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Paris, 23 octobre 2018 |
∞ Rolls Royce et Intel promettent des cargos autonomes pour 2025
∞ Startup_La neurotechnologie au chevet de votre sommeil
∞ En image_Dans les entrailles du Google Pixel 3 |
|  Rolls Royce et Intel promettent des cargos autonomes pour 2025
Par Edern Rio
Rolls Royce PLC vient d'annoncer un accord avec Intel afin d'accélérer la conception d'un projet qui l'occupe depuis le début des années 2010 : le cargo autonome.
De la capacité de modéliser son environnement...
Et il se pourrait bien que nous n'en soyons pas si loin... Une chose est sûre son actuel Intelligent Awareness System pourrait éviter bien des accidents maritimes. Grâce à de multiples capteurs (LIDAR, radars, cameras...), il permet en effet de se substituer à la vision, ce qui est particulièrement utile notamment en cas de mauvais temps.
En mars dernier, la société avait publié une vidéo présentant les quatre modes disponibles pour le pilote :
• une vue 2D qui insère les données captées sur la carte de navigation ;
• une vue 3D qui permet l'accès aux mêmes genres d'information mais vu du ciel ;
• un mode réalité augmentée qui enrichit les images captées depuis le système vidéo d'information sur les déplacements des autres navires ;
• et un mode précision particulièrement utile pour les manœuvres dans les zones denses qui ajoute les distances entre les navires de manière très précise.
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Vidéo promotionnelle présentant le Intelligent Awareness System. Bluffant.
| La technologie de Rolls Royce équipe déjà une poignée de navires. Si elle est déjà précieuse, bien que coûteuse, pour améliorer la sécurité à bord des navires, elle ouvre surtout la porte au cargo autonome.
... à des navires autonomes, il n'y a qu'un pas
Désormais que la fusion et l'interprétation des données issues des capteurs sont opérationnelles, il ne reste plus qu'à entraîner des intelligences artificielles pour que le navire se mette en sécurité lorsque certains événements sont détectés.
Et c'est donc ici qu'Intel entre en jeu pour équiper les navires d'authentiques data centers capables de stocker et de traiter les téraoctets de données générés quotidiennement par le système. Des puces dédiées à l'IA sont également prévues, car il est évidemment hors de question que les opérations menées par l'IA le soient sur le cloud.
Il ne reste désormais plus qu'à entraîner les IA. Un partenariat a d'ailleurs également été signé avec Google pour travailler de concert sur les tonnes de données dont dispose Rolls Royce.
L'autonomie des navires diffère de celles des voitures puisqu'en bien des lieux les dangers sont peu nombreux et qu'il s'agit surtout d'avancer en ligne droite. La plupart des cargos sont déjà largement automatisés.
Une étape intermédiaire, prévue pour 2021, serait d'automatiser les longs trajets sans grands risques puis de télécommander le navire à distance pour les passages plus complexes comme les détroits ou les entrées dans les ports.
Rolls Royce a déjà prouvé en 2017 qu'il était en mesure de piloter à distance un navire de 28 mètres. De même, SpaceX opère désormais très régulièrement sa barge-drone où atterrissent les composants réutilisables de ses fusées.
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Le centre de contrôle à distance de Rolls Royce dévoilé en 2017.
Le capitaine pourrait tout aussi bien être dans sa cabine. Crédit : Rolls Royce..
| Quelles limites et quelles attentes pour le cargo autonome ?
Il semble donc que l'essentiel des technologies soit là. Le marché est-il prêt ? Comme le précisait Kevin Daffey, directeur du programme, dans une interview accordée à The Verge : "Dans 18 à 24 mois, nous verrons les premiers navires drones commerciaux. Mais ils ne pourront naviguer que le long des côtes [...], car pour partir en pleine mer, il faudrait que tous les pays se mettent d'accord pour faire évoluer le code maritime." Le problème est donc plutôt juridique.
Economiquement, les navires autonomes permettraient bien sûr de se passer de marins, bien qu'il soit peu probable que des navires de cette taille naviguent seuls avant longtemps. Ils permettraient également d'augmenter l'espace alloué à la cargaison, ce qui n'est pas négligeable.
Surtout, ce bijou de technologie pourrait largement réduire les risques de naufrage ou de collision et faire ainsi baisser les coûts d'assurance ! Et c'est là à mon avis que se situe la vraie opportunité de Rolls Royce à court terme. L'entreprise a d'ailleurs annoncé une collaboration avec AXA pour créer une offre commune liée au Intelligent Awareness System.
La technologie est réellement impressionnante. Pour autant, faut-il investir dans ces belles promesses de Rolls Royce ? Le cours est historiquement bas, mais est-il vraiment influencé par ces prouesses technologiques maritimes ? Pour l'heure rien n'est moins sûr.
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| Startup_ La neurotechnologie au chevet de votre sommeil
Par Vanessa Popineau
| Je vais vous faire un aveu, et je vous prie d'avance de bien vouloir m'en excuser, je le sais je vais faire des jaloux : je n'ai aucun problème de sommeil. Les nuits de pleine lune et le café de 17H00 n'ont absolument aucun effet sur moi. Je le sais, j'ai de la chance car ce n'est pas le cas de tout le monde.
