| | | | | | | Edition du 18 Octobre 2024 |
| |
|
| Edito Notre cerveau possède t-il un niveau quantique de fonctionnement ?
CAMPAGNE de DONS : &n... Total des dons reçus depuis le début de la campagne : 2021,50 € &n... = 80,86 % Objectif à atteindre en cette deuxième semaine de la campagne de dons : 2500,00 € (L’objectif à atteindre est 15.000,00 € fin décembre. Il devrait être atteint dans les 10 prochaines semaines, soit 1.250,00 € par semaine). Pour que RT Flash continue à être mis en ligne chaque semaine, en 2025, comme il l’est depuis 1998. Merci de faire un don via Hello Asso en cliquant sur le lien suivant : https://www.helloasso.com/associations/adist/formulaires/10 Edito : Notre cerveau possède t-il un niveau quantique de fonctionnement ? En 1993, quelques années avant sa disparition en 1997, le grand neurophysiologiste australien John Eccles (Prix Nobel 1964 pour ses travaux sur la transmission de l'influx nerveux), publiait un essai remarqué, intitulé "Evolution du cerveau et création de la conscience", dans lequel il formait l'hypothèse audacieuse que les mécanismes menant à la conscience étaient régis par les lois étranges de la physique quantique. Pour expliquer la cohérence de la conscience humaine, Eccles, sans rompre avec le cadre matérialiste et rationnel, proposait dans son essai une hypothèse baptisée "dualiste-interactionniste", qui fut immédiatement soutenue par son ami, le grand philosophe des sciences Karl Popper – (1902-1994). La clef de voûte de cette hypothèse reposait sur l'idée que l'unité de la conscience humaine ne pouvait s'expliquer uniquement par la structure neuronale de notre cerveau. Pour Eccles, la pensée, ou l'esprit, devait être considérée comme un "champ de conscience" exerçant ses effets sur la transmission de l'influx nerveux en activant certaines particules biologiques élémentaires présentes dans les synapses nerveuses, ces zones de contacts microscopiques transmettant l'excitation nerveuse d'un neurone à un autre. Eccles pensait qu'il se produisait, au niveau des composantes des synapses, les "vésicules synaptiques", des phénomènes de production de champ quantique, agissant sur le néocortex en augmentant la probabilité que se produisent certains événements neuronaux. Renversant la perspective classique, Eccles proposait donc de voir le cerveau dans le rôle non plus de l'émetteur mais bien comme le récepteur de la conscience. Dans le prolongement de l'hypothèse d'Eccles, des recherches publiées en 2023 suggèrent que les règles de la physique quantique permettent de construire un nouveau cadre théorique pour expliquer les propriétés remarquables de la pensée humaine (Voir Scientific Reports). Selon le professeur Dorje C. Brody de l'Université de Surrey, la théorie de la cognition quantique pourrait permettre de mieux comprendre les comportements humains irrationnels. Le professeur Brody propose de remettre en cause les théories classiques sur la rationalité humaine. Depuis des décennies, la théorie de la probabilité classique représente un outil fondamental pour comprendre et prédire le comportement humain. Concrètement, le calcul des probabilités est utilisé pour é ;valuer la chance qu'un événement se réalise. Pourtant, cette méthode présente des limites, notamment lorsqu'elle est confrontée à des comportements qui semblent défier la logique mathématique conventionnelle. C'est le cas, par exemple, dans les études comportementales impliquant des décisions prises par des étudiants. Prenons le cas d'étudiants décidant de partir en vacances ou non. Selon la probabilité classique, la majorité des étudiants choisit de partir en vacances après avoir réussi ou échoué à un examen. Cette tendance devrait se maintenir même lorsque les étudiants ne connaissent pas encore leurs résultats. Or, ce n'est pas le cas. Beaucoup choisissent de ne pas partir en vacances lorsqu'ils sont dans l'incertitude de leurs résultats. Un comportement pourtant irrationnel si l'on se place dans le cadre probabiliste classique. Ces décisions montrent bien les limites de la théorie de la probabilité classique pour expliquer certains aspects du comportement humain. Alors que la probabilité classique repose sur des lois déterministes et prévisibles, la physique quantique intègre des concepts tels que l'indétermination et l'intrication, qui font que les résultats ne sont pas toujours prévisibles de manière linéaire. Un des aspects fondamentaux de la mécanique quantique est par exemple la "non commutativité", c'est-à-dire l'importance de l'ordre dans lequel les événements se produisent. Par exemple, la façon dont on va mesurer une particule va influencer son état. Dans les comportements humains, il se trouve que, d'une manière