| | | | Raymond Carrance (1921-1998) | | | | CZANARA - SOLAR EROS | | 24 November 2017 – 13 January 2018 | | | | | | | | | | Raymond Carrance (1921-1998) | | | | A great erotic artist to rediscover Raymond Carrance (1921-1998) was a French photographer, painter and illustrator. He was also known for his homoerotic images, published under the name of "Czanara". Carrance's career began in advertising, as a draughtsman for the likes of Perrier and illustrating the works of Jules Renard, Cyrano de Bergerac and Henry de Montherlant. His photographs referenced his private life and were a source of inspiration for drawings and engravings. Carrance never intended to sell his photographs and if they were not unique, were only reprinted two or three times. Before his death, Raymond Carrance gifted Patrick Sarfati 100 vintage photographs: seventy silver prints from the 1950s and 60s, about twenty colour photomontages from the 1970s, and a small selection of photo-collages, in which the artist allows his imagination and fantasies, full reign. David Guiraud Gallery is proud to present the premiere exhibition of this yet unpublished collection of photographs, with the cooperation of Patrick Sarfati, and from November 23rd until January 13th, 2018. | | | | | | Raymond Carrance (1921-1998) | | | | FR La galerie David Guiraud est heureuse de présenter : CZANARA (RAYMOND CARRANCE) : EROS SOLAIRE Vernissage : jeudi 23 novembre à 18h Exposition : 24 novembre 2017/ 13 janvier 2018 Raymond Carrance (1921-1998) est un photographe, peintre et illustrateur français auteur d’un corpus varié d’images homoérotiques, sous le pseudonyme de « Czanara ». Il réalise au début de sa carrière, des publicités pour Perrier en tant que dessinateur. Il est par la suite responsable de l’illustration, sous forme de gravures élaborées et de lithographies, des œuvres de Jules Renard et de Cyrano de Bergerac. En 1951, il travaille sur une édition du classique « La ville dont le prince est un enfant » d'Henry de Montherlant et illustre probablement une demi-douzaine de livres élaborés. Czanara est plusieurs fois exposé à Paris dans les années 1960 et 1970. Quand Raymond Carrance, alias Czanara, meurt oublié en 1998 à Annecy, il y a peu de monde pour préserver sa mémoire et son œuvre et il n'a pas d'héritier à qui léguer son atelier. L’essentiel de ses biens sont vendus aux enchères et c’est un libraire de Lyon qui met alors la main sur les dessins, les gravures et sur les photographies de l'artiste, essentiellement des négatifs et probablement pas d’épreuves d’époque. Au début des années 2000, le collectionneur américain David Deiss rachète à Lyon les archives de Czanara et les emporte aux Etats-Unis. Il publie en novembre 2007 un livre sur les dessins et les photographies de l'artiste sous le titre : "Czanara : The Art and Photographs of Raymond Carrance", aux éditions Antinous Press. En mai 2008, Wessel+O'Connor Fine Art expose à New York les dessins, gravures et photographies de la collection David Deiss. Les photographies sont des tirages modernes, réalisés par la galerie et limités à 15 exemplaires, ce qui semble confirmer l'hypothèse que l'archive ne contenait que des négatifs et pas, ou très peu, de tirages anciens. L'ensemble inédit que la galerie expose à partir du 23 novembre a emprunté un chemin parallèle. Raymond Carrance, avant sa mort, confie à Patrick Sarfati, à des mains et à un œil ami, une centaine de photographies d'époque, uniques et fondatrices, pour les protéger et peut être les sauver. Ce sont des tirages argentiques vintage des années 1950 et 1960, une vingtaine de photomontages en couleur des années 1970 et plus rare, des planches de collages de photographies ou l'artiste donne libre court à son imagination. Cette collection a jusqu'alors été conservée en France et est exposée pour la toute première fois. Czanara et la photographie L'utilisation de la photographie par Czanara, est celle que le peintre en fait traditionnellement, il l'utilise pour la forme figée qu'elle lui procure et s'en sert aussi comme source d'inspiration. Le travail et la vie de l’artiste étant intimement liés, les photographies restent dans le domaine de l'intime, ce n'est que l'inspiration qu'elles procurent et qui se manifeste en dessins, peintures et gravures, qui sera présenté au public. Czanara prend lui-même ses photos et les tire dans son laboratoire ; il choisit ses modèles, il sait ce qu'il cherche et s'en approche avec l'aide de son appareil photo. Les épreuves n’étant pas destinées à être vendues, il est raisonnable de penser que la plupart des tirages sont uniques ou existent à deux ou trois d'exemplaires tout au plus. Les planches de photocollages à l'inverse, sont uniques. Le sujet de ces planches est clairement obsessionnel et homosexuel. Leur traitement illustre tout le talent de Czanara dans l'expression de ses phantasmes et de ses préoccupations sexuelles et vitales, ce sont de véritables œuvres d'art. Passé la stupeur de la découverte du sujet, il faut considérer les planches et les photomontages en couleur avec attention au regard de la création de cette époque. D'abord parce qu'ils sont d'une grande qualité technique et plastique. Ensuite, parce qu'ils sont à la croisée des chemins entre une certaine tradition de l'érotisme et de l'identité sexuelle, de Hans Bellmer à Pierre Molinier et de l'histoire du nu masculin depuis Von Gloeden en passant par Herbert List, Konrad Helbig ou Raymond Voinquel. Les américains considèrent qu'il est l'un des derniers grands artistes érotiques du 20eme siècle et que son travail est proche du « Réalisme Magique » des peintres Paul Cadmus et Jared French. L'aspect narratif des planches de photocollage s'apparente au travail de son contemporain Duane Michals et préfigure les découpages et collages que Robert Mapplethorpe réalise dans les années 1970. |
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