L’aide publique au développement (APD) est revenue au cœur du débat après les coupes opérées par Trump, l’Union européenne et la France.
Mais que recouvre-t-elle exactement ? Qui donne ? Qui reçoit ? Pour quels résultats ?
Contribuables Associés confie cette analyse à Jean-Paul Gourévitch, spécialiste reconnu des migrations et de l’Afrique, auteur d’un état des lieux chiffré, critique et indépendant. Il propose des mesures ciblées, dans un contexte où un consensus sur des réformes profondes reste difficile.
L’APD n’est qu’un volet d’un ensemble plus vaste : transferts de fonds, investissements étrangers, aide humanitaire, actions des ONG, microcrédit, dons privés ou d’entreprises…
Deux canaux principaux existent : l’aide multilatérale, difficile à piloter, et l’aide bilatérale, mieux ciblée. Elle passe surtout par des dons, plus que par des prêts ou des annulations de dette.
Avec 14,8 milliards d’euros d’aide déclarée, la France se situe au 5e rang des pays donateurs en montant d’aide. L’Agence Française de Développement (AFD), qui gère près de la moitié des fonds, suscite critiques et doutes sur son efficacité.
Les restrictions récentes pèsent sur les pays aidés, sans pour autant atteindre les objectifs affichés : limiter les migrations, promouvoir nos entreprises ou renforcer l’influence française.
Résultat : une aide peu lisible, peu mesurée, inefficace et largement incomprise.