Nous en avons dans nos jardins, nos champs et nos forêts, et pourtant, nous ne nous soucions guère des plantes, sauf pour les exploiter. Il y a quelque chose qui nous empêche de leur reconnaître le même statut que nous reconnaissons aux animaux. Le mouvement est en train de s’inverser aussi bien auprès du grand public que dans le monde des chercheurs. Le premier plébiscite les ouvrages sur les arbres. Les seconds découvrent les capacités insoupçonnées des végétaux et les nombreux bienfaits qu’il nous procurent. Comme pour nous faire pardonner de les avoir si longtemps négligées, nous traitons dès lors les plantes avec un excès d’anthropomorphisme. C’est aussi une erreur, et ce numéro spécial est là pour rétablir l’équilibre : pour leur rendre justice, nous devons nous intéresser aux plantes pour ce qu’elles sont, à savoir des êtres exceptionnels. |