| | | | | | | Edition du 21 Juillet 2023 |
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| Edito Le quarté alimentaire gagnant : la vitamine D, les fibres alimentaires, le magnesium et les Oméga 3
Cette semaine, je voudrais voir avec vous, à la lumière de récents travaux scientifiques, comment la consommation régulière de quatre substances communes, et facilement mobilisables dans les aliments, vitamine D, fibres alimentaires, magnésium, et acides gras de type omega-3 peut avoir un impact positif tout à fait essentiel, mais encore trop sous-évalué, sur notre santé globale, notre longévité et la prévention de très nombreuses maladies. Commençons par les bienfaits insoupçonnés de la vitamine D. Confirmant d'autres travaux récents, une équipe allemande du Deutsches Krebsforschungszentrum (DKFZ, Heidelberg) a révélé les effets remarquables d’une prise quotidienne de vitamine D3 sur le pronostic des cancers. Selon ces chercheurs, une supplémentation quotidienne en vitamine D pourrait réduire la mortalité par cancer de 12 % en population générale, à condition que la vitamine soit bien prise quotidiennement. « Nous avons observé cette réduction de 12 % de la mortalité par cancer après l'administration non ciblée de vitamine D3 à des personnes présentant ou non une carence en vitamine D. Nous pouvons donc supposer que l'effet est nettement plus important chez les personnes qui présentent une carence en vitamine D », souligne le Pr Sch& ouml;ttker qui dirige ces travaux. En France, cette supplémentation générale en vitamine D3 permettrait, en théorie, d'éviter chaque année environ 18 000 morts par cancer... Une autre vaste étude australienne a montré en 2022, sur plus de 300 000 personnes, suivies pendant 14 ans, une réduction considérable, de l'ordre de 25 %, de la mortalité toute cause, chez les personnes dont la teneur en vitamine D était dans la moyenne, environ 45.3 nmol/L de sang, par rapport à celles qui avaient une faible concentration de cette vitamine (moins de 25 nmol/litre) (Voir ACP Journals). D'autres chercheurs ont voulu savoir si la supplémentation en vitamine D chez les personnes âgées réduisait l'incidence des événements cardiovasculaires majeurs, en particulier les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Les résultats de l'étude portaient sur 21.315 Australiens âgés de 60 à 84 ans (Voir BMJ). L'étude a été menée en double aveugle : les participants ont été divisés en deux groupes, le premier recevait (sans le savoir) une dose mensuelle de vitamine D et le second un placebo. L'étude a clairement montré que le groupe prenant de la vitamine D présentait un taux d'événements cardiovasculaires majeurs inférieur de 9 % par rapport au groupe-placebo. Les chercheurs ont également constaté que le taux d'infarctus était inférieur de 19 % dans le groupe prenant de la vitamine D par rapport au groupe placebo. Ces résultats confirment que la supplémentation en vitamine D pourrait jouer un rôle important dans la prévention des crises cardiaques chez les personnes âgées. En 2021, une autre équipe allemande, dirigée par le Dr Hermann Brenner (Centre allemand de recherche sur le cancer, Heidelberg) avait déjà montré qu’une supplémentation en vitamine D à l'échelle nationale pour toutes les personnes de plus de 50 ans pourrait réduire le nombre de décès par cancer de 30 000 par an en Allemagne. « Notre étude nous a permis de constater une réduction claire et très significative de la mortalité par cancer de 13 % », indique le Dr Brenner, qui poursuit, « Une supplémentation quotidienne en vitamine D serait d'un grand bénéfice potentiel pour la majorité de la population âgée avec des niveaux de vitamine D faibles ». Cet éminent scientifique ajoute que l’enrichissement en vitamine D permet actuellement d’éviter environ 27.000 décès par cancer par an dans tous les pays européens, si ces derniers enrichissaient les aliments avec des quantités appropriées de vitamine D. Au total, ce sont 130 000 décès qui pourraient être évités, soit environ 9 % de tous les décès par cancer en Europe. Des neuroscientifiques de l'Université du Queensland ont récemment montré comment une carence en vitamine D affecte, in utero, les neurones en développement, participant au risque de schizophrénie, plus tard dans la vie. Cette découverte ouvre la voie vers de nouvelles cibles thérapeutiques pour corriger les altérations précoces, impliquées dans la schizophrénie, de la fonction des neurones dopaminergiques (Voir Wiley). Ces recherches ont montré que la carence en vitamine D impacte non seulement la croissance des cellules nerveuses mais réduit également la libération de dopamine. A contrario, ces chercheurs ont constaté que la libération de dopamine est améliorée dans les cellules cultivées en présence de vitamine D. La deuxième substance gagnante pour la santé, qui reste malheureusement trop peu connue et consommée, est constituée par les fibres alimentaires, que l'on trouve notamment dans les céréales, les fruits, les légumes verts et les légumineuses. En 2011, une importante étude américaine, portant sur près de 220 000 hommes et 170 000 femmes de 50 à 71 ans, suivis pendant neuf ans, a montré pour la première fois que la consommation régulière de fibres alimentaires entraînait une diminution de 22 % de la mortalité (Voir Jama Network). De manière surprenante, cette étude a également montré qu'une forte consommation de fibres n'avait pas seulement un effet protecteur sur les maladies cardio-vasculaires et respiratoires, le d iabète et l'obésité, mais aussi sur la mortalité par infections, qui est réduite de moitié chez les plus gros consommateurs de fibres alimentaires. Cette étude apporte un autre élément important en montrant que ces différents effets positifs sur la mortalité sont principalement dus aux fibres venant des céréales. En 2016, une étude réalisée par la Harvard T.H. Chan School of Public Health a par ailleurs montré que la consommation régulière, dès l'adolescence, d'aliments riches en fibres, en particulier beaucoup de fruits et légumes, permettait de réduire le risque de cancer du sein plus tard dans la vie. Ce travail a porté sur les données de 90.534 femmes participant à la cohorte Nurses' Health Study II. Les chercheurs ont estimé l'apport en fibres et pris en compte de nombreux facteurs, comme les antécédents familiaux de cancer du sein, l'IMC, et d'autres facteurs alimentaires. L'analyse a montré que· les femmes qui consommaient le plus de fibres alimentaires à l'âge adulte, présentaient un risque réduit de 16 % de cancer du sein et de 24 % de cancer du sein avant la ménopause. En 2018, une autre étude a été réalisée par des chercheurs de la Harvard Medical School. Ils ont mené une étude sur 1575 participants atteints d'un cancer colorectal non métastatique. Ces recherches ont montré qu'un apport élevé en fibres réduisait le risque de décès. Pour en arriver à cette conclusion, les participants ont été suivis pendant 8 ans après le diagnostic. Pendant cette période, 773 d'entre eux sont décédés, dont 174 directement du cancer colorectal (Voir Jama Network). L'étude montre qu'en augmentant l’apport quotidien en fibres de seulement 5 grammes, le risque de décès diminuait de 22 % pour le cancer colorectal et de 14 % de manière globale. Mais ces scientifiques ont &e acute;galement découvert que toutes les fibres ne se valaient pas et que les fibres les plus protectrices semblaient être plutôt celles présentes dans les céréales que celles issues des fruits et légumes. Selon ces travaux, une augmentation de 5 grammes de fibres