surprenante, l'ordre dans lequel les informations sont reçues ou les décisions sont prises peut également affecter de manière significative les choix finaux. Dans le cadre de la cognition quantique, les décisions humaines sont envisagées comme des phénomènes suivant des règles probabilistes des systèmes quantiques. Cette approche offre une nouvelle perspective pour comprendre des comportements complexes et apparemment illogiques. Le Professeur Brody et son équipe ont élaboré un cadre pour simuler la dynamique cognitive face à des informations externes fragmentaires et insuffisantes. Contrairement aux modèles classiques qui tendent à simplifier ou à ignorer le bruit et l'incertitude, ce modèle quantique considère l’incertitude comme un facteur-clé de la réalit&e acute;. Ce changement de paradigme ouvre un vaste champ de recherche, notamment pour améliorer la capacité de compréhension, par les outils d'IA, de la dimension intrinsèquement ambigüe du langage, ou de situations complexes qui nécessitent une prise de décision dans un environnement où on ne dispose que d' informations fragmentées ou contradictoires (Voir Scientific Reports). De récentes recherches menées par des scientifiques de l’Université de Dublin et publiées fin 2022 (Voir IOP) ont montré que le cerveau a beaucoup de points communs avec un ordinateur quantique. Les résultats suggèrent notamment que nos fonctions cérébrales cognitives reposeraient sur le calcul quantique. Cette caractéristique pourrait notamment expliquer pourquoi notre cerveau surpasse les superordinateurs en cas de circonstances imprévues, lorsqu’il s’agit de prendre des décisions. On sait à présent que des facultés cérébrales complexes dépendent de la présence de spins nucléaires spécifiques. Par exemple, les isotopes du xénon avec un spin 1/2 sont des anesthésiants efficaces, contrairement aux isot opes du xénon avec un spin 0 qui n’ont que peu d’effets. En revanche, on ignore toujours si ces systèmes peuvent être non classiques et utiliser l'intrication quantique. Pour le savoir, ces chercheurs irlandais ont examiné les spins des protons de l’eau qui compose le liquide céphalo-rachidien. « Dans notre étude, nous avons adapté à l'étude du cerveau une idée, développée pour des expériences visant à prouver l’existence de la gravité quantique », souligne le Docteur Christian Kerskens, physicien au Trinity College Institute of Neuroscience de l’Université de Dublin. Cette idée soutient que lorsque des systèmes quantiques connus sont intriqués, alors un système inconnu qui interagit avec eux doit également être un système quantique. Dans leurs expériences, les chercheurs ont donc utilisé les spins des protons comme système de référence. A l'aide de l’imagerie par résonance magnétique, ils ont mesuré de manière non invasive l’activité des protons dans le cerveau conscient au repos d’une quarantaine d’individus. « Et effectivement, nous avons identifié des signaux qui ressemblent aux potentiels évoqués des battements cardiaques, une forme de signaux d’électroencéphalogramme », relate Kerskens. L'étude précise que ces potentiels électrophysiologiques ne sont normalement pas détectables par RMN. Ces scientifiques pensent qu’ils ont pu les observer uniquement parce que les spins des protons nucléaires dans le cerveau étaient intriqués. Si l’intrication est la seule explication possible, cela signifierait que les processus cérébraux doivent avoir interagi avec les spins nucléaires, en produisant l’intrication entre les spins nucléaires. « Nous pouvons donc en déduire que ces fonctions cérébrales doivent être quantiques », conclut le physicien. Selon ces travaux, ces processus quantiques jouent un rôle important dans nos fonctions cérébrales cognitives et conscientes. Cette découverte pourrait changer notre regard sur la conscience, dont le fonctionnement reste un mystère et fait l'objet de plusieurs théories scientifiques incompatibles. Il y a quelques semaines, une étude chinoise a montré que la cavité cylindrique formée par la gaine de myéline entourant les fibres nerveuses (ou axones) peut produire des paires de photons intriqués. Selon ces travaux, c'est le spectre particulier de vibrations des liaisons carbone-hydrogène de la myéline qui provoquerait l’émission de ces paires de manière spontanée. Ce phénomène quantique pourrait jouer un rôle clé dans la synchronisation des activités des milliards de neurones composant notre système nerveux central. D'autres études ont montré que la perte de cette synchronisation est étroitement liée à des anomalies de fonctionnement associées à des maladies neurologiques, telles que la maladie de Parkinson. Cependant, malgré des décennies de recherche, les mécanismes à l'origin e de