Keupon,
Punkette,
Greil Marcus dit dans sa bible "Lipstick Traces" qu'en 76-77, beaucoup de gens sont devenus punks du jour au lendemain sans avoir jamais entendu une seule chanson punk. Il a suffi que les médias scandalisés dénoncent ces jeunes révoltés hargneux et provocateurs pour que des millions de kids dans le monde se disent : "chouette, ce truc a l'air pour moi". Je confirme. Le punk est ce soulèvement de la jeunesse qui se sent trahie par ses parents, ses gouvernants, son (no) futur et ses pop stars. A partir de là, cette révolte s'exprime du pire (croix gammées, auto-destruction, récupération) au meilleur (énergie, D.I.Y., réseaux alternatifs). Le punk te dit, et c'est d'autant plus intéressant à entendre aujourd'hui, qu'il n'y a rien à attendre d'un système corrompu et criminel qui te méprise, et que tu feras aussi bien sans lui. Tu peux prendre une guitare ou un ordi pour raconter ta vie. Surtout, tu peux te regrouper avec d'autres autour de valeurs essentielles : antifascisme, antisexisme, bières tièdes et musiques fortes. C'est à peu près cette histoire que raconte aujourd'hui Marsu dans le podcast "Transmission", qui porte bien son nom. Une histoire de squats et de convictions, une victoire sur l'ennui et le showbiz, un joyeux pogo minimaliste et vital. Oublie les crêtes et le folklore, le manager des Bérus confirme que
PUNK PAS DEAD
ARTE Radio depuis le 9 octobre