céréalières entraînait une réduction de 33 % de risque de décès lié au cancer colorectal. Cet effet bénéfique des fibres alimentaires pour la santé a été confirmé en 2019 par des chercheurs des universités d'Otago, en Nouvelle-Zélande et de Dundee en Écosse, qui ont mené une nouvelle méta-analyse rassemblant 58 essais cliniques et comprenant 4.635 participants adultes en bonne santé. Les chercheurs se sont concentrés sur les effets des fibres alimentaires et des céréales complètes sur le risque de mort prématurée et sur les taux de maladies cardiaques, cardiovasculaires, d'AVC, de diabète de type 2, de cancer colorectal et de cancers associés à l'obésité (sein, œsophage et prostate). L'étude montre que les personnes qui consomment des fibres en grande quantité (entre 25g et 29g par jour), voyaient leurs risques de mortalité « toutes causes » réduit de 30 %, par rapp ort aux personnes qui mangeaient moins de fibres. En outre, les aliments riches en fibres permettaient aussi de réduire les risques de maladies cardiaques, d'AVC, de diabète et de cancer colorectal de 16 à 24 %. Selon ces scientifiques, un fort apport de fibres alimentaires (entre 25g et 29g par jour) pourrait sans doute apporter des bienfaits encore plus importants pour lutter contre les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et les cancers colorectaux et du sein. Cette étude montre également qu'une importante consommation de céréales complètes était aussi associée à une réduction de 13 à 33 % du risque de développer des maladies chroniques. Par ailleurs, pour chaque augmentation de 15g de sa consommation quotidienne de céréales, le nombre total des décès et les taux de maladies cardiaques coronariennes, de diabète de type 2 et de cancer colorectal reculaient de 2 à 19 %. Après la vitamine D et les fibres alimentaires, il est intéressant d’évoquer un oligo-élément dont le pouvoir bénéfique très large sur la santé a été longtemps sous-estimé, le magnésium. Le magnésium est un oligo-élément abondant dans le corps humain. En quantité, il vient juste après le calcium, le potassium et le sodium. Notre corps étant incapable de le produire, nous avons besoin de le consommer via l’alimentation. En 2017, des chercheurs américains de l'Université d'Harvard ont montré, en analysant les données provenant de 310 000 personnes, parmi lesquelles environ 12 000 souffraient d’une maladie cardiovasculaire, qu'une simple augmentation de 0,2 mmol/L de magnésium dans le sang permettait une diminution du risque cardiovasculaire de 30 %. De manière cohérente, une méta-analyse de l’université McGill à Montréal, réalisée en 2016, et portant sur 2000 personnes, a montré que les compléments de magnésium diminuent la pression sanguine chez l'adulte. Cette étude a montré qu'une complémentation d’un mois avec 300 mg de magnésium par jour suffisait à faire baisser la pression sanguine. Plus récemment, des chercheurs du département de biomédecine de l’université de Bâle en Suisse et de l’université de Cambridge ont démontré que le taux de magnésium présent dans le sang avait un effet puissant sur notre système immunitaire et permettait de l'aider à mieux à lutter contre les agents pathogènes et éliminer les cellules cancéreuses (Voir EurekAlert). Ces travaux ont montré pour la première fois que le magnésium intervenait au niveau d’une protéine d'adhésion (LFA-1) présente dans la membrane des lymphocytes T, qui permet aux lymphocytes T de se fixer aux cellules endothéliales qui tapissent l’intérieur des vaisseaux sanguins. Mais la grande découverte de ces chercheurs est d'avoir montré que, chez les personnes carencées en magnésium, la protéine LFA-1 prend une forme courbée et ne peut pas se fixer aux lymphocytes T. En revanche, chez les personnes qui ont un niveau suffisant de magnésium, la protéine LFA-1 reste active et permet aux lymphocytes T de détruire les pathogènes et cellules anormales. Ces chercheurs ont d'ailleurs constaté que la réponse immunitaire de ces cellules T était bien plus importante et puissante, en présence de magnésium dans l’environnement de la tumeur. Cette équipe de recherche pense qu'il est possible et souhaitable d'augmenter la concentration en magnésium de manière ciblée, au niveau des cellules cancéreuses. Ils ont déjà pu mettre en évidence que la réponse aux immunothérapies était meilleure chez des patients dont la concentration en magnésium sanguin avait été augmentée. La quatrième et dernière substance dont les effets bénéfiques pour la santé sont encore sous-estimés est la famille d'acides gras essentiels des Omega-3, qui ne cesse de révéler de nouveaux effets positifs contre de nombreuses pathologies. En 2021, une équipe de l'Université Catholique de Louvain (UCL) a montré que certains acides gras de type oméga-3 peuvent faire imploser des tumeurs cancéreuses acides avant qu’elles ne métastasent (Voir UCLouvain). Ces chercheurs ont étudié l'évolution de différentes tumeurs alimentées par divers types d’acides gras. Ils ont constaté que les acides gras polyinsaturés oméga-3 et oméga-6, à longue chaîne, comme le DHA, ralentissaient s ensiblement la croissance tumorale chez des souris cancéreuses, en provoquant la mort de cellules malignes par acidose, grâce à un mécanisme appelé ferroptose. « Cette étude montre de manière encore plus intéressante, c’est que l’effet du DHA sur les tumeurs concerne potentiellement tous les types de cancers solides », précise le Professeur Feron. Les recommandations internationales en matière de santé préconisent la prise quotidienne de 250 mg de DHA. Or, en Europe, l'alimentation nous apporte en moyenne seulement 50 à 100 mg par jour de cet acide gras. « Une étude de grande ampleur portant sur les effets protecteurs d'une supplémentation en DHA en matière de cancers pourrait être très instructive », selon le Pr Feron. Des chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center de Boston ont montré récemment dans une étude incluant 2 380 personnes, qu’une alimentation de type méditerranéen, contenant beaucoup d'Omega-3 et d'aliments frais non transformés, équivaudrait à faire 4.000 pas de plus chaque jour (environ 3 km) en termes de bienfaits sur la santé. C'est la première fois qu'une étude de ce genre prouve l'existence d'un lien fort et consubstantiel entre régime alimentaire et forme physique, expliquent les scientifiques (Voir Oxford Academic). Pour un nombre croissant de scientifiques, il existerait une synergie particulièrement intéressant et protectrice, en associant de manière judicieuse et personnalisée, en fonction de l'âge, de l'hérédité, et des modes de vie, ces quatre éléments naturels, vitamine D, fibres alimentaires, magnésium et Omega-3. Les avantages de ce traitement systémique, peu coûteux, facile à prendre et présentant peu d'effets indésirables graves, pourraient être tout à fait majeurs, à l'échelle d'une population, à commencer par les seniors, tant en matière de prévention que de lutte contre plusieurs grands fléaux ravageurs, cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, troubles psychiatrique et neurologiques. Ces chercheurs soulignent également qu'un tel traitement préventif serait encore plus efficace en combinaison avec une activité physique régulière mais pourrait de toute façon offrir intrinsèquement un remarquable niveau de protection contre de nombreuses maladies, même chez les personnes qui ne peuvent pas, ou ne veulent pas pratiquer des activités physiques régulières. On voit bien, à la lumière de tous ces travaux passionnants, que notre pays, confronté au vieillissement inexorable de sa population, aurait tout intérêt à élargir et approfondir les recherches scientifiques visant à mieux évaluer les bénéfices globaux pour la santé et la longévité de la prise conjointe de ces quatre substances. Il faudrait notamment parvenir à définir de manière précise auprès de quelles tranches de la population il serait intéressant de proposer en priorité ce traitement préventif qui pourrait associer une modification des habitudes alimentaires et d'éventuelles supplémentations individualisées définies par prescription médicale. René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : tregouet@gmail.com | |