cette synchronisation demeurent largement incompris. Ces données suggèrent que les photons pourraient être une potentielle source de synchronisation neuronale en étant intriqués sur le plan quantique. « Ces découvertes offrent une perspective significative pour élargir notre compréhension de l’activité neuronale », explique l’équipe de l’Université de Shanghai et du Sichuan. Des chercheurs chinois ont évalué l’implication de la gaine de myéline dans la synchronisation de l’activité neuronale. La myéline est constituée d'une membrane lipidique entourant les axones ; elle assure à la fois l’isolation de ces axones et améliore la transmission du signal nerveux. « Bien que cette gaine de myéline soit généralement considérée uniquement comme un isolant, il semblerait que la plasticité de la myéline, lui confère un autre rôle visant à permettre la synchronisation de phase », souligne l'étude. Son altération est d’ailleurs associée à une dégradation des fonctions cognitives, telle qu'on l'observe dans les maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer ou la sclérose en plaques. Les chercheurs font l'hypothèse q u’en formant une cavité cylindrique, la gaine de myéline pourrait avoir un meilleur effet de confinement sur les photons et permettre notamment la production de paires de photons intriqués. Selon ces scientifiques, ce phénomène quantique pourrait être potentiellement impliqué dans la capacité du cerveau à optimiser et à synchroniser le transfert d’informations à travers le réseau neuronal. « En tirant parti des propriétés de corrélation non locale de l’enchevêtrement quantique, on peut spéculer que l’enchevêtrement quantique synchronise efficacement l’activité neuronale dans tout le cerveau », concluent-ils. Enfin, il faut évoquer une récente étude réalisée par des chercheurs du Wellesley College (Massachusetts), qui révèle que l’anesthésie générale met beaucoup plus de temps à agir lorsqu’elle est administrée parallèlement à un médicament stabilisateur de microtubule (composant le cytosquelette), ce qui indiquerait une nature quantique de l’état de conscience (Voir eNeuro). On sait que les anesthésiques généraux peuvent suspendre de manière réversible l’état de conscience chez les animaux, les plantes et les organismes unicellulaires. Pourtant, les mécanismes biomoléculaires exacts par lesquels ces composés agissent sur le cerveau restent inconnus. Selon ces chercheurs, il se pou rrait que ces produits anesthésistes visent les microtubules, principaux composants structurels de toutes les cellules. Ces microtubules, essentiels au transport intracellulaire, jouent également un rôle majeur dans le traitement de l’information, le fonctionnement de la mémoire et la médiation de l'état de conscience. Or, selon une théorie dite "de la réduction objective orchestrée (Orch OR)", l’anesthésie bloquerait directement les effets quantiques produisant l'état de conscience dans les microtubules. Cette étude du Wellesley College a pu montrer que les gaz anesthésiques (comme l’isoflurane) se lient aux microtubules et atténuent leurs effets optiques quantiques, ce qui pourrait être à l’origine de la perte de connaissance. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont voulu explorer cette hypothèse et examiner le rôle exact d es microtubules, en tant que cibles des anesthésiques volatils, pour mesurer si celles-ci pouvaient être à la base de la nature quantique de l’état de conscience (Voir Wellesley College). Wiest et ses collègues ont également observé que le groupe de patients traité à l’epoB mettait nettement plus de temps à perdre connaissance sous anesthésie que celui non traité. Les rongeurs mettaient en moyenne 69 secondes de plus à entrer dans un état d’inconscience. Cette différence statistique significative ne pouvant pas être expliquée par une tolérance éventuelle due à une exposition répétée à l’isoflurane, cela suggère ainsi que l’anesthésique agit sur les microtubules pour provoquer une perte de connaissance, ce qui conforte l’hypothèse de la nature quantique de l’état de conscience. Cette découverte pourrait éclairer la manière dont les maladies neurodégénératives affectent la perception et la mémoire, ce qui pourrait d&eac ute;boucher sur de nouvelles stratégies thérapeutiques. Il y a quelques semaines, Laurent Givalois, responsable de l’eÌquipe "Impact Environnemental dans la Maladie d’Alzheimer" dans le laboratoire CNRS "MeÌcanismes MoleÌculaires dans les DeÌmences NeurodeÌgeÌneÌratives", aÌ Montpellier, a présenté des travaux remarquables concernant une nouvelle approche thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer. Ce chercheur rappelle que les neurones communiquent entre eux en geÌneÌrant une activiteÌ eÌlectrique rythmique. Or, dans la maladie d’Alzheimer, le rythme des ondes eÌlectriques gamma qui parcourent le cerveau est alteÌreÌ, ce qui provoque une forte dégradation de la mémoire car ces ondes gamma sont neÌcessaires aÌ la meÌmorisation. L’eÌquipe meneÌe par Laurent Givalois a montré qu'il était possible de reÌtablir ces ondes dans l’hippocampe, une reÌgion ceÌreÌbrale atteinte en prioriteÌ lors de la pathologie. Ces chercheurs ont réussi à cibler, à l'aide d'une molécule photosensible, la proteÌine MGLU5R impliqueÌe dans la production de ces ondes Gamma. Ils ont enfin injecteÌ cette molécule dans l’hippocampe de souris modeÌles de la maladie d’Alzheimer, puis l'ont activée grâce à un faisceau lumineux, ce qui a eu pour effet de reÌtablir les ondes gamma, entraînant une forte réduction des symptoÌmes de la maladie d'Alzheimer. Comment ne pas faire l’hypothèse que cette nouvelle thérapie, particulièrement prometteuse contre cette terrible maladie neurodégénérative n'agit pas, elle aussi, en utilisant certains des mécanismes étranges qui relèvent de la physique quantique. On le voit, l'hypothèse d'une dimension quantique irréductible de notre cerveau, longtemps considéré comme farfelue, est en train de prendre une singulière substance, à la lumière de ces récentes découvertes et études. Mais il ne faudrait pas pour autant vouloir enfermer notre cerveau, et moins encore notre conscience et notre esprit, dans ce nouveau cadre conceptuel car il est probable que notre prodigieuse capacité à comprendre le réel qui nous entoure, et à lui donner un sens toujours plus riche et profond, conservera longtemps encore une part irréductible de mystère... René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : tregouet@gmail.com | |
| | | | Des scientifiques du CNRS ont étudié le potentiel de l’hydroxyde de lithium comme nouveau matériau de stockage de l’énergie thermique dans les centrales solaires. Leur étude montre que ce matériau est capable de stocker et restituer six fois plus d’énergie que les systèmes traditionnels. De quoi augmenter de manière significative la capacité annuelle des centrales solaires. L’énergie solaire occupe une place prépondérante dans le paysage des énergies renouvelables. Deux grands principes permettent de valoriser cette ressource. L’effet photovoltaïque utilise la capacité de certains matériaux à émettre des électrons sous l’effet de la lumière du soleil qu’ils convertissent en électricité. L’effet thermique consiste quant à lui à concentrer la chaleur émise par le soleil et l’utiliser pour fabriquer de la vapeur d’eau et générer de l’électricité via une turbine. Pour cette technologie, les dispositifs de stockage permettent de bénéficier d’électricité lorsque le soleil n’est pas présent et contourner ainsi le caractère intermittent de l’énergie solaire. Plusieurs matériaux de stockage existent (eau, huiles synthétiques, sels fondus…), mais leur rendement et leur pérennité sont encore trop faibles. Les matériaux les plus prometteurs sont des matériaux dits "à changement de phases" (MCPs). Ils absorbent l’énergie solaire lors de la période de chauffe en passant à l’état liquide (journée) et la restituent en refroidissant pour passer à l’état solide (nuit, ciel nuageux…). Ces changements d’état permettent de capter, stocker et restituer une quantité importante d’énergie thermique. Les matériaux traditionnellement utilisés sont des sels fondus qui doivent présenter la meilleure densité énergétique possible (quantité d’énergie absorbée et restituée par unité de volume de matière) tout en étant stables durant plusieurs milliers de cycles fusion-solidification. Et c’est précisément là où la marge de progrès reste importa nte. Dans ce contexte, une équipe de l’Institut de mécanique et d’ingénierie (CNRS/Université de Bordeaux) et de la Plateforme aquitaine de caractérisation des matériaux (CNRS/Université de Bordeaux) a exploré les propriétés thermiques et thermodynamiques de l’hydroxide de Lithium (LiOH) comme matériau à changement de phase. Les scientifiques ont analysé sa transformation réversible entre l’état solide et l’état liquide sur de très nombreux cycles. Leur étude montre que le LiOH se distingue par des propriétés thermiques exceptionnelles, avec des valeurs surprenantes de capacité calorifique, de conductivité thermique et de diffusivité qui contrastent avec les rares données disponibles dans la littérature. Ces résultats montrent que le LiOH peut stocker jusqu'à six fois pl us d'énergie volumétrique que les systèmes traditionnels. Testé sur 1000 cycles thermiques sans dégradation ni perte d’efficacité, le LiOH permettrait d’atteindre une densité énergétique de 4,5 GJ/m³ contre 0,76 GJ/m³ pour les sels fondus utilisés actuellement. Cette étude, publiée dans la revue Heliyon Cell Press Journal, met en lumière le potentiel du LiOH comme matériau de stockage thermique grâce à sa capacité de stockage énergétique supérieure très stable. Ce matériau se révèle être un candidat prometteur pour les systèmes de stockage ultra-compacts de prochaine génération, comblant ainsi l'écart entre les technologies actuelles et futures des centrales solaires. Reste à présent à évaluer la viabilité économique de son intégration dans des installations de grande envergure. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash CNRS | | | |
