| | | | | | | Edition du 26 Juillet 2024 |
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| Edito Les drones vont changer la nature de la guerre...
Chères lectrices et lecteurs, Comme chaque année, l'équipe de RTFlash (Monique, Mark et moi-même) se met au vert du 26 juillet au 6 septembre 2024, date de notre Lettre de rentrée. Nous vous souhaitons de très agréables vacances et aurons le plaisir de vous retrouver en septembre pour de nouvelles aventures scientifiques... En vous remerciant pour votre fidélité et votre soutien. A bientôt René Trégouët Sénateur Honoraire Fondateur et Rédacteur en Chef de RTFlash Edito Les drones vont changer la nature de la guerre... En moins de 20 ans, les drones militaires se sont imposés sur tous les théâtres d’opération et sont devenus incontournables sur les champs de bataille. Grâce à ces engins redoutables, les Américains ont notamment pu éliminer un grand nombre de responsables de groupes terroristes et détruire les infrastructures militaires d'organisations terroristes comme l'Etat islamiste. Aujourd’hui, des drones tels que le MQ-9 Reaper américain, le drone MALE européen, et le CH-4 chinois ont atteint un très haut niveau de technologie et de performances et peuvent remplir de nombreux types de missions à plusieurs milliers de km de distance. Selon un rapport de MarketsAndMarkets, le marché mondial du drone militaire est passé de 3 milliards en 2015 à plus de 13 milliards en 2023 et devrait atteindre 18,2 milliards de dollars en 2028. Depuis le début de l'année, Kiev a multiplié les attaques de plus en plus en profondeur sur le territoire russe, frappant des sites industriels ou militaires que le pouvoir russe croyait pourtant hors d'atteinte des drones ukrainiens. Une raffinerie dans la république du Bachkortostan a par exemple été détruite par des drones ukrainiens, alors qu'elle se situait à 1.200 km de sa frontière. Le 13 avril dernier, des drones ukrainiens ont réussi à détruire une usine russe de fabrication de drones militaires, à plus de 1000 km du front, dans la région industrielle de la République russe du Tatarstan. Le 21 juin dernier, des drones d'attaque ukrainiens à longue portée ont frappé quatre raffineries de pétrole russes ainsi que des stations radar et d'autres cibles militaires, dont certaines situées à plusieurs centaines de km du front. Ces att aques aussi dévastatrices que spectaculaires en disent beaucoup sur l'évolution incroyablement rapide des drones militaires depuis le début du conflit en Ukraine et la place majeure prise par ces nouvelles armes, tant sur le plan tactique que stratégique. Se battant pour leur survie et celle de leur nation, les Ukrainiens font preuve d'une remarquable ingéniosité pour développer des drones redoutablement efficaces, pour seulement quelques dizaines de milliers d'euros pièce, c'est-à-dire dix fois moins chère qu'un obus et cent fois moins chère qu'un missile ou qu'un drone de combat russe ou américain... C'est le cas du “Liutiyv” ("Féroce" en ukrainien), utilisé dans 80 % des attaques. Développé avec des matériaux légers, ce drone-kamikaze, sans cesse amélioré depuis un an et demi, est à présent aussi performant que les S hahed iraniens ou les Bayraktar turcs. Il peut transporter une ogive de 50 kg et est guidé en temps réel par satellite, ce qui rend difficile son interception. L'autre drone redoutable utilisé avec succès par l'Ukraine pour décimer les blindés russes est l'appareil turc Bayraktar TB2. Surnommé le « Kalachnikov du XXIe siècle », cet engin, de douze mètres d'envergure pour 650 kilos, est deux fois moins gros qu'un drone Male (moyenne Altitude Longue Endurance) Reaper américain, mais néanmoins très performant et surtout, il coûte dix fois moins cher qu'un drone américain et fait des ravages en détruisant d'onéreux chars russes, grâce à ses missiles à guidage laser. Il y a quelques semaines, le patron de Bayraktar, Baykar Haluk Bayraktar a annoncé la construction prochaine d'une usine secrète de production, quelque part en Ukraine, qui pourra fabriquer au moins 120 de ces drones par an. Le 9 juin dernier, l'armée ukrainienne a réussi un nouveau coup d'éclat, en d&ea cute;truisant un SU-57, grâce à ses "drones fantômes". Ce fleuron de l'aviation russe, un avion furtif de plus de 50 millions de dollars, était pourtant stationné à près de 600 km du front et bien protégé, mais l'Ukraine possède à présent des drones suffisamment invisibles et performants pour frapper ce genre de cibles militaires à des centaines de km derrière la ligne de front. L’armée ukrainienne cherche à échapper aux systèmes de brouillage russes avec de nouveaux drones de combat, capables de naviguer sans GPS. Ces engins utilisent un nouveau logiciel de déplacement. Baptisé "Eagle Eye", "l’œil de l’aigle", qui peut comparer les données récupérées par les avions avec la vidéo réalisée en direct par le drone. L’opérateur peut ainsi guider son appareil sans recourir au GPS. En deux ans de guerre, l'Ukraine a également réussi à tenir en échec la puissante flotte russe de la Mer Noire, en utilisant ses nouveaux drones maritimes autonomes, les Magura V5 (Maritime Autonomous Guard Unmanned Robotic Apparatus). Mesurant 5,50 m de long pour 1,50 m de large, ce drone maritime peut atteindre une vitesse maximale de 42 nœuds (78 km/h), avec un rayon d'action d'environ 830 kilomètres. Grâce & agrave; sa vélocité, le Magura V5 est difficile à repérer et il a déjà permis de détruire plusieurs navires de guerre russes, avec sa charge explosive de 300 kg. Les Ukrainiens ont également réussi à détruire le pont d'Ivaniv'ske (est du pays), grâce à l’intervention d'un nouvel engin kamikaze conçu par les Ukrainiens : le “Ratel S”. Il s'agit en fait d'une petite voiture télécommandée, capable de transporter jusqu'à 20 kilogrammes d'explosifs et de rouler à 24 kilomètres/heure sur une distance de 5 kilomètres. Le “Ratel S” ne coûte que 3000 euros à fabriquer et peut détruire blindés et infrastructures sans se faire détecter. Ces différents types de drones infligent des dégâts de plus en plus importants aux forces russes. Le ministère de la défense ukrainienne a annoncé récemment son intention de disposer d'une armada d'un million de drones d'ici la fin de cette année. Et tous les moyens sont bons pour parvenir à cet objectif. Parmi les nouveautés ukrainiennes, on trouve le nouveau AQ 400 Scythe, avec son fuselage en contreplaqué provenant d'usines d'ameublement et un moteur thermique de petite cylindrée. Ce drone rustique, d'un coût dérisoire, peut être produit à des milliers d'exemplaires chaque mois et saturer les défenses russes. Sur le champ de bataille, tous ces drones modifient les principes tactiques et stratégiques et changent la façon de faire la guerre. Avec l’emploi massif des drones d'observation, on peut suivre en temps réel les mouvements de troupes et il devient pratiquement impossible de dissimuler des concentrations de blindés précédant un e offensive. Les États-Unis ont tiré les leçons du conflit en Ukraine et ont considérablement accéléré l'intégration des drones de toutes catégories dans leur aviation, leur marine et leur infanterie. L'US Air Force prévoit de constituer rapidement une flotte de plus de 1000 drones autonomes afin de maintenir sa supériorité aérienne et garder une avance suffisante sur son grand rival chinois. L'objectif clairement affiché par l'armée américaine est à présent de transformer le plus rapidement possible chaque avion, char ou soldat en « système extensif d'intervention », accompagné de plusieurs drones de reconnaissance et de combat autonomes, pilotés par l'IA, également appelés des "coéquipiers