| | Nanotechnologies et Robotique | |
| | | Des chercheurs de l’Université d’Osaka ont mis au point un nouveau robot ressemblant à un mille-pattes, capable de modifier son mouvement entre la marche en ligne droite et la marche courbée. Cette innovation pourrait révolutionner les opérations de recherche et de sauvetage, ainsi que l’exploration planétaire. Les scientifiques ont créé un robot marcheur qui utilise l’instabilité dynamique pour se déplacer. En modifiant la flexibilité des connexions, le robot peut tourner sans nécessiter des systèmes de contrôle computationnels complexes. Les implications de cette découverte pourraient aider à la conception de robots de sauvetage capables de traverser des terrains accidentés. Sur Terre, la plupart des animaux ont développé un système de locomotion robuste à l’aide de jambes, offrant une grande mobilité dans des environnements variés. Malheureusement, les ingénieurs ont souvent constaté que les robots à pattes sont étonnamment fragiles. La défaillance d’une seule patte peut gravement entraver la fonctionnalité de ces robots. De plus, le contrôle d’un grand nombre d’articulations nécessite beaucoup de puissance informatique. Une amélioration de cette conception serait extrêmement utile pour construire des robots autonomes ou semi-autonomes capables d’entrer dans des zones dangereuses. Les chercheurs de l’Université d’Osaka ont récemment publié une étude où ils décrivent leur robot biomimétique « myriapode ». Ce robot, composé de six segments, chaque segment étant relié à deux jambes, présente des articulations flexibles. La flexibilité des connexions peut être modifiée avec des moteurs pendant la marche. L’équipe a testé la capacité du robot à atteindre des emplacements spécifiques et a découvert qu’il pouvait naviguer en prenant des chemins courbés vers des cibles. « Nous pouvons prévoir des applications dans une grande variété de scénarios, comme la recherc he et le sauvetage, le travail dans des environnements dangereux ou l’exploration d’autres planètes », déclare Mau Adachi, un autre auteur de l’étude. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Soft Robotics | | | |
| C’est une percée médicale dont peut s’enorgueillir le Docteur Narayanan, chef du service oncologie interventionnelle au Miami Cancer Institute, et radiologue interventionnel vasculaire au Miami Cardiac & Vascular Institute. Le 5 mai dernier, il a opéré avec succès le premier patient aux Etats-Unis, atteint d’un cancer du foie, à l’aide du robot chirurgical Epione, développé par la medtech montpelliéraine Quantum Surgical. « Je suis honoré d'être le premier praticien à utiliser Epione aux États-Unis, car cet équipement assisté par robot va changer la façon dont nous proposons des traitements efficaces à nos patients pour les tumeurs cancéreuses », a déclaré le praticien, à l’issue de cette intervention inédite qui a eu lieu à l’hôpital Baptist Health Sou th Florida de Miami, en Floride. En parallèle, la Food and Drug Administration, l’autorité de santé américaine, a donné son feu vert pour le traitement de tous les cancers de l’abdomen (reins, intestins, pancréas…) avec Epione aux Etats-Unis, a annoncé la société Quantum Surgical le jeudi 25 mai. Soit un an seulement après avoir autorisé son utilisation dans le cancer du foie, le sixième type de cancer le plus fréquent dans le monde et le deuxième en mortalité. Un sacré coup d’accélérateur pour la medtech cofondée en 2016 à Montpellier et dirigée par l’entrepreneur franco-béninois Bertin Nahum, alors que plus de 4 millions de cancers de l’abdomen sont diagnostiqués chaque année dans le monde. Cette jeune entreprise de robotique médicale a mis au point une technologie qui permet aux cliniciens de traiter à un stade précoce des tumeurs inopérables, difficiles à atteindre en raison de leur localisation ou de leur taille. Concrètement, le robot Epione guide la main du chirurgien dans la réalisation d’ablations tumorales percutanées. Grâce à son bras préprogrammé, il cible le point optimal où positionner l’aiguille qui est insérée à travers la peau jusqu’à la tumeur pour la détruire. Dans le cas du premier patient américain, l’intervention a permis le traitement de deux lésions hépatiques profondes, grâce à trois insertions d'aiguilles micro-onde, détaille la medtech. « Nous sommes très fiers de cette première intervention américaine, qui va accélérer notre déploiement aux Etats-Unis », se félicite Bertin Nahum, qui va bientôt s’installer outre-Atlantique pour piloter le décollage des activités de Quantum Surgical sur ce marché crucial. Depuis cette première opération d’ailleurs, une dizaine de patients américains ont déjà été opérés dans l’établissement de Floride. « Le Docteur Narayanan ouvre la voie à de nombreux praticiens qui vont pouvoir proposer ce traitement moins invasif à leurs patients », salue le serial entrepreneur, à l’origine du succès d’une autre société spécialisée en robotique médicale, Medtech, créée en 2002 puis vendue à Zimme r Biomet pour 164 millions de dollars en 2016. En Europe, Quantum Surgical, qui emploie plus de 100 salariés à Montpellier, a rapidement tissé sa toile dans le traitement des cancers abdominaux. Plus de 150 patients européens ont déjà été traités avec le robot Epione, qui a été déployé à ce jour à l’Institut Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) et au CHU de Lyon. Son fondateur ne doute pas que ce récent succès américain, tout comme les prix prestigieux raflés récemment (dont le prix Galien), vont contribuer à convaincre d’autres clients. « Des discussions sont en cours avec différents établissements en France et en Europe », confie-t-il. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Challenges | | ^ Haut | |
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| | | Les entreprises Solarge et EconCore collaborent pour mettre au point des modules avec un taux de recyclabilité à 100 %.Ces nouveaux panneaux photovoltaïques sont produits dans une nouvelle usine de la société Solarge. Ils présentent une faible empreinte carbone (80 % en moins par rapport aux modèles classiques). En effet, ils sont fabriqués à partir de polymères recyclés ou biosourcés. Ce choix de matériaux a fait significativement baisser leur impact environnemental durant leur processus de production. La société EconCore assure l’approvisionnement d’un matériau thermoplastique léger avec une structure en nid d’abeille. Cette technologie unique augmente les propriétés mécaniques, la résistance aux rayons ultraviolets, la conductivité thermique et la robustesse des modules solaires. Elle est recouverte d’ ;une couche fine de polymère, garantissant une conception plus légère. Ces nouveaux modules sont 50 % moins lourds que ceux composés de verre et d’aluminium. Ce poids léger est crucial, car il permet d’éviter un risque de surcharge aux toitures de bâtiments. Cela facilite d’ailleurs le transport et la pose du système. De plus, les différents composants de ces panneaux pourront être facilement démontés et récupérés. Ils pourront être réutilisés à 100 %. Il s’agit des premiers modèles au monde qui ont pu atteindre ce taux de recyclabilité parfait, affirment leurs concepteurs. Il convient aussi de souligner que ces dispositifs ne contiennent aucune substance dangereuse de type PFAS (perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés). Leur procédure de recyclage devrait s’effectuer en toute sécurité. Sur le plan écologique, la récupération des différents composants des dispositifs photovoltaïques permet d’éviter leur processus d’élimination, nocive pour l’environnement. Les recycleurs peuvent notamment récupérer le silicium, ainsi que les éléments en aluminium, en verre, en cuivre, en plastique, etc. À l’intérieur de certains équipements, ils peuvent trouver des métaux rares comme l’indium et le gallium. Par conséquent, cette activité aide à mieux gérer l’exploitation des ressources limitées de la Terre. Celle-ci pourrait générer des revenus jusqu’à 15 milliards de dollars d’ici 2050. