sur le plan national également, d’autant que les modalités de calcul ont varié au fil des jours. Le chiffre réel serait 15 à 40 fois plus important. | |
Économie Négative C'est la nouvelle note du système bancaire français, revue à la baisse par l'agence de notation Moody's. Elle était « stable » auparavant. L'Italie, l'Espagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique ont aussi vu leurs banques dégradées. La raison ? La crise du coronavirus menace la qualité des actifs et la profitabilité des institutions bancaires. Déjà notées de façon « négative », les banques allemandes et britanniques ont vu leur niveau maintenu. | |
Virée shopping Des sociétés fragilisées par la crise du coronavirus et sous-évaluées en raison de l'effondrement des marchés boursiers : autant de proies faciles en matière d'investissements directs étrangers (IDE). C’est contre une éventuelle « virée shopping » sur des entreprises indispensables à la reprise économique que la Commission européenne a publié des orientations relatives à la protection des actifs stratégiques. L’instance émettra des avis, dont les États membres devront tenir compte, lorsqu'elle estimera qu'un IDE sera susceptible de porter atteinte à des projets ou à des programmes présentant un intérêt pour l'Union européenne. En France, certaines opérations de prise de participation ou d'acquisition de sociétés dans des domaines tels que la santé, l'approvisionnement en énergie et en eau, l'exploitation des réseaux et les services de transport, les communications électroniques et certains produits agricoles, sont déjà soumises à l'autorisation préalable du ministère de l'Économie. | |
Bons alimentaires En Italie, des bons alimentaires seront bientôt distribués. D’un montant total de 400 millions d’euros, ils serviront à nourrir cinq millions de ménages, la plupart dans le sud du pays, en situation de pauvreté absolue en raison de la paralysie complète de la péninsule. L’économie informelle étant très développée, ces foyers sont dans l’incapacité de produire des justificatifs et ne peuvent donc pas prétendre aux aides prévues pour perte de revenus. | |
Droit Chasse aux fraudeurs Le ministère du Travail rappelle les sanctions encourues par les entreprises ayant recours au chômage partiel tout en faisant travailler leurs salariés. L’infraction relève du travail illégal. Les sommes perçues au titre du chômage partiel, réglées par l’État, seront à rembourser. Les employeurs peuvent également être interdits de toucher des aides publiques ou de formation professionnelle pour une durée maximale de cinq ans. Sur le plan pénal, les fraudeurs s’exposent à une peine d’emprisonnement de trois ans et à 45 000 euros d’amende pour travail dissimulé (art. L. 8224-1 du Code du travail) et risquent jusqu’à deux ans d’emprisonnement ainsi que 30 000 euros d’amende pour le simple fait d’avoir obtenu des aides publiques de manière frauduleuse (art. 441-6 du Code pénal). | |
Commission européenne La France pourra bien aider les entreprises à hauteur de 1,2 milliard d’euros. La Commission européenne a estimé que le fonds destiné à soutenir les petites et microentreprises ainsi que les travailleurs indépendants touchés par les répercussions économiques de l’épidémie de coronavirus était conforme aux nouvelles règles de l’UE en matière d’aides d’État. Le fait que l’aide ne pourra pas dépasser 3 500 euros par entreprise a permis à la Commission de conclure à la proportionnalité de la mesure. | |
Chômage partiel pour employés à domicile Les particuliers qui emploient des aides à domicile ou des assistants maternels peuvent prétendre au chômage partiel, prévoit l’article 7 d’une ordonnance publiée au Journal officiel le 28 mars. Le recours au dispositif, dont la part employeur sera assurée par l’État, est naturellement réservé aux cas de « perte de rémunération du fait d’une cessation temporaire de [l’]activité professionnelle consécutive à l’épidémie de Covid-19 ». Les particuliers concernés sont dispensés de l’obligation de disposer d’une autorisation de la Direccte pour mettre leur salarié au chômage partiel. Ils doivent en revanche tenir à la disposition des Urssaf une attestation sur l’honneur, établie par leur salarié, certifiant que les heures donnant lieu à indemnité n’ont pas été travaillées. Les salaires versés au titre du chômage partiel seront remboursés par l’État, selon des modalités qui seront fixées ultérieurement par arrêté. | |
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