| Des chercheurs du Daegu Gyeongbuk Institute of Science and Technology (DGIST) en Corée du Sud ont mis au point une technologie capable de transformer le CO2 en méthane (CH4) avec une efficacité remarquable de 99,3 %. La technologie développée par l’équipe du DGIST repose sur un procédé appelé photocatalyse. La photocatalyse est un processus chimique qui utilise un catalyseur pour accélérer une réaction chimique sous l’action de la lumière. Dans ce cas, la lumière solaire, combinée avec de l’eau, est utilisée pour convertir le CO2 en méthane, une source d’énergie potentiellement renouvelable. Le catalyseur utilisé par les chercheurs est composé de dioxyde de titane amorphe (TiO2) et de séléniure de cadmium (CdSe). Le CdSe est choisi pour sa capacité à absorber efficacement la lumière visible et infrarouge, ce qui est crucial pour le déclenchement de la réaction chimique. Le TiO2 amorphe, quant à lui, possède une structure désordonnée qui favorise un transfert de charge plus stable. Ces sites actifs sont des zones spécifiques où les réactions chimiques se produisent. L’une des caractéristiques les plus remarquables de ce photocatalyseur est sa capacité à se régénérer rapidement à température ambiante en présence d’oxygène. Le TiO2-CdSe peut être utilisé de manière continue, ce qui en fait une solution particulièrement viable pour des applications industrielles à grande échelle. Lors des tests menés par l’équipe du DGIST, le photocatalyseur a montré une performance exceptionnelle. Ils ont atteint un taux de conversion de 99,3 % après six heures de photoréaction continue. Cette efficacité est due en grande partie aux sites actifs en Ti3+ présents sur la surface amorphe du TiO2. Ils jouent un rôle crucial dans l’adsorption du CO2 et son passage à l’état réactif. Cette technologie pourrait avoir des implications majeures pour la réduction des émissions de CO2. En convertissant le CO2 en méthane, elle diminue la concentration de ce gaz à effet de serre dans l’atmosphère et produit également du méthane. Cette substance peut être utilisée comme biogaz, une source d’énergie renouvelable. Le méthane ainsi produit pourrait être utilisé pour générer de l’électricité, alimenter des véhicules ou même être injecté dans les réseaux de gaz existants. De plus, cette technologie pourrait être intégrée dans des systèmes de capture et de stockage du CO2 (CCS) existants. En combinant la capture du CO2 avec sa conversion en méthane, il serait possible de créer un cycle énergétique vertueux. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash DGIST | | ^ Haut | |
|
| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Une étude révèle qu'un composant du lait maternel, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, pourrait être utilisé comme agent thérapeutique pour des maladies. Bénéfique pour la santé des bébés, le lait maternel peut réduire des inflammations, tuer des agents pathogènes ou encore améliorer la santé du système immunitaire. Par conséquent, il est étudié pour lutter contre plusieurs maladies chez l'adulte, comme le cancer, les pathologies cardiaques, l'arthrite, ou encore le syndrome du côlon irritable. S'«il est difficile de donner une composition exacte pour le lait humain, dans la mesure où il varie suivant les femmes et chez une même femme, suivant les caractéristiques génétiques, la durée de la gestation et le temps écoulé depuis l'accouchement, les techniques d'expression, de stockage et de dosage, peut-on lire sur le site de la Leache League, on sait qu'il est principalement composé d'eau, de lactose, de lipides, de molécules grasses et de sucres appelés "oligosaccharides du lait maternel" (HMO). Une étude menée par Meghan Azad, professeure agrégée de pédiatrie et de santé infantile à l'Université canadienne de Manitoba, accompagnée de son équipe, révèle que ces HMO, connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires, pourraient être utilisés comme agents thérapeutiques pour certaines maladies. Il est notamment question de l'arthrite et de la sclérose en plaques, d'après une autre étude publiée en 2021. Elle