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Neozone | | | |
| Saviez-vous que l’on peut utiliser des câbles pour ioniser l’air et produire un haut-parleur ? En quelques mots, il est possible de générer du son à partir d’un champ électrique entre deux câbles parallèles – autrement dit, un transducteur plasma – assez puissant pour ioniser les particules de l’atmosphère. Les ions chargés sont accélérés le long des lignes du champ magnétique et poussent l’air résiduel, non ionisé, de telle sorte qu’il produit un son. L’idée de haut-parleur à plasma n’est pas nouvelle mais les scientifiques de l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) l’ont poussée plus loin et ont construit une démonstration de transducteur plasma. Il s’agit d’étudier la problématique de la réduction du bruit. L’équipe a produit un concept innovant, appelé "métacouche plasmacoustique" (plasmacoustic metalayer) que l’on peut déployer pour supprimer les sons. Ces scientifiques étaient intrigués à l’idée d’utiliser le plasma pour réduire le bruit, parce que l’approche permet de s’affranchir de l’élément le plus important des haut-parleurs conventionnels : la membrane. Ces haut-parleurs, comme ceux que l’on trouve dans votre voiture ou à votre domicile, sont l’une des technologies les plus étudiées pour des solutions de réduction active du bruit. "Active", parce que l’on peut contrôler la membrane pour éliminer divers sons, par opposition à un mur qui s’acquitterait de la même tâche de manière passive. Mais avec des haut-parleurs conventionnels comme absorbeurs de sons, la membrane limite la gamme de fréquences des opérations. Pour absorber le bruit, la membrane agit mécaniquement, en vibrant pour supprimer les ondes sonores dans l’air. Le poids relativement élevé de la membrane, c’est-à-dire son inertie, limite sa capacité à interagir de manière efficace avec des sons qui changent rapidement ou avec de hautes fréquences. « Nous voulions réduire autant que possible l’effet de la membrane à cause de sa lourdeur », explique Stanislav Sergeev, postdoctorant au laboratoire d’acoustique de l’EPFL et premier auteur. « D’abord, on ionise la fine couche d’air entre les électrodes - ce que nous appelons la métacouche plasmacoustique. Maintenant qu’elles sont chargées électriquement, ces mêmes particules atmosphériques répondent instantanément aux commandes externes sur le champ électrique et interagissent efficacement avec les vibrations sonores de l’air alentour pour les supprimer ». Stanislav Sergeev poursuit : « Comme nous nous y attendions, le système de contrôle électrique du plasma et l’environnement acoustique communiquent bien plus rapidement qu’avec une membrane ». Le plasma n’est pas seulement efficace à haute fréquence. Il est aussi versatile, et l’on peut le régler pour qu’il agisse également avec les basses fréquences. En effet, les scientifiques montrent que l’on peut contrôler les dynamiques des fines couches de plasma d’air pour qu’elles interagissent avec le son largement au-dessous de sa longueur d’onde, répondent activement au bruit et le suppriment sur une large bande de fréquences. La nature active du système est centrale : les technologies passives de réduction de bruit sont limitées en termes de bandes de fréquences contrôlables. L’absorbeur plasma est aussi plus compact que les solutions conventionnelles. Parce qu’il exploite la physique unique des métacouches plasmacoustiques, les scientifiques ont pu démontrer expérimentalement une parfaite absorption du son : « 100 % de l’intensité du son est absorbée par la métacouche et rien n’est renvoyé en retour », explique Hervé Lissek, maître d’enseignement et de recherche au groupe acoustique de l’EPFL. L’équipe montre aussi que l’on peut adapter les réflexions acoustiques, depuis la gamme des hertz jusqu’aux kilohertz, avec des couches de plasma transparentes, épaisses de seulement un millième de la longueur d’onde donnée – une dimension bien plus petite que les solutions conventionnelles de réduction de bruit. Pour donner une idée de la compacité de l’absorbeur plasma, imaginez un son audible d'une basse fréquence de 20 Hz – soit une longueur d’onde de 17 mètres. La couche de plasma ne doit être large que de 17 millimètres pour absorber le bruit, alors que la plupart des solutions conventionnelles, comme les murs antibruit, devraient afficher une épaisseur de quatre mètres, ce qui limite souvent leur faisabilité. « Contrairement aux atténuateurs de bruit conventionnels basés sur les matériaux poreux ou des structures résonnantes, l’aspect le plus extraordinaire de notre concept est sa nature éthérée, en quelque sorte. Nous avons découvert un mécanisme entièrement nouveau d’absorption phonique, que l’on peut faire aussi fin et léger que possible, et qui ouvre de nouveaux territoires en termes de contrôle du bruit là où l’espace et le poids sont importants, tout particulièrement à basses fréquences », explique Hervé Lissek. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash EPFL | | | |
| Stocker de la chaleur sous la terre durant l'été pour l'utiliser en hiver : c'est le concept développé par la start-up AbSolar qui a inauguré récemment en Gironde son premier démonstrateur, unique en France, combinant solaire et géothermie. Jouxtant un écoquartier de 67 logements à Cadaujac, près de Bordeaux, l'installation associe un champ de panneaux solaires - de fabrication finlandaise - à un système de stockage thermique souterrain. « La chaleur produite par les panneaux solaires est injectée dans le sol. Grâce à un circuit en eau fermé, elle peut être stockée à faible profondeur, entre quelques dizaines et quelques centaines de mètres », explique Hervé Lautrette, fondateur de la société AbSolar. Ce spécialiste de la géothermie l'a créée il y a trois ans à Bègles, dans l'agglomération bordelaise, en s'inspirant d'un projet similaire réalisé en 2007 au Canada. Durant les fortes périodes d'ensoleillement en été, les panneaux solaires permettent de chauffer à haute température de l'eau, stockée dans un volume de plusieurs milliers de mètres cubes. En hiver, une pompe à chaleur restitue cette énergie thermique pour alimenter les logements en chauffage et en eau chaude sanitaire. Mis en service depuis juin 2022, ce concept de SETIS (pour Stockage d'Energie Thermique Inter-Saisonnier Souterrain) a permis aux habitants de l'écoquartier de Cadaujac de payer moins de 300 euros (par foyer) pour leur facture annuelle d'eau chaude et de chauffage. Le démonstrateur a représenté un investissement de deux millions d'euros, dont une moitié subventionnée par l'Ademe. Il est unique en France, selon l'agence publique et le pôle de compétitivité des industries du sous-sol Avenia, basé à Pau, qui est en train de labelliser le projet. « La chaleur représente 45 % de notre consommation en énergie, dont seulement 20 % sont issus de sources renouvelables », rappelle David Marchal, directeur exécutif adjoint expertises et programmes de l'Ademe. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Connaissance des Energies | | ^ Haut | |