Selon une récente étude réalisée par Ipsos pour l'Observatoire du Sommeil de la Fondation Adova, "deux Français sur trois ont le sentiment de manquer de sommeil" et "plus d'un Français sur deux souffrent du phénomène de 'mal-dormir'." Par conséquent, "près d'un Français sur deux a consulté un professionnel de santé à ce sujet."
Insomnies, apnées du sommeil, troubles du rythme, syndrome des jambes sans repos... les troubles ne manquent pas, mais d'autres raisons, le stress et les écrans en tête, influencent la qualité de notre sommeil.
Et ce fléau invisible n'est pas sans conséquence sur notre vie quotidienne. En effet, comme le soulignait Hugo mercier, fondateur de Dreem, dans une conférence TEDxParis : "Le mauvais sommeil est corrélé avec le diabète, avec l'hypertension, avec l'obésité, avec Alzheimer, avec Parkinson, avec les maladies mentales. Bien dormir n'est pas un luxe mais une nécessité absolue."
Pour ce jeune polytechnicien de 25 ans, passionné de neurosciences qui a décroché son bac à 14 ans (vous avez dit surdoué ?), le constat est simple : la clé de notre sommeil réside dans notre cerveau. Et c'est précisément dessus qu'entend agir Dreem, grâce à la neurotechnologie.
Créée en 2014, la jeune pousse a développé une solution de thérapie digitale qui interagit directement avec notre cerveau par conduction osseuse. La promesse ? Diviser par deux notre temps d'endormissement et améliorer notre sommeil profond. Pour bien comprendre le fonctionnement de ce bandeau connecté, je vous invite à visionner cette courte vidéo.
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Vidéo promotionnelle et explicative du bandeau connecté Dreem.
Cliquez pour regarder.
| | Je ne sais pas pour vous, mais moi je connais pas mal de personnes qui seraient intéressées par ce petit bandeau de 120 grammes – la startup est d'ailleurs installée sur la 22e marche du podium Linkedin. Enfin, côté capital-risque, l'engouement est déjà là : Dreem a levé 35 M€ en juin dernier auprès de ses investisseurs historiques (Laurent Alexandre, MAIF Avenir) et de Johnson & Johnson Innovation, Bpifrance. |
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En image_ Dans les entrailles du Google Pixel 3
Par Edern Rio
| | En France, peu de personnes savent que Google propose des smartphones vendus sous sa marque, mais cela va sûrement changer avec le lancement sous nos latitudes du Pixel 3. Celui-ci se place en concurrent direct du très haut de gamme iPhone XS. Petit point suite au démontage du site iFixit. | 
Le smartphone de Google obtient un mauvais score de réparabilité, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. Crédits : iFixit.
| En lisant le démontage de iFixit, ce qui saute aux yeux, c'est la présence massive de puces Qualcomm. Nous trouvons évidemment le processeur SnapDragon 845. Rien de bien surprenant, la majorité des smartphones Android tournent avec des puces SnapDragon et Qualcomm domine avec une part de marché de plus de 40% sur les processeurs de smartphones.
Mais, dans le Google Pixel 3, c'est également Qualcomm qui fournit l'emetteur-récepteur RF complété de cinq autres puces pour la gestion de la connexion, la gestion de l'alimentation, les codecs audio...
Il est également notable que plusieurs puces soient directement issues des technologies Google. L'accélérateur IA Pixel Visual Core retient bien sûr toute l'attention.
En effet, depuis plusieurs mois, Google taille des croupières à Apple dans les classements du meilleur smartphone pour la photo. La différence ne se fait pas tant dans le hardware, où Apple demeure supérieur, que dans le software et l'IA...
En effet, la puce IA Pixel Visual Core fait réellement des merveilles dans la retouche d'images à la volée. C'est un point essentiel puisque pour de nombreux utilisateurs c'est un argument décisif pour le choix du smartphone.
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| Dans ce démontage, nous découvrons également la puce de sécurisation Titan développée pour les data centers de Google. Elle descend pour la première fois dans un smartphone. Elle assure une sécurité au niveau hardware et fait notamment partie de la séquence de démarrage du téléphone. Tous les composants sont vérifiés afin de protéger contre des attaques de type rootkit.
La puce aussi indépendante qu'inévitable assure également le chiffrement et le déchiffrement des données présentes sur le smartphone. Sans elle, impossible d'accéder au contenu du téléphone. Alors que les solutions de paiement par mobile se développent, c'est un point très important de la stratégie de Google dans le domaine des smartphones. L'objectif est de proposer un téléphone aussi résistant aux intrusions qu'un iPhone.
Jour après jour, Google affirme sa puissance dans le domaine des semi-conducteurs et du hardware. Si le moteur de recherche parvient à installer une image de marque forte dans ce nouveau domaine, comme il a su le faire avec Android pour les systèmes d'exploitation des smartphones, il pourrait faire beaucoup de tort à Apple.
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