révèle comment les HMO, testés sur des souris, ont permis de réduire le développement de l'athérosclérose, l'obstruction des artères qui conduit à une crise cardiaque et à un accident vasculaire cérébral. « Jusqu'à il y a une quinzaine d'années », explique la professeure Meghan Azad, « on pensait que le lait maternel était en grande partie stérile. Mais les outils de séquençage génétique ont révélé qu'il contient une grande variété de bactéries ». Certaines, comme Bifidobacterium, qui se nourrit exclusivement d'HMO, en fait la candidate idéale en tant que probiotique. Il s'agit de suppléments bactériens vivants utilisés pour améliorer l'écosystème intestinal, voire potentiellement soulager les patients atteints du syndrome du côlon irritable. Mais les HMO ne sont pas les seuls composants du lait maternel à susciter l'intérêt. En 1995 déjà, des scientifiques ont découvert une molécule appelée HAMLET. Dans le cadre d'une expérience, ils av aient par hasard ajouté certains composants du lait maternel à des cellules cancéreuses, dans l'espoir de les voir se défendre contre les bactéries. Au lieu de cela, les cellules cancéreuses avaient été tuées par les molécules HAMLET. Depuis, une équipe de recherche dirigée par Catharina Svanborg évalue le potentiel de HAMLET comme traitement contre le cancer. D'après les résultats d'une étude préliminaire publiée le 10 septembre dans la revue Cancer Medicine, un médicament développé à partir de HAMLET a permis de réduire de 88 % la taille de tumeurs chez des patients atteints d'un cancer de la vessie. Aucun effet secondaire n'a été constaté, hormis une gêne située au point d'injection. Les résultats obtenus chez des souris atteintes d'un cancer du cerveau et du côlon sont également prometteurs, conclut l'étude. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Cancer Medicine NIH | | | |
| Plusieurs études ont déjà montré que la grippe était associée à une augmentation des infarctus du myocarde (IDM). Une équipe néerlandaise a voulu préciser ces données à l'aide d'une étude observationnelle recueillant à la fois les cas de grippe documentés par PCR (Polymerase Chain Reaction) et les hospitalisations pour IDM. L’étude était autocomparative ("self controlled case series" [SCCS]), chaque sujet étant aussi son propre témoin, de façon à mieux contrôler certains facteurs de confusion ne variant pas dans le temps. Il était programmé de comparer l'incidence des IDM (mesurée sur la base des hospitalisations pour infarctus ou des décès par IDM) au cours d’une période dite à risque, soit les 7 jours après le début de l'infection (date de la PCR positive), à celle d’une période témoin couvrant l’année précédant et l’année suivant la semaine à risque. Sur 158 777 tests PCR de la grippe effectués entre 2008 et 2019, 26 221 étaient positifs parmi lesquels 23 405 correspondaient à un épisode infectieux unique. Parallèlement, parmi les 586 IDM colligés via les registres d'hospitalisation et de mortalité, 406, survenus chez 401 individus, ont été inclus dans l'analyse principale (les autres événements ont été exclus, car le test PCR avait été réalisé au cours de l’hospitalisation et pas avant). L'âge médian de la population étudiée était de 74 ans et 85 % des patients ont été admis à l’hôpital au moment où le prélèvement pour PCR avait été réalisé. Près des deux tiers (64 %) avaient déjà été hospitalisés pour une coronaropathie. Dans les sept jours suivant le diagnostic de grippe, 25 cas d'IDM se sont produits contre 394 au cours de la période témoin. L'incidence relative ajustée d'infarctus au cours de la semaine à risque était, comparativement à l’année précédente et à la suivante, de 6,16 et elle a décliné de J1 à J7. Mais, cette différence n'était pas la même selon que les patients avaient ou non déjà été hospitalisés pour un épisode coronarien. De façon pouvant paraître contre-intuitive, l'incidence relative était bien plus élevée en l'absence d'antécédents de ce type d’événement cardiovasculaire. Dans les analyses post-hoc, l'utilisation d'antithrombotiques était associée à une incidence relative moindre d'IDM, de 4,10, contre 13,5, en l’absence de ces traitements. Ces résultats conduisent à diverses réflexions. En premier lieu, ils confirment ce qui avait déjà été constaté : dans les jours qui suivent un diagnostic prouvé de grippe, l'incidence des infarctus du myocarde apparaît six fois plus élevée qu'à l'accoutumée. Un autre point notable est aussi que l’incidence relative des IDM est bien plus importante chez les personnes n'ayant pas d'antécédents coronariens par rapport à celle des patients ayant déjà été hospitalisés pour un événement cardiovasculaire de ce type. Une des hypothèses est que les premiers