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| Sciences de la Terre, Environnement et Climat | |
| | | Une première dans les Pyrénées-Orientales : l'eau retraitée de la station d'épuration de Saint-Cyprien est réutilisée pour arroser des vergers. Cette demande était formulée depuis de nombreuses années par le monde agricole, mais se heurtait à des interdictions administratives. Face à la sécheresse historique, le préfet des Pyrénées-Orientales a donné son feu vert, avec l'accord des autorités sanitaires. « Le potentiel est énorme », précise Thierry Del Poso, le président de la communauté de communes Sud Roussillon. « Chaque jour, 20.000 mètres cubes d’eau ressortent de la station d’épuration. Cette eau a été traitée, filtrée et désinfectée avec des ultra-violets. Elle peut donc être mise à disposition des agriculteurs, des partic uliers ou des espaces publics ». Concrètement, un camion-citerne effectue plusieurs allers-retours entre la station d'épuration et le canal des Albères, qui alimente des vergers. « Pour l'instant, il s'agit uniquement d'une expérimentation symbolique », précise le préfet Rodrigue Furcy. « A moins d’organiser une noria de camion-citerne, ce qui ne va pas dans le sens du développement durable, il nous faut trouver des moyens alternatifs pour acheminer cette eau vers les usagers ». L'idée serait de créer un nouveau réseau de canalisations, reliant plusieurs stations d’épuration et desservant les exploitations agricoles, les golfs, les espaces verts. « Nous devons lancer des études très rapidement, pour savoir ce qui est techniquement possible, combien cela va coûter, et surtout, qui va payer », détaille Nicolas Garcia, le vice-président du Département e n charge de l’eau. Il faudra sans doute plusieurs années avant de trouver les financements et de concrétiser les premiers projets. Mais pour les agriculteurs, le plus important est d’avoir enclenché le processus. « C’est le seul bon côté de cette sécheresse : elle permet d’accélérer la recherche de solutions » se réjouit Baptiste Cribeillet, le président du canal d'irrigation des Albères. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash France Bleu | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Des chercheurs israéliens du Centre Médical de l'Université Hadassah ont mis au point une nouvelle thérapie reposant sur la technique des CAR-T-Cells qui suscite de l'espoir chez les patients atteints de myélome. Plus de 90 % des 74 patients atteints de myélome multiple traités avec cette thérapie ont bénéficié d'une rémission complète. Cette thérapie consiste à reprogrammer les cellules immunitaires du patient pour qu'elles reconnaissent et attaquent les cellules cancéreuses. Elle répond à un besoin important, car les patients souffrant de myélome multiple ont souvent une espérance de vie limitée. Le principal avantage de cette thérapie est sa capacité à cibler directement les cellules cancéreuses sans affecter les cellules saines. Bien que ce traitement soit coûteux, il peut être pris en charge par les systèmes de santé nationaux dans certains cas, en fonction des politiques de remboursement des médicaments innovants. « Nous avons une liste d'attente de plus de 200 patients d'Israël et de diverses parties du monde », a déclaré le professeur Polina Stepansky, du centre médical de l'Université Hadassah. « En raison de la complexité de la production et du soin lui-même, seul un patient par semaine entre dans le traitement ». Le myélome multiple est un cancer de la moelle osseuse et représente environ 1 % de tous les cancers dans le monde. Il est généralement diagnostiqué chez les personnes de plus de 60 ans et affecte plus souvent les hommes que les femmes. Le myélome multiple se caractérise par une prolifération de cellules plasmatiques anormales qui remplacent les cellules saines de la moelle osseuse. À mesure que la maladie progresse, ces cellules cancéreuses détruisent les os, entraînant une faiblesse et une douleur musculaire importante. Le traitement standard pour le myélome multiple consiste en une chimiothérapie et une autogreffe de cellules souches, mais ces soins ont souvent des effets secondaires importants. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Jerusalem Post | | | |
| Un traitement testé contre le cancer du sein de stade précoce a montré réduire le risque de récidive de 25 %, selon les résultats d'un vaste essai clinique .Ces résultats préliminaires ont été dévoilés dans le cadre de la plus grande conférence annuelle de spécialistes du cancer, organisée par la société américaine d'oncologie clinique à Chicago (Etats-Unis). « Il s'agit d'un essai clinique très important et qui changera la pratique » des médecins, a commenté Rita Nanda, oncologue de l'Université de Chicago, qui n'a pas participé à ces travaux. Ce traitement, le ribociclib, est développé par Novartis contre le type de cancer du sein le plus courant (dit HR+/HR2-). Il est déjà utilisé (en combinaison avec une hormonothérapie) pour les patientes touchées par un cancer de stade avancé, avec métastases. L'objectif de cette nouvelle étude était de tester ce médicament pour les cancers de stade précoce (de stade 1 à 3). La prise en charge de cette maladie a généralement recours à la chirurgie et la radiothérapie, possiblement une chimiothérapie, puis la prise pendant des années d'hormonothérapie. Malgré cela, « un tiers des patients atteints d'un cancer du sein de stade 2 (...) auront une récidive », a déclaré lors d'une conférence de presse Dennis Slamon, oncologue à l'Université UCLA, en présentant les résultats. « Et ces récidives peuvent survenir jusqu'à deux à trois décennies après le diagnostic ». Plus de 5 000 personnes ont participé à l'essai clinique, dont la moitié a pris simultanément du ribociclib et une hormonothérapie, et l'autre moitié une hormonothérapie seule. Le ribociclib fonctionne en ciblant des protéines (CDK4 et CDK6) qui influent sur la croissance des cellules cancéreuses. Deux autres traitements inhibiteurs de CDK -- palbociclib et abémaciclib -- sont aussi approuvés contre le cancer du sein métastatique. L'abémaciclib a en outre déjà été approuvé récemment aux Etats-Unis contre la maladie à un stade précoce, mais seulement pour les femmes à haut risque de récidive dont les ganglions lymphatiques sont également touchés. Le ribociclib pourrait, lui, représenter une option pour les femmes dont les ganglions ne sont pas atteints. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ASCO | | | |