loyaux". Dans cette compétition technologique et militaire, la Chine n'est pas en reste : le 19 mars dernier, le South China Morning Post (SCMP) révélait que des scientifiques chinois sont parvenus à créer des drones capables de se multiplier rapidement dans les airs pour créer un “choc tactique”. Concrètement, cet appareil modulaire va pouvoir se diviser instantanément en deux, trois ou même six engins plus petits, selon les besoins militaires. Cette technologie, jamais vue sur le champ de bataille, pourrait changer la donne dans un conflit (Voir SCMP). Bien que chacun de ces engins ne dispose que d’une seule pale, il peut planer et se déplacer aussi aisément qu’un drone ordinaire. Ces drones modulab les peuvent bien sûr communiquer entre eux et se reconfigurer pour mener à bien leurs différentes missions. Selon cet article, la combinaison de ces engins a permis une efficacité de vol près de deux fois supérieure à celle d’un drone multirotor DJI chinois de taille similaire. Et même après la séparation, leur efficacité en vol est restée 40 % supérieure à celle des drones traditionnels. Pour concevoir ces engins, les ingénieurs et scientifiques chinois se sont inspirés des propriétés de la graine d’érable, qui peut voyager sur de grandes distances en se laissant porter par le vent. Il y a quelques jours, le concept du futur drone furtif "collaboratif" Wingman, développé par Airbus, a été dévoilé lors du salon aérospatial ILA à Berlin. Le Wingman mesure 12 mètres de large, 15,5 mètres de long et dispose de deux baies d'armement internes. Il sera propulsé par le turboréacteur Eurojet EJ200, déjà en service sur l'Eurofighter. Le Wingman sera équipé d'une multitude de capteurs, destinés aux missions de renseignement, surveillance, reconnaissance ou attaque. Ce drone pourra être équipé, selon les missions à remplir, de bombes à guidage-laser et des missiles air-sol Brimstone. Le Wingman accompagnera les chasseurs de nouvelle génération du Système de Combat Aérien du Futur (SCAF), qui ne devrait entrer en service qu’au début des années 2040. Mais dès l'horizon 2030, la France devrait disposer d'un système d'attaque aérienne redoutable, composé du futur Rafale F5 de Dassault, et de son essaim de drones accompagnateurs, issus du programme nEUROn, dirigé par Dassault Aviation, dans le cadre d’une coopération européenne. Ainsi transformé en système de combat polyvalent, le Rafale F5 verrait sa force de pénétration des défenses ennemies démultipliée. Mais en attendant ce système futuriste de combat aérien, notre pays vient de présenter deux drones de combat, le Colibri et le Veloce 330, lors du grand salon de la défense Eurosatory. Le Colibri, déjà utilisé depuis plusieurs années par les forces armées françaises, a été transformé en engin-kamikaze, pour tirer les leçons du conflit ukrainien. D’une envergure d’un mètre, le Colibri possède un fuselage en polystyrène et peut voler pendant près d’une heure, de jour comme de nuit, dans un rayon de 25 km. L’appareil peut embarquer une charge explosive d’environ 500 g, suffisante pour détruire un véhicule ennemi. Le second drone, le Veloce 330, a une envergure de 3,3 mètres, 8h d’autonomie, un rayon de pilotage de 80 km, ainsi qu’un système antibrouillage pour terminer sa mission et revenir à la base. Pouvant atteindre 400 km/heure en vitesse de pointe, le Veloce 330 peut embarquer des charges explosives de 3,3 kg, suffisantes pour perforer le blindage d’un char. L'armée française a également présenté, à Eurosatory, le NX70, un micro-drone de reconnaissance révolutionnaire, conçu par Novadem. Cet engin souple et polyvalent, qui ne pèse qu'un kg peut effectuer des observations de jour comme de nuit pendant 45 minutes et peut transporter divers équipements, grenades fumigènes ou brouilleurs de fréquence. Le NX70 est capable de filmer le terrain en haute définition dans toutes les conditions météorologiques. La transmission des données numériques est cryptée et hautement sécurisée. Toujours à l'occasion de ce salon Eurosatory, le groupe Thales a présenté une plate-forme futuriste, destinée à contrôler simultanément tous les futurs engins militaires téléguidés. Thales veut aller plus loin et souhaite implanter sa plate-forme Open RDR obotics dans tous les futurs systèmes de combat. Avec ce système, un opérateur pourrait contrôler un drone terrestre depuis l’intérieur du blindé. L’opérateur aura le choix entre plusieurs types d'actions et une fois l'une d'entre elles choisie, l'intelligence artificielle se chargera de mener à bien la mission jusqu’au bout. Ces essaims de drones automatisés devraient équiper notre armée dès 2030. Avec cette arrivée massive d'une panoplie toujours plus vaste de drones bon marché, autonomes et polyvalents, allant du micro-drone de quelque grammes au drone de combat de dix tonnes, c'est le concept même de guerre qui change de nature. Ces engins redoutables et difficiles à repérer et à détruire nous font entrer dans l'ère des conflits diffus, hybrides et asymétriques, qui seront fondamentalement différents de ceux que l'on a pu connaître par le passé. Il faut en effet bien comprendre qu'à partir du moment où un drone à quelques centaines ou milliers de dollars peut détruire facilement un navire, un char ou une infrastructure coûtant plusieurs millions de dollars, les interventions militaires cessent d'être le monopole des armées régulières, commandées par les Etats et deviennent des options possibles et rentables pour de nombreus es organisations terroristes ou criminelles, qui souhaitent asseoir leur domination sur un marché ou un territoire, pour éliminer leurs concurrents ou même tenir en échec une puissance militaire étatique. Équipée de tels auxiliaires autonomes, on peut même imaginer qu'une unité bien entraînée, de quelques centaines d'hommes, soit en mesure, au cours d'un raid commando, de s'emparer et de contrôler plusieurs jours une grande ville, voire une région entière. Face à cette nouvelle menace, qui ne relève plus de la science-fiction, nos sociétés démocratiques doivent se mobiliser pour imaginer et mettre en œuvre des plans et stratégies nouvelles et audacieuses, susceptibles de neutraliser rapidement ce type d'attaques dévastatrices et difficiles à anticiper. C'est par exemple la "stratégie du Porc-épic", mis en œuvre par Taïwan, pour rendre très coûteuse - et donc dissuasive - en hommes et en matériels une possible invasion chinoise de son territoire. C'est en mobilisant sans tarder toutes les potentialités de la recherche fondamentale et appliquée dans les domaines de l'IA, des armes à énergie dirigée, des capteurs quantiques, des robots autonomes et des technologies d'observation spatiales, que nous parviendrons à faire face efficacement à ces nouvelles menaces, dont nous n'avons pas encore pris toute la mesure, et qui risquent d’engendrer des conflits permanents et meurtriers, de renforcer la capacité de nuisance des groupes criminels de toute nature et de déstabiliser nos démocraties... René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : tregouet@gmail.com | |
| | Nanotechnologies et Robotique | |