sont en principe sous traitement antithrombotique et possiblement mieux protégés. Quant aux mécanismes permettant d'expliquer l'association grippe-IDM, ils restent hypothétiques. Il pourrait s'agir d'un effet sur les voies de l’inflammation et de la coagulation, avec une demande métabolique accrue, conduisant à une déstabilisation des plaques athéromateuses. Cette étude confirme l'intérêt de la vaccination antigrippale. Pour exemple, une étude observationnelle, menée au Royaume-Uni sur plus de 193 000 individus, a montré une réduction de la survenue d’un premier événement cardiovasculaire chez les personnes ayant reçu un vaccin antigrippal par rapport à celles n’ayant pas été vaccinées. En cela, cette mesure préventive aurait un effet du même ordre de grandeur que l’arrêt du tabagisme, le recours aux statines ou aux antihypertenseurs. En 2023, la Société européenne de cardiologie a d’ailleurs actualisé ses recommandations, à la suite d’un essai ayant comparé la vaccination antigrippale à l’injection d'un placebo (sérum physiologique) immédiatement après un infarctus du myocarde et montré que le vaccin était associé à la diminution d’un critère composite comprenant décès de toutes causes, IDM et thrombose de stent à 12 mois. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NEJM | | | |
| La pollution sonore, tout autant que la pollution chimique, est associée à un risque plus élevé d’événement cardiovasculaire. Cette équipe de l’Université Johannes Gutenberg de Mayence confirme, dans la revue Circulation Research, le bruit de la route, comme un nouveau facteur, indépendant, de risque de maladies cardiovasculaires. Cette recherche a été menée par un consortium international d'experts en bruit de différents instituts de recherche, dont l'Institut du cancer de Copenhague (Danemark), l'Institut suisse de santé tropicale et publique (Swiss TPH), la Perelman School of Medicine de l'Université de Philadelphie (États-Unis) et l'Université de Mayence. Cette analyse des données épidémiologiques récentes réunit des preuves solides du lien entre l’exposition au bruit de la circulation et l’incidence des maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires. De précédentes recherches ont déjà suggéré la corrélation entre la pollution sonore et le risque de morbidité et de mortalité cardiovasculaires, avec des preuves concernant différentes maladies cardiométaboliques telles que les cardiopathies ischémiques, l'insuffisance cardiaque, les accidents vasculaires cérébraux et même le diabète et l’obésité. Une étude a ainsi suggéré que l’exposition au bruit des voitures ça fait grossir aussi. Selon l'OMS, plus de 1,6 million d'années de vie en bonne santé sont perdues chaque année en Europe occidentale à cause du bruit lié à la circulation. Le bruit de la circulation nocturne, en particulier, entraîne des troubles du sommeil, une augmentation des niveaux d'hormones de stress et une augmentation du stress oxydatif dans le système vasculaire et le cerveau – et donc une formation accrue de radicaux libres. Autant de facteurs qui peuvent favoriser les troubles vasculaires, l’inflammation et l’hypertension artérielle et donc augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. L’étude apporte une photographie actualisée de la recherche épidémiologique sur les effets du bruit de la circulation sur les facteurs de risque et les maladies cardiovasculaires et propose aussi de nouveaux marqueurs de risque pour traiter les effets cardiovasculaires induits par le bruit. L’analyse révèle ainsi que pour chaque tranche de 10 dBA, le risque de maladies cardiovasculaires telles qu'une crise cardiaque, un AVC ou une insuffisance cardiaque, augmente de 3,2 % ; le bruit induit de nombreuses modifications, sur les réseaux génétiques, les voies épigénétiques, le rythme circadien, la signalisation de l'axe neuronal-cardiovasculaire, le stress oxydatif, l'inflammation et le métabolisme. La proportion croissante de la population exposée au bruit nocif du trafic est inquiétante et les auteurs appellent donc, en considérant le bruit de la route co mme un vrai facteur de risque cardiovasculaire, à mettre en œuvre plus rapidement des mesures de contrôle et de règlementation. L'auteur principal, le Docteur Thomas Münzel, professeur à l’Université de Mayence, confirme que « Les preuves sont aujourd'hui nombreuses, solides et suffisantes sur ce "nouveau" facteur de risque de maladies cardiovasculaires ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash AHA | | | |