| En étudiant de près les cellules immunitaires, lymphocytes T CD4, générées dans le cadre de cette thérapie, des chercheuses et chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, en collaboration avec des cliniciens de l’AP-HP, ont découvert la capacité de ces lymphocytes à neutraliser des cellules tumorales à distance grâce à la production d’interféron gamma (interféron-γ). Cette étude nourrit de nouveaux espoirs pour les patients atteints de cancers du sang ayant une réponse non complète à la thérapie par cellules CAR-T et pour les cancers sensibles à l’interféron-γ. La thérapie par cellules CAR-T est une immunothérapie qui a démontré des résultats remarquables pour traiter certaines leucémies ou certains lymphomes. Cependant, certains patients ayant reçu ce traitement rechutent à cause d’un échappement des cellules cancéreuses à cette thérapie. Une équipe pluridisciplinaire de scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et de cliniciens de l’AP-HP a cherché à mieux comprendre comment fonctionnait cette thérapie dans le but d’obtenir des réponses encore plus efficaces. Le principe de la thérapie par cellules CAR-T consiste à isoler les lymphocytes T du patient, à les modifier génétiquement pour qu’ils ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses et à les multiplier avant de les réinjecter en grand nombre au patient. Cette armée de cellules tueuses CAR-T est constituée de lymphocytes T CD4 et T CD8 en des proportions variables d’un patient à l’autre. Alors que l’on sait que les cellules tueuses CD8 doivent entrer en contact direct avec les cellules cancéreuses pour les détruire, le mode d’action des CD4 avait été peu exploré jusqu’à présent. En étudiant plus précisément ces cellules CAR-T CD4, l’équipe de recherche a mis en évidence une propriété très intéressante : leur capacité à tuer des cellu les cancéreuses à distance en sécrétant une molécule impliquée dans la réponse immunitaire, l’interféron-gamma (interféron-γ) « Pour certains cancers sensibles à l’interféron-γ, ce mode de destruction est très efficace. Nous avons pu constater que, parmi les patients qui ont beaucoup de CD4, ceux qui produisent beaucoup d’interféron-γ montrent de meilleures réponses au traitement », explique Philippe Bousso, Directeur de l’unité Dynamiques des réponses immunes à l’Institut Pasteur (Inserm 1223) et auteur principal de l’étude. Pour révéler le mécanisme d’action original de ces cellules tueuses à distance, les scientifiques ont d’abord exploré des modèles pré-cliniques pour analyser en détails ce mécanisme, en utilisant notamment des techniques d’imagerie in vivo, puis ont vérifié la pertinence des résultats sur des prélèvements issus de patients. « Cette découverte fournit des pistes d’ajustement des traitements pour éviter l’échappement des cellules cancéreuses au traitement par la thérapie CAR-T. Et elle soulève de nouveaux espoirs thérapeutiques pour les patients avec la possibilité de personnaliser davantage la thérapie, selon la sensibilité des cellules cancéreuses, en activant l’interféron-γ grâce à une plus grande quantité de CAR-T CD4, » commente Philippe Bousso. La meilleure compréhension du fonctionnement de ces cellules tueuses T CD4 offre également la possibilité d’étendre le champ d’application de cette thérapie à d’autres cancers à tumeurs solides, et sensibles à l’interféron-γ. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Inserm | | | |
| Le muscle cardiaque est principalement composé de cellules appelées cardiomyocytes. Au début de leur développement, elles brûlent principalement du glucose et de l'acide lactique, des sources d'énergie qui sont facilement accessibles dans l'environnement de l'embryon. Cependant, une fois matures, elles brûlent des acides gras, qui sont stockés dans les tissus adipeux. Le mécanisme entourant ce changement de sources d'énergie reste mystérieux. Des chercheurs du Centre national de recherche cardiovasculaire de Madrid (Espagne) viennent de faire une découverte à ce sujet. Pour comprendre les étapes menant au changement de source d'énergie dans les cellules musculaires cardiaques, les chercheurs espagnols ont travaillé avec des souris. Ils ont découvert que la molécule appelée acide gamma-linolénique (ou AGL), présente dans le lait maternel des souris et des humains, jouait un rôle crucial dans cette transformation. Selon leur étude, la molécule se lie aux récepteurs X de rétinoïdes présents dans cardiomyocytes. Cette action conduit les cellules de muscle cardiaque des souriceaux à passer à l'autre source d'énergie, les acides gras. Ce changement se produit dans les 24 premières heures suivant la naissance, ont constaté les auteurs de l'étude. Cette découverte pourrait permettre une meilleure compréhension de la façon dont le cœur se développe chez les nouveau-nés. Selon l'auteur principal de la recherche, Mercedes Ricoteon, « Nos résultats renforcent l'idée émergente selon laquelle les interactions mère-enfant au début la vie sont des moteurs majeurs de la physiologie de l'organisme et soulignent l'importance du lait maternel pour la maturation mitochondriale des cœurs périnatals, une découverte ayant des implications majeures pour la santé cardiaque ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| De nombreux scientifiques poursuivent en ce moment le même rêve : trouver la formule du vaccin universel contre le Covid-19, celui qui ne nécessiterait plus de piqûre de rappel et qui, en même temps, protégerait contre les autres maladies graves connues liées à un coronavirus, comme le SARS, le MERS-CoV, et aussi contre les futurs virus émergents. Parmi ces chercheurs figure Chi-Huey Wong, professeur de chimie de l’Institut de recherche Scripps en Californie, lauréat de plusieurs récompenses scientifiques prestigieuses dont le Prix Wolf en 2014 et le Prix Welch en 2021. Honoré pour ses travaux de recherche fondamentale sur la glycosylation – processus cellulaire d’addition de chaînes de sucres sur les protéines – et son rôle dans la progression des cancers et les infections virales et bactériennes, Chi-Huey Wong a transféré ses connaissances au domaine de la vaccination. Le chimiste taïwano-américain est une référence mondiale avec son concept de vaccin universel à faible teneur en sucre. Son approche consiste à identifier la séquence dans la protéine Spike qui ne mute pas. Son équipe a analysé plus de 15 millions de variants de cette protéine virale dans des coronavirus et a trouvé environ 18 petites séquences – appelées peptides – systématiquement conservées. Chacune représente 10 à 15 acides aminés. Malheureusement, sur ces 18 peptides, 17 sont recouverts de sucres ; ils ne sont donc pas totalement exposés à notre système immunitaire. De plus, les sucres sont fabriqués par les cellules de l’hôte, et non par le virus, de sorte que le système immunitaire les considère comme à lui. Le virus utilise ces sucres pour échapper au système immunitaire et faciliter l’infection. Il faut donc éliminer les sucres pour produire une protéine Spike avec moins de sucres pour la vaccination. Chi-Huey Wong a découvert qu'il n'était pas nécessaire d'enlever tout le sucre. Il faut en garder juste un peu pour s’assurer que la structure de la protéine soit correcte, d’où le concept de vaccin universel à faible teneur en sucre. Il a également montré qu'il suffit de changer la séquence génétique de l’ARNm, avec un seul changement de base, à l’endroit où l’on ne veut pas que le peptide produit dans la cellule soit glycosylé. Puis, l’ARNm est délivré avec des nanoparticules lipidiques de manière ciblée. Son équipe a conçu des nanoparticules qui amènent l’ARNm directement aux cellules immunitaires afin d’éviter tout effet secondaire éventuel. Son vaccin universel expérimental contre le Covid-19 a déjà obtenu des résultats positifs chez trois mod èles animaux. Les essais cliniques de phase 1 sont en cours de préparation et les premières données sont attendues d’ici la fin de l’année. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Le Temps | | | |