| | | Le MIT et l’université du Texas à Austin viennent de révéler leur premier prototype d’une imprimante 3D “on chip” c’est-à-dire sur puce, qui pourrait tenir dans la paume de la main. Il s’agit d’une petite machine résine qui s’appuie sur le principe de photopolymérisation : grâce à de minuscules antennes optiques, la puce est capable d’orienter un faisceau lumineux qui peut alors durcir la résine liquide. Les chercheurs expliquent avoir combiné la photonique au silicium et la photochimie pour développer ce procédé d’impression 3D et concevoir en quelques secondes seulement les lettres M-I-T comme preuve de concept. A l’avenir, ils espèrent que leur machine pourra permettre la fabrication de nombreuses applications, notamment dans le secteur médical. Le prototype est construit autour d’une puce photonique millimétrique capable de projeter des faisceaux lumineux reconfigurables dans une cuve de résine spécialement formulée. La puce utilise un réseau d’antennes optiques microscopiques pour diriger la lumière avec précision, éliminant ainsi le besoin de pièces mobiles traditionnelles que l’on trouve dans les imprimantes 3D classiques. En ce qui concerne l’importance de cette réalisation, Jelena Notaros, auteur principal de l’article et Robert J. Shillman, professeur de développement de carrière en génie électrique et informatique au MIT, ont expliqué : « Ce système permet de repenser complètement ce qu’est une imprimante 3D. Il ne s’agit plus d’une grosse boîte posée sur un banc dans un laboratoire et créant des objets, mais de quelque chos e de portatif et de portable. Il est passionnant de penser aux nouvelles applications qui pourraient en découler et à la façon dont le domaine de l’impression 3D pourrait évoluer. La recherche représente l’aboutissement des progrès réalisés dans les domaines de la photonique du silicium et de la photochimie. L’équipe de Notaros au MIT, connue auparavant pour ses travaux sur les systèmes de guidage de la lumière, a réorienté cette technologie pour émettre et contrôler la lumière visible, ce qui convient parfaitement à la résine spécialisée mise au point par le groupe Page de l’UT Austin. En s’appuyant sur cette technologie, ils ont réussi à construire l’imprimante 3D sur puce. L’auteur principal et étudiante diplômée en EECS, Sabrina Corsetti, a souligné l’importance de cette innovation en déclarant : « Ici, nous nous trouvons à mi-chemin entre la photochimie standard et la photonique du silicium en utilisant des résines durcissant à la lumière visible et des puces émettant de la lumière visible pour créer cette imprimante 3D sur puce. Il s’agit d’une fusion de deux technologies en une idée totalement nouvelle. L’équipe de recherche indique que les applications potentielles de cette technologie sont très vastes. L’imprimante 3D portable pourrait permettre la création sur place d’articles personnalisés et peu coûteux, tels que des attaches pour les réparations de bicyclettes ou des composants pour les procédures médicales. En outre, l’imprimante pourrait être très utile pour améliorer le processus de prototypage rapide, en particulier pour les pièces mineures et de petite taille. Mais surtout, l’équipe envisage des systèmes futurs dans lesquels la puce photonique pourrait émettre un hologramme 3D de lumière, durcissant un objet entier en une seule étape, ce qui amplifierait considérablement l’efficacité et le potentiel de l’impression 3D. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash MIT | | ^ Haut | |
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| | | Le Professeur Ifana Mahbub et son équipe de l’université du Texas à Dallas ont développé une technologie qui repose sur le transfert d’énergie sans fil à longue portée, qu’on connaît sous le nom de "power beaming". Contrairement aux méthodes traditionnelles de recharge sans fil qui utilisent des ondes électromagnétiques à basse fréquence pour des distances très courtes, comme le chargement d’un téléphone portable à partir d’un chargeur à proximité, cette technologie permet de transférer des ondes électromagnétiques sur de longues distances. « Notre premier objectif est de fournir autant d’énergie que possible sur une plus longue distance », explique la chercheuse. Pour surmonter l’obstacle de la dispersion des ondes électromagnétiques sur des dis tances étendues, l’équipe utilise un système de transmetteurs, et plus spécifiquement des antennes réseau à commande de phase ("phased-array antennas"), pour diriger les ondes le long d’un chemin spécifique. « Nous devons concevoir la forme d’onde pour minimiser la perte en chemin », précise Ifana Mahbub. La capacité de recharger des véhicules aériens sans pilote (UAV) en vol sans qu’ils aient besoin de retourner à une station de recharge pourrait transformer en profondeur de nombreux secteurs, de l’industrie des drones à l’électronique grand public. « Nous pouvons suivre le véhicule aérien sans pilote et orienter le faisceau pour garantir que nous alimentons constamment les véhicules dynamiques », ajoute-t-elle. « Ainsi, un drone en mission n’a pas besoin de revenir à une station de recharge ou de changer de batterie. » Outre les drones, cette technologie de recharge sans fil à longue portée pourrait s’appliquer à d’autres appareils comme les véhicules électriques, les téléphones mobiles et toutes sortes d’appareils portables. Pour faciliter cette recharge à longue portée pour les v&ea cute;hicules ou les téléphones, il serait toutefois nécessaire de placer des transmetteurs dans les bâtiments et autres infrastructures. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The University of Texas at Dallas | | | |
| Les constructeurs japonais Toyota, Subaru et Mazda ont annoncé, lors d’une conférence de presse commune, le développement conjoint d’une nouvelle génération de moteur thermique capable de tourner indifféremment avec des carburants de nouvelle génération (hydrogène, biocarburant ou carburant de synthèse). Plus léger et plus compact, il présente aussi l’avantage de pouvoir être associé à une hybridation. « Nous travaillons sur le développement de voitures 100 % électriques mais dans le même temps nous allons continuer d’améliorer les performances de nos moteurs à combustion », a déclaré Atsushi Osaki, le patron de Subaru. « Ces moteurs à combustion vont avoir un rôle clé dans le processus d’électrification de la mobilité », a poursuivi Masahir o Moro, le patron de Mazda. Chacun des constructeurs s’est donné pour mission de développer cette technologie sur un moteur qui a fait sa renommée. Un 4 cylindres en ligne pour Toyota, Un 4 cylindres à plat pour Subaru et un moteur rotatif pour Mazda. Relayé par l’agence de presse Reuters, Toyota a spécifiquement indiqué que son nouveau moteur de 1,5 litre permettra une réduction de volume et de poids de 10 % par rapport à ses moteurs de 1,5 litre existants. Pour le moment, peu d’informations techniques ont été annoncées. Selon les ingénieurs en charge du projet, ces moteurs auront « une course plus courte et moins de couple. Un couple compensé par les moteurs électriques de l’hybridation ». Ces moteurs devraient répondre à la norme de pollution Euro 7, très drastique, dont l’entrée en vigueur est prévue pour 2030. Le moteur de 1.5 de Toyota de nouvelle génération permettra une réduction de volume et de poids de 10 % par rapport l'actuel. Il pourra aussi recevoir des carburants de synthèse et être associé à une hybridation. Pionnier et leader de l’hybride, Toyota n’a jamais voulu mettre tous ses œufs dans le même panier comme Volkswagen et Renault qui ont mis le paquet sur le tout électrique, considérant que dans les pays en voie de développement, la pénétration des véhicules électriques sera lente. Ainsi, s’il s’est mis tardivement et timidement à l’électrique, le japonais a diversifié les pistes avec notamment la pile à combustible, l’hydrogène en carburant pur (Corolla à moteur 1.6 engagée dans un championnat nippon) et aujourd’hui un moteur multi-énergie. « Nous confirmons que n ous sommes engagés sur la voie de la neutralité carbone mais que nous allons atteindre cet objectif commun par de multiples voies », a annoncé Koji Sato, le PDG de Toyota, dans un discours repris, en cœur, par ses partenaires industriels. Ces moteurs devraient arriver sur le marché en 2027. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Toyota | | | |
