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Ceux qui nous suivent le savent : à Story Jungle, on a la conviction que le chiffre d'affaires est les nouveau KPI des campagnes de contenu. Une conviction que partage visiblement Publicis Group aux États-Unis pour les campagnes de publicité. Six mois après avoir réuni toute son activité data sous la marque Epsilon, nom de l'entreprise rachetée pour plus de 4 milliards l'été dernier, le troisième groupe mondial de communication confie à son géant du CRM le développement de The Pact : une offre réservée aux entreprises de taille intermédiaire étasuniennes dont l'originalité réside dans son modèle. Un ROI à l'euro près, la nouvelle règle obligatoire Le principe de The Pact est simple : garantir les résultats des investissements marketing dans le digital en assurant un remboursement à 100 % si les résultats prévus ne sont pas atteints. C'est à partir d'indicateurs de performance comme les ventes, le nombre d'inscriptions à un programme de fidélité, l'acquisition de nouveaux clients ou encore le retour sur les investissements média que The Pact sera capable d'identifier rapidement les critères de réussite des campagnes de ses clients. Autant dire que cette offre ultra conjoncturelle pourrait rapidement devenir un « game changer » dans l'industrie du content marketing et de la publicité en ligne. « Dans cette période incertaine, nos clients ont besoin de l'assurance qu'ils font le bon investissement pour l'avenir de leur entreprise. Chaque euro investi doit porter ses fruits, immédiatement », explique Arthur Sadoun, président du directoire de Publicis Groupe, dans un communiqué daté du 30 avril. Un co-investissement entre Publicis et ses clients Selon Les Echos, Arthur Sadoun réfléchissait à un nouveau dispositif complétant l'arsenal numérique du groupe. La nécessité d'accompagner ses annonceurs dans la crise économique, engendrée par le Covid-19 l'ont convaincu d'embrayer dès maintenant et non à l'automne, comme prévu initialement, comme le confirme Adweek. Dans le média spécialisé nord-américain, Bryan Kennedy, le CEO d'Epsilon présente The Pact comme un « co-investissement » entre Publicis et ses clients. Il y ajoute une analyse éloquente : « Nous sommes entrés dans un monde où le marketing est porté par la data et l'intelligence artificielle. Logiquement ce monde-là jure d'abord par les résultats, nourris par l'obligation de rendre des comptes. » Encore faut-il s'entendre sur les objectifs de la campagne. L'enfer se cache dans les détails. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | On l'évoquait dès le début du confinement, Zoom s'est immiscée dans le quotidien de nos vies professionnelles et personnelles. Elle est même devenue un verbe. En cinq mois la plateforme américaine de visio-conférence a multiplié par 30 le nombre de ses utilisateurs, qui dépasse désormais les 300 millions. Un succès planétaire phénoménal qui attendait une réponse agressive des GAFAM, surtout depuis que Google a interdit son utilisation à ses employés, et après que l'ancien Chief Security Officer de Facebook, Alex Stamos, ait rejoint Zoom en tant que consultant externe en sécurité, début avril. Les GAFAM vont-ils « ubériser » ce rival devenu trop gênant sur un marché en pleine explosion ? En quelques jours d'intervalle, Google a ouvert gratuitement aux particuliers son service de visio-conférence, Hangouts Meet et Facebook lance « Messenger Rooms », son propre outil de visioconférence, accessible à 50 participants, contre 40 dans la version gratuite de Zoom. Pourquoi est-ce un pavé ? Déjà parce que le 27 mars, relayant une information du média Vice, Siècle Digital rapportait que Zoom transmettait automatiquement et secrètement des données à.... Facebook. Évidemment la révélation a terni son image. Dans la foulée Zoom réglait le problème en retirant le SDK (software development kits) installé pour donner la possibilité aux utilisateurs de se connecter avec leur compte Facebook. Ensuite parce que le marché de la visioconférence va rester très porteur même après le confinement. Sur le blog de l'agence We Are Social France, Peter Lin, directeur général régional pour l'Asie du Nord de We Are Social China, explique que « même si (nous) sommes à l'agence, nous organisons toujours des réunions internes par vidéoconférence. La collaboration en ligne, aussi bien à distance qu'au bureau, est devenue plus familière et fait désormais partie intégrante de nos habitudes de travail. » Également parce qu'en rachetant mi-avril pour 400 millions de dollars la plateforme BlueJeans, qui s'est imposée au fil des années comme un rival sérieux de Zoom et Microsoft Teams, Verizon a envoyé un message : les géants de télécommunications ne vont pas rester sur le bord de la route. Enfin parce qu'en choisissant Oracle pour son cloud, Zoom envoyait fin avril un beau pied de nez aux GAFAM en plein début de guéguerre concurrentielle. La fête ne fait que commencer ! | UN FORMAT À LA LOUPE | | Tiens, là aussi, Story Jungle vous en parlait déjà récemment, les marques investissent massivement les plateformes de jeux vidéo. Désormais les artistes s'y mettent aussi. Après Marshmello et ses 10,7 millions de fans l'an passé, le rappeur américain Travis Scott a explosé les compteurs sur Fornite, l'un des jeux les plus populaires de la planète : 12,3 millions de spectateurs pour le premier de ses cinq concerts virtuels et 46 millions de visionnages en tout. Carton plein pour l'éditeur Epic Games mais aussi pour l'artiste, dont les ventes d'album ont augmenté de 85% dans la foulée. Gaming et musique, le mariage marche d'autant plus que le clip officiel du dernier single de Travis Scott, The Scotts plonge le fan dans l'univers de Fortnite. « L'avenir des concerts et des festivals sera en partie numérique, et le divertissement, plus que jamais, dirige le monde. C'est lui en effet qui attire le public en masse et permet ainsi de récolter les fonds suffisants pour investir dans la technologie capable de gonfler la capacité des opérateurs » , analyse le quotidien suisse Le Temps. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Insérer une photo d'un objet dans Photoshop à partir d'un smartphone ? Une nouvelle application créée par l'artiste et programmeur Cyril Diagne propose un concept absolument génial de copier-coller. Comme l'explique Futura Tech, « le processus est automatisé, et s'appuie sur l'intelligence artificielle pour dissocier en quelques secondes l'objet de son arrière-plan. » Le designer de Google Arts & Culture a même a mis le code source à la disposition de tout le monde : https://github.com/cyrildiagne/ar-cutpaste | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Damien Chazelle, oscarisé avec « Whiplash » et starifié avec « La La Land », rejoint la liste prestigieuse des réalisateurs hollywoodiens qui se sont offerts une œuvre exclusive sur Netflix. Pour son coup d'essai chez le géant mondial du streaming, le jeune prodige franco-américain réalise un coup de maître avec « The Eddy », mise en ligne vendredi 8 mai sur Netflix. Pour Le Parisien, la série, dont les deux premiers épisodes ont été tournés en 35 mm, est « aussi libre que le jazz, genre musical qu'elle exalte. C'est un thriller affranchi des règles du genre dans un Paris contemporain. » Cela donne envie. |
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