| Des chercheurs des universités de Singapour et Hong Kong ont mis au point une intelligence artificielle révolutionnaire capable de convertir vos ondes cérébrales en vidéos surprenantes. Une recherche en cours de validation met en avant le projet innovant nommé “MinD-Video”, qui vise à reconstruire des vidéos de haute qualité à partir de données d'imagerie cérébrale grâce à l'intelligence artificielle. Cette technologie permet d'améliorer notre compréhension du processus cognitif. Les chercheurs veulent comprendre plus en profondeur le fonctionnement de nos mécanismes cognitifs en reconstruisant la vision humaine à partir des activités cérébrales. Jusqu'à présent, les recherches se sont concentrées avec succès sur la reconstruction d'images statiques à partir d'enregistrements cérébraux non invasifs, mais il manquait des travaux portant sur la récupération d'expériences visuelles continues sous la forme de vidéos. Le projet “MinD-Video” permet désormais la reconstruction de vidéos de haute qualité à partir des enregistrements cérébraux. Ce nouveau modèle basé sur l'intelligence artificielle apprend progressivement des informations spatio-temporelles à partir des signaux cérébraux obtenus grâce à la modélisation masquée du cerveau à partir de données scanner IRMf continues. Ce modèle présente une interprétation biologiquement plausible et offre des vidéos qui se rapprochent grandement de la réalité, démontrant une fois de plus les capacités impressionnantes de l'intelligence artificielle. Les chercheurs ont découvert une corrélation entre l'attention analysée et le cortex visuel ainsi que les réseaux cognitifs supérieurs, ce qui suggère que leur modèle est biologiquement fiable. Leur analyse souligne notamment le rôle essentiel du cortex visuel dans le traitement des informations visuelles spatio-temporelles. De plus, leur encodeur fonctionne par couches hiérarchiques : les premières couches se concentrent sur les informations structurelles, tandis que les couches plus profondes se spécialisent dans l'apprentissage de caractéristiques visuelles plus abstraites. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Arxiv | | | |
| Des chercheurs néerlandais de l'Académie Royale des sciences d'Amsterdam ont découvert que les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) présentent des anomalies structurelles de leur substance blanche (ou myéline) avant même que l'inflammation de la sclérose en plaques ne se développe. La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune inflammatoire chronique du système nerveux central, explique l’Inserm : « Une dysfonction du système immunitaire y entraîne des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives, cognitives, visuelles ou encore sphinctériennes (le plus souvent urinaires et intestinales) ». Dans la sclérose en plaques précoce ou progressive avancée, des lésions apparaissent dans le cerveau en même temps qu'une activité inflammatoire importante. Grâce à leur étude sur des cerveaux humains post-mortem de patients atteints de SEP et de témoins qui ont été donnés à la banque néerlandaise de cerveaux, les chercheurs ont constaté un changement dans leur myéline. Cette substance grasse blanche et isolante dans le cerveau s'enroule jusqu'à 150 fois autour des fibres nerveuses. Elle est comme une gaine isolante qui entoure les prolongements des neurones, est indispensable à la bonne conduction de l'influx nerveux et au bon fonctionnement des neurones, d'après l'Institut du Cerveau. En effet, à des distances régulières les unes des autres, la myéline est interrompue par des nœuds de Ranvier. « Lors de la transmission des signaux électriques, le signal saute d'un nœud de Ranvier à l'autre, ce qui permet à une fibre contenant de la myéline de transmettre un signal 100 fois plus vite que sans myéline. Chez les personnes atteintes de SEP, la myéline est endommagée et la transmission des signaux dans le système nerveux central est perturbée, ce qui peut altérer des fonctions telles que la marche et la vision », écrivent les auteurs de l’étude. Les chercheurs ont constaté que la myéline des patients atteints de SEP était moins bien enroulée autour de la fibre nerveuse. Ainsi la fibre n'est pas correctement isolée, ce qui a des conséquences importantes : le signal ne peut pas être transmis aussi rapidement qu'auparavant et les symptômes apparaissent. En outre, en parallèle de la myéline en mauvais état, davantage de mitochondries - les petites structures à l'intérieur des cellules - se développent, ont remarqué les chercheurs. Or cela aggrave encore la situation. En effet, bien que les mitochondries soient généralement utiles pour la production d'énergie des cellules, elles produisent également de nombreux sous-produits, tels que les radicaux d'oxygène qui amplifient la dégradation de la myéline, expliquent les auteurs. Forts de ces découvertes, les chercheurs veulent désormais trouver comment empêcher ces phénomènes délétères pour la santé du cerveau de se produire : « La prochaine étape consistera à voir si nous pouvons empêcher la myéline de s'enrouler de manière aussi lâche autour des terminaisons nerveuses (...) Il serait formidable de trouver un moyen d'empêcher le détachement de la myéline. Bien que cela n'empêche pas les lésions déjà présentes, cela pourrait empêcher le développement de nouvelles lésions. Cela constituerait une toute nouvelle cible pour le traitement de la sclérose en plaques », a déclaré Aletta van den Bosch de l'équipe de recherche de l’Institut néerlandais des neurosciences. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash AON | | | |
| La douleur chronique affecte plus de 100 millions de personnes à travers le monde. Ses localisations sont variées, englobant les douleurs lombaires, les migraines, l’endométriose, les tumeurs, etc. L’identification précise du type de douleur à traiter requiert un examen clinique approfondi, s’appuyant généralement sur l’imagerie cérébrale ou les témoignages des patients, basés sur des échelles de référence médicales. Toutefois, les rapports relatifs à la maladie peuvent parfois être subjectifs et les patients sont souvent mal compris. Cette subjectivité constitue une difficulté majeure dans l’évaluation des cliniciens et l’administration de traitements adéquats. Par ailleurs, les traitements destinés à soulager la douleur chronique sont généralement basés sur des analgésiques, souvent composés de puissants opioïdes. Ces molécules engendrent non seulement de nombreux effets secondaires, mais perdent également en efficacité après une certaine durée de traitement (tolérance médicamenteuse). De plus, les individus prenant ces médicaments sont susceptibles de développer une addiction, rendant leur perception de la douleur encore plus subjective. Ces scientifiques, affiliés à l’Université de Californie à San Francisco, ont découvert des signaux cérébraux spécifiquement liés à la douleur chronique, radicalement distincts de ceux associés à la douleur aiguë. Cette distinction pourrait expliquer l’inefficacité des analgésiques standards face à cette forme de douleur. « La douleur chronique n’est pas seulement une version plus durable de la douleur aiguë, elle est fondamentalement différente dans le cerveau », souligne Prasad Shirvalkar, neurologue à l’Université de Californie et auteur principal de l’étude, au Guardian. Les signaux récemment découverts pourraient agir en tant que biomarqueurs "objectifs", pouvant potentiellement aboutir à des traitements plus précis et plus efficaces, comme la stimulation