| Les systèmes de navigation actuels, comme le GPS, sont omniprésents et essentiels dans notre vie quotidienne, que ce soit pour conduire, explorer ou même suivre des livraisons. Cependant, ces systèmes présentent des limitations importantes. Les signaux GPS sont en effet souvent bloqués par des bâtiments élevés, ne fonctionnent pas sous l'eau et sont vulnérables aux intempéries et aux interférences. De leur côté, les systèmes mondiaux de navigation par satellite (GNSS) dépendent de signaux externes pour déterminer les positions. Mais là encore, dans des environnements complexes comme les villes avec de nombreux gratte-ciel, les tunnels souterrains ou les zones sous-marines, ces signaux peuvent être coupés ou perturbés, rendant la navigation difficile, voire impossible. Avec l'augmentation des activités dans ces environnements complexes, la nécessité de systèmes de navigation plus précis et fiables est ainsi cruciale. Que ce soit pour des explorations sous-marines, des missions de sauvetage dans des tunnels ou même des applications militaires, une boussole capable de fonctionner indépendamment des signaux GPS offrirait en effet des avantages considérables. Le projet de boussole quantique de l'Imperial College vise à répondre à ces besoins en créant un dispositif capable de déterminer avec précision sa position sans dépendre de signaux externes. Cela pourrait révolutionner la navigation et la localisation dans des environnements difficiles. Au cœur de la boussole quantique se trouve un appareil appelé accéléromètre. Un accéléromètre est un dispositif qui mesure l'accélér ation, c'est-à-dire les changements de vitesse d'un objet au fil du temps. En connaissant la vitesse et la direction initiales, on peut déterminer la position de l'objet à tout moment. Les accéléromètres se trouvent déjà dans de nombreux appareils courants, comme les smartphones et les ordinateurs portables, où ils aident à orienter l'écran ou à détecter les mouvements brusques. Cependant, ces versions commerciales ne peuvent pas maintenir une précision élevée sur de longues périodes. Pour comprendre comment la boussole quantique fonctionne, il faut d'abord se pencher sur le rôle des atomes de rubidium. Ces atomes sont choisis pour leurs propriétés particulières à des températures très basses, proches du zéro absolu (-273,15°C). Dans cet état extrêmement froid, ces derniers entrent en effet dans ce qu'on appelle un état “quantique”. Cela signifie qu'ils se comportent à la fois comme des particules (des petites billes solides) et comme des ondes (des vagues sur l'eau). C ette dualité onde-particule permet aux scientifiques d'effectuer des mesures d'une précision extraordinaire. Plus précisément, à ces températures, les atomes de rubidium se déplacent également beaucoup plus lentement et de manière plus ordonnée. En utilisant des lasers, les scientifiques peuvent encore les refroidir davantage et manipuler leurs mouvements très précisément. Ces lasers créent un environnement contrôlé où les atomes peuvent être observés et mesurés avec une grande exactitude. L'accéléromètre de la boussole quantique fonctionne essentiellement en surveillant les changements dans les propriétés des atomes de rubidium lorsqu'ils sont en mouvement. Ces infimes changements sont enregistrés et analysés pour déterminer avec précision les mouvements de l'appareil. En combinant les données sur les mouvements des atomes avec le point de départ connu de l'appareil, les chercheurs peuvent alors calculer exactement où se trouve la boussole quantique à tout moment. Cela se fait grâce à une série de calculs complexes qui prennent en compte les variations dans les propriétés des atomes causées par les mouvements de l'appareil. Les avantages de cette technologie sont multiples. En utilisant des propriétés quantiques, la boussole peut offrir une précision bien supérieure à celle des accéléromètres conventionnels. De plus, parce qu'elle ne dépend pas de signaux externes comme le GPS, elle fonctionne de manière fiable dans des environnements où les systèmes de navigation traditionnels échouent, comme sous l'eau ou dans des tunnels souterrains. Cette indépendance des signaux externes signifie que les utilisateurs peuvent avoir confiance en leur positionnement, sans craindre les interférences ou les pertes de signal. Cela pourrait révolutionner des domaines tels que la navigation maritime, les explorations souterraines et même les applications militaires où la fiabilité est cruciale. Les tests en laboratoire ont déjà montré que la boussole quantique peut fonctionner avec une grande précision. Cependant, pour que cette technologie devienne un outil pratique et fiable, elle doit être testée dans des conditions réelles. Dans le cadre de récents travaux, des chercheurs de l'Imperial College ont choisi de tester leur boussole quantique dans un endroit insolite mais idéal : le métro de Londres. Les tunnels du métro offrent en effet un environnement parfait pour tester la fiabilité et la précision de la boussole quantique dans des conditions difficiles, similaires à celles qu'elle rencontrerait dans des applications réelles. La structure, avec ses nombreux virages, montées et descentes, fournit également un cadre complexe et varié pour les tests. En testant la boussole dans cet environnement, l'équipe peut alors identifier et résoudre les problèmes potentiels avant de développer un appareil portable et autonome. Les tests commencent par le transport de l'équipement dans les rames d'essai des voies du métro, pas dans les services de banlieue pour éviter les interférences avec les passagers. Une chambre à vide en acier inoxydable, contenant quelques milliards d'atomes de rubidium, est installée au cœur de la machine. Des lasers puissants refroi dissent ces atomes à une fraction de degré au-dessus du zéro absolu. Dans ces conditions, les propriétés ondulatoires des atomes de rubidium sont affectées par l'accélération du véhicule qui transporte l'équipement. En mesurant ces changements infimes, l'équipe peut alors déterminer avec précision les mouvements de la boussole quantique. En testant cette technologie dans le métro de Londres, l'équipe de l'Imperial College espère prouver sa fiabilité et sa précision, ouvrant la voie à la création d'un dispositif portable et autonome capable de déterminer avec précision sa position dans des environnements complexes et éloignés. Les applications futures sont variées, de la navigation sous-marine à l'exploration spatiale. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Guardian | | | |
