Quand on est parents et que les enfants sont encore petits, on a qu'une hâte pendant les vacances d'été : que ça s’arrête. Que l’école reprenne, que la crèche recommence, qu’on ne soit plus 24h/24 et 7j/7 à la merci de petits vampires qui nous aspirent l’âme. Ils ont besoin de nous dès 6h17 pour un biberon, boire du thé imaginaire, acheter des faux légumes en plastique, « Voilà madame, ça vous fera 3 euros » ou inventer des histoires en agitant des figurines « On dirait que le cheval était malade et que toi, tu étais un monstre ». Ensuite, eh bien il n'est que midi, mais on a l'impression qu'il est déjà 19h. Et là, il faut les nourrir, puisqu’on espère, grand foufolles que nous sommes, manger tranquilles pendant qu’ils font la sieste. Mais ça, ça ne marche jamais, on se retrouve juste à ne pas manger en berçant un bébé fou de rage, ou en faisant le tour du quartier en poussette en chantant des chansons à base de pommes et de grenouilles pendant que les autres mangent des chips… Mais de toute façon, à peine endormis, ils se réveillent et vient alors le moment de l’activité au grand air. Mais pour ça il faut emporter le kit de survie : couches, lingettes, compotes, biberons, jouets, vêtements de rechange, cosy, ce truc impossible à porter, eau, la base, poussette, porte-bébé, on ne sait jamais, parasol, ben oui, chapeau, évidemment, tétine, doudou, ne me dis pas que t’as oublié le doudou ?!?! C’est une des premières causes de divorce l’oubli de doudou… Tout ça pour finir en sueur à manger mécaniquement des gâteaux cassés, (car un enfant ne mange jamais un gâteau cassé) en se demandant comment on en est arrivé là. Après, il faut préparer le dîner. Si tous les dieux sont avec nous, c’est LE créneau car avec de l’entraînement, on arrive à boire une bière en mixant une purée. On tente ensuite de les coucher, on y retourne 20 fois, on regarde le babyphone comme des lapins fous pris dans les phares, et là soit on s’endort à côté d’eux et on se réveille la bave au menton à 2h10, soit rien, parce que le dîner qu’on se réjouissait de faire avec les amis rescapés, ben on n'a plus du tout envie de le faire. On mange un Petit Suisse banane, (car ils ne les aiment pas et on va en manger pendant 5 ans), on finit cette bière désormais tiède et on va se coucher, parce que demain ça recommence. Et c’est tout ça qu’a découvert l’équipe historique d’ARTE Radio, puisqu’ils et elles ont eu des enfants, qui ont entre 1 et 5 ans, et que désormais leurs étés sont gâchés, leurs vies aussi, ils sont en burn-out parental, perdus du côté obscur de l’existence. Or les auditeurs d’ARTE Radio, eux aussi, ont dû se reproduire et nous, on sait de quoi ils ont besoin : d’un truc qui neutralise la marmaille. Mais attention, un truc garanti parentalité positive, donc pas de super Mario, pas de Peppa Pig, ni de Pat'Patrouille… |