cér& eacute;brale profonde. Dans le cadre de cette nouvelle étude, l’équipe de Shirvalkar a implanté chirurgicalement des électrodes chez quatre patients souffrant de douleur chronique réfractaire, suite à un AVC ou à l’amputation d’un membre. Lorsqu’un patient éprouvait une douleur, il devait actionner un bouton de signalisation. Les électrodes transmettaient alors à un dispositif externe les signaux émis par le cortex cingulaire antérieur (ACC) et le cortex orbitofrontal (OFC). Les volontaires étaient sollicités plusieurs fois par jour pour répondre à un questionnaire concernant l’intensité et la nature de leur douleur, et pour enregistrer leur activité cérébrale pendant 30 secondes. C’est la première fois que l’activité cérébrale sous-jacente à la douleur chronique a été observée en laboratoire. Les enregistrements ont notamment révélé que cet état de douleur est spécifiquement lié à des modifications d’activité au niveau de l’OFC, tandis que la douleur aiguë semble davantage signalée au niveau de l’ACC. Ces données ont permis aux chercheurs de développer un algorithme pour prédire la douleur d’un individu en fonction des signaux émis par son OFC. Les résultats de l’étude pourraient appuyer les essais cliniques sur la stimulation cérébrale profonde visant à contrôler la douleur chronique. Cette stimulation cérébrale consiste à envoyer des impulsions électriques à certaines régions du cerveau afin de perturber les signaux neuropathologiques. Cette forme de thérapie est également en phase d’essai et s’est révélée partiellement efficace pour soulager les symptômes de la maladie de Parkinson et pour traiter la dépression majeure. En outre, l’absence de mesures objectives de la douleur chronique entrave sérieusement l’évaluation de l’efficacité des traitements en cours d’essai. L’algorithme développé par les chercheurs californiens pourrait donc constituer un avantage significatif pour cette évaluation. Il convient cependant de garder à l’esprit que le protocole utilisé dans l’étude clinique mentionnée est invasif et ne peut être envisagé qu’en dernier recours. Les électrodes de stimulation doivent notamment être implantées chirurgicalement pour pouvoir agir efficacement sur les signaux nerveux ciblés. De plus, la douleur chronique est un phénomène complexe impliquant de nombreux facteurs (physiques, psychologiques, socioculturels, etc.). Les traitements qui lui sont associés doivent ainsi prendre en compte un grand nombre de varia bles avant d’être pleinement exploités. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Nature | | | |
| Un nouveau traitement contre l’insuffisance cardiaque ? Des chercheurs de l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande viennent de tester un nouveau médicament. Ce dernier semble prometteur pour soulager cette maladie chronique du cœur. Appelée AF-130, cette molécule cible l’activité nerveuse à l’origine de ce trouble. En outre, elle permettrait aussi de soulager l’apnée du sommeil. L’insuffisance cardiaque est un véritable enjeu de santé publique. Rien qu’en France, ce sont plus de 1,5 million de personnes qui sont atteintes par cette pathologie cardiaque. Cette affection est à l’origine de plus de 200 000 hospitalisations annuelles dans l’hexagone. Elle entraîne une dégradation de la qualité de vie des malades et de leur entourage. Avec le vieillissement de la population, l’insuffisance cardiaque devrait augmenter tous les quatre ans de 25 %. Mais qu’est-ce que l’insuffisance cardiaque ? Il s’agit d’une incapacité du cœur à pomper du sang en quantité suffisante pour répondre aux besoins du corps humain. Pour tenter de contrer cette incapacité cardiaque, le cerveau « active » le système nerveux sympathique. L’organisme utilise ce dernier dans les situations d’urgence, lorsqu’il a besoin de plus de force, de concentration ou d’une perception accrue. Dans le cas du cœur, le système nerveux sympathique augmente la fréquence et la force des contractions cardiaques. Il s’agit d’une maladie grave qui entraîne un essoufflement et une fatigue importante. Bien souvent, l’insuffisance cardiaque se déclare chez des personnes qui présentent des comorbidités comme une autre maladie du cœur, de l’hypertension et des troubles respiratoires. Si on ne la traite pas, une insuffisance cardiaque entraîne rapidement des complications très graves. Il peut s’agir d’arythmie, ou de la formation de caillots sanguins avec des risques d’embolies pulmonaires par exemple. La zone du cerveau qui envoie les impulsions au cœur pour augmenter sa fréquence en cas d’insuffisance cardiaque continue de fonctionner à ce rythme, même quand ce n’est plus nécessaire. Ceci augmente fortement le risque d’apnée du sommeil et réduit l’espérance de vie. L’apnée du sommeil est un trouble qui se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration lorsque la personne qui en souffre dort. Ces pauses respiratoires durent au moins 10 secondes et se produisent plusieurs fois par nuit à des fréquences très variables. Lors du réveil, les personnes sont fatiguées et peuvent être somnolentes toute la journée. Les causes de cette apnée du sommeil pourraient être une hypersensibilité de certains chimiorécepteurs comme le P2X3. Il se trouve dans l’artère carotide et son rôle serait de « contrôler » les variations de l’oxygène sanguin déclenchant des réflexes pour ramener les niveaux à la normale. Un groupe de scientifiques de l’Université d’Auckland vient de tester une nouvelle molécule. Elle s’appelle AF-130 et cible l’activité nerveuse à l’origine de l’insuffisance cardiaque et de l’apnée du sommeil. Ce nouveau médicament « deux en un » a tout d’abord été testé sur des rats de laboratoire souffrant d’insuffisance cardiaque chronique et d’apnée du sommeil. Les résultats ont dépassé les attentes des scientifiques. Ils se sont rendu compte que cette molécule agit comme un antagoniste des récepteurs P2X3. Elle normalise la réponse respiratoire du corps à un manque d’oxygène et améliore de manière importante la quantité de sang pompé par le cœur. Ceci élimine ainsi les arrêts respiratoires caractéristiques de l’apnée du sommeil. Aujourd’hui, il n’existe pas de médicaments pour traiter l’apnée du sommeil. La seule aide disponible pour les personnes souffrant d’apnée du sommeil grave est un appareil respiratoire appelé CPAP. Il génère un flux d’air constant dans un masque nasal que le patient doit porter toute la nuit. Ceci permet de maintenir les voies respiratoires ouvertes pour respirer librement. Toujours en testant ce médicament AF-130 sur les rats, les scientifiques se sont rendu compte qu’il réduisait considérablement le risque d’insuffisance cardiaque. En effet, il parvient à modérer l’activité du cerveau vers le cœur à l’origine de cette maladie. Les scientifiques ont directement constaté cet effet par une diminution des conséquences de l’insuffisance cardiaque comme l’hypertrophie cardiaque. Il s’agit de l’augmentation du volume du cœur et l’apparition d’œdèmes pulmonaires, c’est-à-dire l’accumulation de liquide dans les poumons. Ce médicament AF-130 possède donc une activité thérapeutique double fonction. Il réduit considérablement l’action du système sympathique utilisé dans les situations d’urgences et stimule la respiration, qui mettent ainsi fin à l’apnée du sommeil. Il est le premier médicament du genre à agir de cette manière en « inversant » les caractéristiques de l’insuffisance cardiaque. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash IT | | ^ Haut | |
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