| Des chercheurs suisses de l'Ecole Polytechnique de Zurich ont mis au point un nouveau dispositif ingénieux qui utilise le rayonnement solaire pour chauffer un objet à une température torride de mille degrés Celsius, suscitant l’espoir que les fours à acier puissent un jour être alimentés par l’énergie solaire. Les fours à acier, également connus sous le nom de fours métallurgiques, sont des équipements industriels utilisés pour fondre des matières premières telles que le minerai de fer, le coke (charbon métallurgique) et le calcaire pour produire de l’acier brut. Après la fusion des matériaux, l’acier liquide peut être formé en différentes formes et tailles à l’aide de moules ou de matrices dans le four. Cette étape est essentielle pour façonner l’acier selon les spécific ations requises pour différents produits finis. Les fours à acier sont également utilisés pour effectuer divers traitements thermiques sur l’acier afin de modifier ses propriétés physiques et mécaniques. Ces traitements comprennent notamment le durcissement, la trempe, le revenu et la normalisation qui permettent de conférer à l’acier une résistance, une ductilité et d’autres caractéristiques spécifiques selon les besoins de l’application finale. Ces dispositifs sont également utilisés dans le processus de recyclage de l’acier. Ils permettent de fondre les déchets d’acier récupérés, tels que les ferrailles et les rebuts, pour les transformer en nouveau matériau utilisable. Pour opérer, ces fours fonctionnent généralement à des températures très élevées, souvent supérieures à mille degrés Celsius. Cependant, le chauffage de ces machines à l’aide de combustibles fossiles comme le charbon et le pétrole entraîne des émissions importantes de gaz à effet de serre, ce qui contribue au changement climatique, d’où l’intérêt de cette nouvelle percée. Des chercheurs ont en effet utilisé l’énergie solaire pour chauffer des objets à des températures aussi élevées que mille degrés Celsius. L’approche innovante utilisée par les scientifiques de l'ETZ repose sur plusieurs éléments clés. Le premier est l’absorption et la réémission de la lumière par le quartz synthétique. Concrètement, le rayonnement solaire est projeté sur une tige de quartz synthétique qui agit comme un récepteur solaire. Ce matériau semi-transparent absorbe fortement la lumière du Soleil et la réémet sous forme de chaleur. Cette propriété est essentielle, car elle permet de convertir efficacement l’énergie solaire en chaleur. Une fois générée par le quartz synthétique, la chaleur est ensuite transférée à une coupelle en silicone opaque. Cette coupelle agit comme un réservoir thermique qui absorbe la chaleur du quartz et atteint ainsi des températures extrêmement élevées sans nécessiter l’utilisation de combustibles fossiles. Cette approche innovante surmonte une limitation majeure des récepteurs solaires traditionnels qui luttaient pour atteindre des températures aussi élevées que mille degrés Celsius. Grâce à l’utilisation du quartz synthétique pour piéger l’énergie solaire, les chercheurs ont pu dépasser cette barrière, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de fabrication durable et économe en énergie. Les implications de cette découverte sont vastes. Elle offre en effet non seulement la possibilité de réduire considérablement les émissions de carbone dans l’industrie manufacturière, mais elle ouvre également la porte à une utilisation plus généralisée de l’énergie solaire dans d’autres secteurs. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash OAG | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | La metformine est le traitement le plus couramment utilisé pour le diabète de type 2, car elle contribue à abaisser la glycémie. Des études ont montré que la metformine peut également réduire le risque de certains cancers liés au diabète de type 2. De nouvelles recherches ont montré que la metformine modifie les niveaux de microARN qui ciblent les gènes pour ralentir la croissance et la multiplication des cellules cancéreuses colorectales. Ces travaux ouvrent la voie vers de nouvelles thérapies à base d’ARN pour la prévention et le traitement du cancer. La metformine est un traitement courant du diabète de type 2, seul ou en association avec d'autres médicaments. Ce médicament, largement prescrit, aide à réguler la glycémie et a d’autres effets bénéfiques sur la santé. En utilisant des cellules de cancer colorectal, les chercheurs ont découvert des voies moléculaires pouvant expliquer les effets anticancéreux de la metformine. Les chercheurs ont traité des cellules de cancer colorectal HCT116 — un type très agressif de lignée cellulaire cancéreuse — avec une dose sublétale (2,5 mM) de metformine. En utilisant plusieurs techniques différentes pour analyser les effets du médicament sur l'ARN des cellules, ils ont découvert que la metformine modifiait l'activité de certains microARN (Ces miARN sont de courtes longueurs d'ARN simple brin qui régulent les gènes). « Dans cette étude, nous montrons que la metformine pourrait jouer un rôle dans la régulation négative des gènes spécifiques au cancer du côlon » souligne Nilesh Vora, MD, hématologue au MemorialCare Todd Cancer Institute à Long Beach. La metformine est un traitement largement disponible pour le diabète de type 2. Elle permet de diminuer la quantité de sucre produite par le foie et absorbée par les intestins ou l’estomac. Cette étude révèle un nouveau mécanisme qui permet aux micro-ARN d'inhiber la croissance et la prolifération cellulaire. Cela ouvre la possibilité de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques contre certains cancers, en ciblant ces micro-ARN. MDPI | | | |
| Des chercheurs toulousains ont découvert une protéine qui, combinée à une molécule fluorescente, est capable de cibler des foyers tumoraux difficilement détectables par la chirurgie classique. Ce progrès pourrait considérablement diminuer les risques de rechutes des patients atteints de cancers abdominaux. « Dans ces cancers qui se développent dans la cavité abdominale, notamment les cancers de l’ovaire avec une atteinte du péritoine – on parle de carcinoses péritonéales —, mais aussi les cancers digestifs… La survie des patients dépend de la qualité et de la précision de la chirurgie », décrit le docteur Gwenaël Feron, chirurgien oncologue à l’IUCT Oncopole. « Or, la précision des interventions actuelles est limitée à la capacité de l’œil humain à voir la maladie, avec une notion de l’ordre du millimètre. C’est pourquoi en cancérologie, de nombreux espoirs se portent sur la chirurgie par fluorescence ». Protéine extraite d’un champignon et produite en laboratoire de façon recombinante, grâce à son affinité pour les sucres présents à la surface des cellules tumorales épithéliales, elle est capable de différencier les cellules saines des cellules cancéreuses. Ces dernières étant présentes dans 80 % des cancers solides, notamment les cancers du foie, du pancréas, des poumons, des ovaires…, poursuit Mathilde Coustets, chercheuse au CNRS, présidente et cofondatrice de See2cure avec le Docteur Gwenaël Ferron et le professeur Laurent Paquereau. « Concrètement, le chirurgien opère classiquement, et enlève tout ce qu’il voit à l’œil nu. Puis il passe en microscopie de fluorescence afin d’éliminer les foyers tumoraux microscopiques restant dans les cavités abdominales qui sont responsables de 80 % des rechutes. Ils sont signalés grâce à la protéine injectée aux patients la veille de l’opération », détaille la chercheuse. Pour l’oncologue Gwenaël Ferron, « Si l’enjeu est bien de faire diminuer le pourcentage des rechutes, cette aide à la fluorescence pourrait aussi être utile pour faire des biopsies ciblées en cas de tumeurs identifiées comme débutantes, afin de vérifier que la maladie ne s’est pas développée ailleurs ». La spin-off qualifiée de deeptech par la BPI en avril 2023 a achevé sa preuve de concept en laboratoire et prépare désormais une levée de fonds d’amorçage de 2,5 millions d’euros pour lancer la production industrielle des lots qui permettront de réaliser le premier essai clinique à l’IUCT en 2027. « Nous prévoyons d’y inclure de 15 à 25 patientes atteintes de carcinoses péritonéales en stade avancé, car c’est sur cette maladie que la preuve de concept a été réalisée », avance l’oncologue. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash La Dépêche | | | |
