Décidemment, depuis la rentrée nos amies les vaches sont au cœur des débats de société. Bien-être animal, consommation de viande, réchauffement climatique… Les sujets ne manquent pas !
On a d’abord suivi avec intérêt le référendum sur l’interdiction de l’élevage intensif en Suisse qui s’est terminé par un rejet de cette proposition avancée par les partis de gauche. L’argument porté par ses détracteurs, dont le gouvernement, qu’elle serait susceptible d’enchérir le prix de la viande a fait mouche dans la population.
Toujours en septembre, ces paisibles ruminants qui sont tout de même responsables, selon la FAO, de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, faisaient indirectement l’objet d’une mesure radicale. La ville de Haarlem aux Pays Bas a en effet pris la décision d’interdire les publicités pour la viande dans l’espace public. Symbolique mais cohérent avec les objectifs de l’Accord de Paris.
Plus récemment, c’est en Nouvelle Zélande que les vaches créent la polémique. En cause le projet annoncé le 11 octobre dernier par la première ministre travailliste Jacinta Arden de taxer les… rots et les pets de ces brouteuses. Cette mesure vise à réduire de 15% le cheptel de l’ile qui avec ses 6,2 millions de têtes, génère d’énormes émissions de gaz méthane. Déjà, durement touchés ces derniers mois par des évènement climatiques extrêmes, les éleveurs ont massivement manifesté jeudi dernier contre cette « fart tax ». Les arguments de la cheffe du gouvernement qui les invite à vendre leur viande plus chère car respectueuse du climat, n’ont semble-t-il pas convaincu. Ils ne pourront pourtant pas faire longtemps l’économie d’une réduction de ces émissions. Autant commencer au plus vite.
Peut-être que la solution serait de développer à grande échelle des méthaniseurs avec des stations de distribution de biogaz. Comme vient de le faire Nicolas Robert un exploitant agricole de Verrières en Forez dans la Loire qui alimente désormais en carburant sa voiture et son tracteur compatibles bio GNV, grâce à ses vaches. Un bel exemple d’économie circulaire !