La mode est au "développement personnel". Cette expression, très largement galvaudée, recouvre une multitude de pratiques, plutôt hétéroclites, qui permettraient d’aller mieux, psychologiquement et physiquement. Mieux se connaître, s’apaiser, "booster" (!) ses qualités et réaliser ses rêves, voilà, en gros, ce que nous promet cette nouvelle science. Le christianisme s’intéresse depuis longtemps aux émotions, aux mouvements de l’âme et à ses désirs. Thérèse d’Avila n’écrivait-elle pas en son temps : "J’ai de grands désirs !" Quant aux Pères du désert, ils avaient acquis une science de la nature humaine que pourraient leur envier bon nombre de nos "coachs" en développement personnel. Avec eux, pas question d’errer interminablement à la recherche de son moi profond. On y accédait par l’ascèse, le détachement et la prière. Bref, que des choses "dont on ne parle pas à la messe le dimanche", comme nous le dit ici avec humour Élyane Casalonga, professeur de théologie spirituelle. |