| Une étude réalisée par l'université de Quito a montré que le régime méditerranéen, déjà salué pour ses vertus pour les adultes, peut également contribuer à la santé du cœur des enfants. Cette analyse a été menée en combinant neuf études antérieures portant sur 577 participants âgés de 3 à 18 ans. Elle montre que l'incorporation du régime méditerranéen pendant au moins huit semaines est significativement associée à une réduction de la pression artérielle et du cholestérol total des enfants. Selon les auteurs, ces résultats soutiennent que l’adoption d’habitudes alimentaires saines dès le plus jeune âge peut aider à prévenir les maladies cardiovasculaires et les troubles métaboliques, comme l’hypertension art& eacute;rielle et le diabète, qui apparaissent souvent durant l’enfance. « Les habitudes alimentaires précoces influencent considérablement les résultats de santé à long terme » tels que les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète, a déclaré dans un courriel à CNN l’auteur principal de l’étude, le Docteur José Francisco López-Gil. « Le principal point à retenir pour les parents est l’importance de promouvoir une alimentation riche en aliments entiers et en graisses saines pour optimiser la santé de leurs enfants et réduire le risque de développer des maladies chroniques ». Riche en vitamines, en antioxydants, en oméga-3 et en fibres, le régime méditerranéen est caractérisé par sa richesse en aliments d’origine végétale : fruits et légumes de saison, fruits secs, légumineuses, céréales complètes, huile d’olive. Les poissons et les viandes blanches ont leur place de temps en temps dans l’assiette. À l’inverse, cette alimentation limite fortement la consommation de viande rouge, de produits laitiers et de produits transformés. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash JAMA | | | |
| Selon une récente étude allemande, le diagnostic de maladies neurodégénératives rares telles que la sclérose latérale amyotrophique pourrait être simplifié par la mesure de protéines spécifiques dans le sang, connues en tant que biomarqueurs. Certaines maladies neurodégénératives pourraient être détectées par des tests sanguins. L’équipe chercheuse a découvert deux biomarqueurs, tau et TDP-43. Ces biomarqueurs peuvent être mesurés dans les vésicules extracellulaires. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour développer un test médical de routine. Dans le domaine des maladies neurodégénératives rares, une équipe de chercheurs allemands a fait une découverte qui pourrait révolutionner nos approches diagnostiques. Anja Schneider, chercheuse à l’Institut allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE), et son équipe, ont démontré que des maladies comme la démence fronto-temporale (DMT), la “sclérose latérale amyotrophique (SLA)”, et la paralysie supranucléaire progressive (PSP) pourraient être détectées plus tôt grâce à des tests sanguins simples. Ces tests sont basés sur la détection de certaines protéines dans le sa ng, qui fonctionnent comme des biomarqueurs. La technique de mesure utilisée par les scientifiques est particulière. Au lieu de rechercher les protéines dans le plasma sanguin, ils les mesurent directement dans les “vésicules extracellulaires” – ces minuscules structures lipidiques que les cellules sécrètent. La présence de ces protéines s’est avérée significative : « On sait que les protéines tau et TDP-43 jouent un rôle clé dans ces maladies, car elles forment des agrégats anormaux dans le cerveau ». Selon ces chercheurs, les niveaux sanguins de ces deux protéines permettent de refléter les processus pathologiques en cours. Pour le diagnostic de la DMT, il est nécessaire de considérer une combinaison des deux, tandis que la protéine TDP-43 est suffisante pour la SLA et la protéine tau pour le PSP. Le potentiel de cette découverte est immense. Les biomarqueurs pourraient être utilisés de manière routinière pour dépister une maladie neurodégénérative rare. Néanmoins, des études supplémentaires sont nécessaires pour « déterminer comment ces biomarqueurs se développent au cours de la maladie et à quel moment leurs niveaux augmentent ». Une avancée considérable qui suscite de grands espoirs dans la lutte contre les neurodégénérations. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 24matins | | | |
| Le cancer colorectal, ou intestinal, est le troisième cancer le plus répandu dans le monde et la deuxième cause de décès par cancer. Les traitements comprennent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie ou l'immunothérapie, mais l'efficacité du traitement dépend du type de cancer de l'intestin dont souffre la personne. Un essai de phase 1 a révélé que deux anticorps monoclonaux pourraient être efficaces contre une forme courante de cancer colorectal qui, historiquement, n'a pas répondu à l'immunothérapie. Ces résultats pourraient constituer un premier pas vers un traitement plus efficace pour les personnes atteintes de cette forme de cancer colorectal. Selon l'Organisation mondiale de la santé, environ 10 % des cancers dans le monde sont des cancers colorectaux (intestinaux). Aux États-Unis, l'American Cancer Society estime que plus de 150 000 personnes recevront un diagnostic de cancer du côlon ou du rectum en 2024. Le risque de cancer colorectal augmente avec l'âge et la plupart des cas sont diagnostiqués chez des personnes de plus de 50 ans. Le traitement est plus efficace si le cancer est détecté tôt et peut inclure une intervention chirurgicale pour enlever la tumeur, radiothérapie ou chimiothérapie pour détruire les cellules cancéreuses et réduire la tumeur, et immunothérapie. Cependant, l’immunothérapie n’est efficace que contre certains types de cancer colorectal. Aujourd’hui, un essai de phase 1 a révélé qu’une combinaison de deux anticorps monoclonaux – le botensilimab et le balstilimab – était efficace chez 61 % des personnes atteintes d’un cancer colorectal MSS avancé. Justin Stebbing, professeur de sciences biomédicales à l'Université Anglia Ruskin (ARU), Royaume-Uni, et auteur communicant de l'étude, a déclaré : « C'est la première fois que nous constatons des réponses durables chez des patients lo urdement prétraités atteints d'un cancer du côlon. Je pense donc que c'est extrêmement excitant, d'autant plus que cela affecte un si grand nombre de personnes ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Cambridge Independent | | | |
| Des chercheurs de l'Université d'État de Campinas (UNICAMP) à São Paulo, au Brésil, et de l'Institut Pasteur de Lille, en France, ont découvert qu'une molécule intestinale naturelle peut prévenir et même traiter la grippe. Des expériences sur des souris ont montré une baisse des niveaux de la molécule indole-3-propionique acide (IPA) lors d’une infection par le virus grippal H3N2. L'IPA des animaux infectés a été complétée par une version synthétique de la molécule, après quoi la charge virale et l'inflammation pulmonaire ont diminué. « Ces résultats sont prometteurs et suggèrent que l’IPA pourrait à l’avenir être utilisée pour contribuer à prévenir ou traiter les infections par le virus de la grippe, à l’origine d’épidémies majeures. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer les résultats chez l'homme et comprendre le fonctionnement de l'IPA », a déclaré Marco Vinolo, co-dernier auteur de l'article et professeur à l'Institut de biologie (IB) de l'UNICAMP. L'étude faisait partie du projet « Enquête sur les mécanismes moléculaires impliqués dans l'interaction entre les métabolites dérivés du microbiote et les cellules hôtes pendant l'inflammation », soutenu par la FAPESP et dont Vinolo est le chercheur principal. Les résultats ci-dessus font suite à une série d'expériences sur des souris menées en France et dirigées par François Trottein de Pasteur-Lille. Les données ont ensuite été analysées à l'UNICAMP à l'aide d'outils bioinformatiques, et les résultats de cette analyse ont à leur tour inspiré d'autres expériences sur des animaux à Pasteur. « Nous avons utilisé trois couches de données. La première a été obtenue par métagénomique, montrant quelles bactéries étaient altérées dans le microbiote intestinal après sept jours et 14 jours d’infection. Tous les ADN de ces bactéries a été analysée, alors que ce type d’étude n’analyse normalement qu’un morceau d’un gène qui identifie la bactérie. Notre anal yse a montré non seulement les espèces des bactéries mais aussi les gènes les plus présents et leurs fonctions respectives », a déclaré Vinicius de Rezende Rodovalho, deuxième auteur de l'article. Les autres niveaux de données ont été obtenus par métabolomique, détectant les métabolites sécrétés par le microbiote intestinal et les marqueurs cliniques de la maladie tels que la charge virale et l'inflammation. « Nous avons analysé ces ensembles de données de manière intégrée, créant ainsi un réseau de corrélations qui souligne le rôle important de l'IPA. Dans d’autres expériences menées sur cette base, nous avons complété les animaux avec une version synthétique de la molécule produite en laboratoire et avons observé que la supplémentation en IPA réduisait la charge virale et l’inflammation. Les résultats suggèrent que l’IPA a un potentiel significatif en tant que biomarqueur de la résistance à la grippe et cible pour les interventions bas& eacute;es sur le microbiome pour traiter la grippe », a déclaré Vinolo. L'IPA est produite par les bactéries intestinales lorsqu'elles métabolisent le tryptophane, un acide aminé essentiel présent dans les grains entiers comme le soja, le blé, le maïs, l'orge, le seigle, l'avoine et les graines de tournesol, ainsi que dans les produits d'origine animale comme le poisson, le bœuf, le porc, la volaille et les produits laitiers. Des recherches menées par d'autres groupes ont déjà montré que la supplémentation en IPA améliore les troubles métaboliques, régule la glycémie, augmente insuline sensibilité et inhibe la synthèse lipidique et les facteurs inflammatoires dans le foie. D'autres études ont mis en évidence le rôle joué par le tryptophane et l'IPA dans l'équilibre énergétique et le système cardiovasculaire, ainsi que leur utilisation potentielle pour aider à prévenir l'inflammation, l'obésité, le diabète, le cancer, l'hypertension, les maladies neurodégénératives et l'ostéoporose. Compte tenu de son potentiel pour prévenir et combattre la grippe, les chercheurs ont déposé auprès de l’Union européenne un brevet sur cette utilisation de la supplémentation en IPA. p> Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Fapesp | | | |
| Alors que l'efficacité des suppléments de vitamines reste discutée en matière d'effets sur la mortalité, une récente étude américaine nous apprend que, chez les personnes âgées, la prise de compléments multivitaminés permettrait d’atténuer le vieillissement cognitif, notamment en termes de mémoire épisodique. Selon plusieurs travaux, les carences en certains nutriments, particulièrement les vitamines et les oméga-3, sont liées à un risque accru de déclin cognitif avec l'âge, voire de maladie d'Alzheimer. Au-delà de l'importance d'une alimentation équilibrée chez les personnes âgées, la prise de compléments, notamment les multivitaminés, pourrait donc freiner le vieillissement du cerveau. C'est ce dont a voulu s'assurer l'équipe du département de médecine préventive de Brigham and Women's Hospital (Boston, Massachusetts), à l'initiative de l'étude COSMOS (COcoa Supplement and Multivitamin Outcomes Study). Menée sur 21 442 personnes de plus de 60 ans, cette étude randomisée contrôlée visait à évaluer les bénéfices d'extraits de coco (riches en flavanols) et de compléments multivitaminés sur le risque cardiovasculaire et cancéreux – sans grand succès –, mais aussi sur le déclin cognitif. Objet de précédentes publications, les résultats de deux sous-études de COSMOS – l'une avec des tests cognitifs effectués en ligne, l'autre par téléphone – avaient déjà suggéré un bénéfice des multivitamines sur les capacités cognitives à la différence des extraits de coco, sans effet. Lors du troisième et dernier volet de l'étude, dénommé COSMOS-Clinic, c'est sous l'œil des investigateurs que les participants ont effectué les tests cognitifs, après deux à trois ans de consommation quotidienne de compléments ou d'un placebo. Publiés dans l'American Journal of Clinical Nutrition, ces derniers résultats confirment une fois de plus l'intérêt des compléments multivitaminés en prévention du déclin cognitif. Selon une méta-analyse regroupant les trois volets de COSMOS, cet effet équivalait à un écart de deux ans en terme de vieillissement cérébral, par comparaison avec le groupe placebo. La mémoire épisodique, celle des événements vécus au cours de la vie et qui permet de se situer dans l'espace et le temps, semblait le plus bénéficier du traitement, un effet déjà noté lors des deux précédents volets de COSMOS. Selon JoAnn Manson, co-auteure de l'étude et chef du département de médecine préventive du Brigham and Women's Hospital, « le fait qu'un complément multivitaminé, pris de manière quotidienne, permet d'améliorer la mémoire et de freiner le déclin cognitif, et ce dans trois études contrôlées distinctes, est d'un grand intérêt en terme de santé des personnes âgées. D'autant que ces produits, d'un bon profil de sécurité, sont facilement accessibles et peu coûteux ». Si les mécanismes en cause demeurent largement méconnus, plusieurs composants (vitamines, minéraux) de ces compléments pourraient être en cause. Parmi eux, les vitamines B et les antioxydants, dont les effets ont été notés lors d'études observationnelles, plus rarement lors d'essais contrôlés. Dan s l'étude française SU.VI.MAX, menée entre 1994 et 2002 sur 4 447 personnes âgées de 45 à 60 ans, la prise d'un mélange d'antioxydants (vitamine C, bêta-carotène, sélénium, zinc) avait déjà été liée à une meilleure mémoire épisodique. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NIH | | | |
| Contrairement aux autres vitamines, qui peuvent être facilement obtenues par l’alimentation, la vitamine D est plutôt rare dans la nature (à l’exception de certains poissons, comme le saumon) et est en majeure partie produite à la suite de l’exposition de la peau aux rayons UVB du soleil. Durant l’été, il est extrêmement facile de combler les besoins en vitamine D : par exemple, une exposition modérée du visage et des bras au soleil de midi (d’une durée qui ne cause pas d’irritation de la peau) équivaut à une dose d’environ 2000 UI de vitamine D. Cette exposition doit cependant absolument se faire à l’extérieur, car les rayons UVB ne traversent pas les fenêtres de la voiture, de la maison ou du bureau. Il faut utiliser intelligemment le soleil pour maintenir des taux optimaux de vitamine D, car cette vitamine joue plusieurs rôles extrêmement importants dans le maintien d’une bonne santé, en particulier dans le bon fonctionnement du système immunitaire, ainsi que dans la prévention du cancer. Plusieurs études ont en effet rapporté qu’une carence en vitamine D est associée à un risque accru de plusieurs types de cancers ainsi que de récidives de certains d’entre eux après les traitements (sein, côlon). Cet effet anticancéreux de la vitamine D est vraisemblablement lié à son effet inhibiteur sur la croissance des cellules tumorales, son blocage de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tumeurs (angiogenèse) ainsi qu’à son effet stimulateur du système immunitaire. Une étude récente permet de mieux comprendre la contribution de l’immunité à l’action anticancéreuse de la vitamine D. Dans cette étude, les chercheurs ont découvert que des souris soumises à un régime riche en vitamine D présentaient une meilleure résistance immunitaire aux cancers greffés expérimentalement et de meilleures réponses à un traitement d’immunothérapie. Étonnamment, les chercheurs ont découvert que la vitamine D agit sur les cellules épithéliales de l’intestin, provoquant une augmentation de la quantité d’une bactérie spécifique appelée Bacteroides fragilis. Cette bactérie semble cruciale à l’effet positif de la vitamine D sur l’immunité anticancéreuse, car l’inoculation de la bactérie aux souris s’est avérée suffisante pour atténuer la croissance des tumeurs lorsque les taux de vitamine D sont adéquats. Cependant, la même expérience réalisée chez des animaux carencés en vitamine D a été sans effet sur la progression tumorale, ce qui montre que cette vitamine est essentielle à l’action anticancéreuse de la bactérie. Ces résultats sont en accord avec des études antérieures qui ont montré que la composition du microbiome intestinal influence fortement l’efficacité de l’immunothérapie. Par exemple, les patients atteints d’un mélanome, qui consomment beaucoup de fibres dans leur alimentation et qui ont par conséquent un microbiome diversifié, répondent mieux aux thérapies qui stimulent le système immunitaire que ceux qui n’en consomment pas ou très peu. Puisque Bacteroides fragilis est l’une des bactéries les plus importantes dans ce lien microbiome-immunité anticancéreuse, la découverte que la vitamine D peut influencer positivement son action montre que le maintien de taux optimaux de cette vitamine représente une autre façon de profiter des propriétés anticancéreuses de cette bactérie. D’ailleurs, un e analyse réalisée en parallèle par les chercheurs montre que ce sont les patients qui présentent les plus hauts taux de vitamine D qui répondent le mieux à l’immunothérapie. Concrètement, ces résultats confirment qu’une exposition modérée au soleil représente une façon simple d’optimiser nos systèmes de défense anticancer. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Journal de Montréal | | | |
| Lorsqu’un infarctus du myocarde est pris en charge en urgence, le risque de décès diminue fortement. Mais il peut générer des séquelles comme l’insuffisance cardiaque : le cœur, qui a perdu en force musculaire, ne parvient pas à pomper suffisamment de sang pour envoyer de l’oxygène aux organes. Serait-il possible de régénérer le cœur, de lui donner les moyens de réparer les cellules détruites par l’infarctus ? C’est sur cet axe que travaillent depuis plus de quinze ans des chercheurs spécialisés dans les mécanismes d’action des maladies cardiovasculaires. Il en a notamment été question lors du congrès international de l’ISHR (International Society for Heart Research) qui vient de se dérouler à l’université Paul-Sabatier de Toulouse autour de 400 participants. « Les thérapies cellulaires ont pour objectif de réparer les zones du cœur abîmées par un infarctus du myocarde afin que le muscle retrouve sa fonction cardiaque normale », résume le Professeur Jérôme Roncalli, cardiologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, coordonnateur de l’étude ExCellent dont les premiers résultats ont été présentés en mai dernier lors du Congrès européen de l’insuffisance cardiaque à Lisbonne. Depuis 2016, ExCellent cherche à montrer qu’il est possible de régénérer les tissus endommagés du cœur grâce à l’injection de cellules souches CD 34. Les premières injections ont été réalisées à Toulouse en 2017. Ces cellules souches sont autologues, c’est-à-dire que ce sont les propr es cellules du patient. Une fois prélevées, elles sont mises en culture pendant 9 jours pour être multipliées. Devenues “ProtheraCytes”, un médicament de thérapie innovante mis au point par la start-up alsacienne CellProthera, elles sont ensuite injectées directement dans le cœur, en passant par l’artère fémorale, dans la zone altérée par l’infarctus. Selon CellProthera, les ProtheraCytes favorisent la revascularisation et la régénération des cardiomyocytes -cellules du muscle cardiaque-, tout en induisant un processus de réparation du tissu myocardique endommagé. Dans l’essai clinique de phase I/II b, mené dans 13 centres en France et au Royaume-Uni, dont le CHU de Toulouse pour près de la moitié des inclusions, les résultats sont prometteurs. Sur 49 patients, âgés entre 55 et 60 ans, ayant subi un infarctus sévère du myocarde qui a diminué de moitié leur fonction cardiaque, 16 ont été soignés par le traitement standard (réouverture de l’artère avec pose de stent puis traitement médicamenteux classique) et 33 ont reçu, en plus de ce traitement standard, une injection de cellules CD34 dans la zone du cœur abîmée par l’infarctus. Tous ont été suivis par échographie et IRM (imagerie par résonance magnétique) pendant six mois. « Aucun effet secondaire non attendu n’a été constaté. Dans le groupe contrôle, qui n’a pas reçu d’injection de CD34, cinq personnes sur 16 ont été hospitalisées pour insuffisance cardiaque. Il n’y a eu qu’une hospitalisation pour insuffisance cardiaque parmi les 33 patients ayant reçu des cellules CD34. Surtout, à six mois, l’IRM du cœur a montré une réduction significative de la taille de la zone abîmée par l’infarctus chez ces 33 patients : le traitement a permis d’éviter la dilatation du cœur et donc l’évolution vers l’insuffisance cardiaque. De même, le marqueur biologique sanguin, qui traduit l’état de l’insuffisance cardiaque, a d iminué », remarque le Professeur Jérôme Roncalli. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash La Dépêche | | ^ Haut | |
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| Recherche & Innovation, Technologies, Transports | |
| | | En avant-garde de la technologie verte, la Chine a inauguré une station hydrogène entièrement automatisée dédiée aux trains. Située à Ordos, dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, cette station représente une avancée majeure dans le domaine des transports durables. Cette station innovante, conçue par CHN Energy, utilise un système d’identification visuelle automatique capable de reconnaître et de ravitailler différents modèles de trains sans intervention humaine. Le ravitaillement d’une locomotive à hydrogène s’effectue en seulement 30 minutes, avec un débit maximal de 7,2 kg d’hydrogène par minute. Fonctionnant même à des températures extrêmement basses (jusqu’à -25°C), la station est équipée de systèmes d’autodiagnostic et d’alarme qui surveillent en temps réel les équipements et réagissent immédiatement en cas de dysfonctionnement. Ces mesures garantissent une sécurité optimale pour l’ensemble des opérations. Le lancement de cette station marque une étape clé dans le développement de l’hydrogène en Chine. En parallèle, CHN Energy collabore avec CRRC Zhuzhou pour développer une locomotive de manœuvre à hydrogène. Lors des essais menés en avril 2024, cette locomotive a tracté 105 wagons sur une distance de 2 km, consommant 40 kg d’hydrogène. Avec l’inauguration de cette station hydrogène automatisée, la Chine démontre son engagement à promouvoir des solutions de transport durables et à réduire son empreinte carbone. Ce projet pionnier illustre la capacité du pays à intégrer des technologies avancées pour un avenir plus vert et plus propre. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Mobility Plaza | | ^ Haut | |
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