| Après une infection à la Covid-19, certains patients développent un diabète de type 1 ou, s’ils en sont déjà atteints, voient une aggravation de leur pathologie. Selon une nouvelle étude sino-américaine, publiée dans la revue Cell Stem Cell, le lien entre la Covid-19 et le diabète viendrait des cellules immunitaires qui détruisent les cellules bêta. Ces dernières sont présentes dans le pancréas et sécrètent l'insuline, l’hormone régulant le taux de glucose dans le sang. « Lorsqu'une personne est atteinte d'une forme grave de la Covid-19, la priorité est de traiter les symptômes potentiellement mortels », indique le Docteur Robert Schwartz, l’un des auteurs, dans un communiqué. « Mais à l'avenir, il pourrait y avoir un moyen de développer des thérapies cliniques pour éviter des lésions ultérieures d'organes comme le pancréas ». Car c’est bien cet organe qui est en lien avec le diabète : le pancréas. Lors de leur étude, les chercheurs ont analysé des échantillons de tissus pancréatiques provenant d’autopsies de personnes décédées de la Covid-19. Ainsi, ils ont pu observer que certaines parties du pancréas étaient endommagés. Plus précisément, ce sont les Îlots de Langerhans qui étaient endommagées. DR 17;après le Larousse Médical, les îlots de Langerhans sont faits de trois types de cellules endocrines, dont les cellules bêta qui sécrètent l'insuline. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Direct | | | |
| Depuis plusieurs années, l'effet sur la santé des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables nourrissent craintes et interrogations. Mais les conclusions d’une grande étude commandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont rassurantes. Les données récoltées pendant près de trois décennies, publiées dans la revue Environment International, montrent qu’il n’y a pas de lien entre l’usage des mobiles et une hausse du cancer du cerveau. Pour faire le point sur les effets potentiels des technologies sans fil sur la santé, et plus précisément celle du cerveau, les chercheurs ont repris 63 études menées sur le sujet entre 1994 et 2022 dans 22 pays. Ils ont cherché à déterminer si les appareils qui utilisent des radiofréquences comme le smartphone, mais aussi la radio, la télé ou encore les moniteurs bébé augmentent les risques de cancers du système nerveux central (y compris le cerveau, les méninges, l'hypophyse et l'oreille), de tumeurs des glandes salivaires et de tumeurs cérébrales. Résultat : l’analyse a mis en évidence qu’il n’y a aucune association entre l'utilisation des technologies sans fil qui émettent des rayonnements non-ionisants et le cancer. Les appareils utilisent des fréquences et des niveaux d'énergie suffisamment faibles pour ne pas endommager l'ADN. « En ce qui concerne la question principale, les téléphones portables et les cancers du cerveau, nous n'avons trouvé aucun risque accru, même avec une exposition de plus de 10 ans ainsi que les catégories maximales de temps d'appel ou de nombre d'appels », commente Mark Elwood, coauteur de l'étude et professeur honoraire d'épidémiologie du cancer à l'université d'Auckland en Nouvelle-Zélande. L’exposition aux ondes radio avait été classée comme cancérogène possible pour l’Homme en 2011 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Le professeur Ken Karipidis de l'Agence australienne de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARPANSA) qui a travaillé sur la nouvelle étude, note que la décision de cette agence intergouvernementale de recherche sur le cancer créée par l’OMS était « basée sur des preuves limitées provenant d'études d'observation humaines ». « Cette revue systématique des études d'observation humaines est basée sur un ensemble de données beaucoup plus important par rapport à celui examiné par le CIRC, qui comprend également des études plus récentes et plus complètes, afin que nous puissions être plus sûrs que l'exposition aux ondes radio de la technologie sans fil n'est pas un danger pour la santé humaine », conclut-il dans un communiqué de son agence. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science Direct | | | |
| L’insuffisance cardiaque pourrait-elle être un facteur de risque de cancer ? C’est ce que suggère une étude de cohorte française dont les résultats ont été présentés par le Professeur Jean Sébastien Hulot (PARCC INSERM U970, Hôpital Européen Georges Pompidou APHP, Paris) au congrès de l’ESC 2024. Auparavant, plusieurs études ont évalué le lien entre insuffisance cardiaque et cancer en raison d’un rationnel biologique, mais sans apporter de réponse claire. Mais quels sont les mécanismes pouvant expliquer l’augmentation du risque de cancer en cas d’insuffisance cardiaque ? Selon le Professeur Hulot, « des études expérimentales chez les rongeurs ont montré qu’en cas d’insuffisance cardiaque le cœur sécrète des facteurs qui induisent une prolifération cellulaire. Aussi, les mutations CHIP (Clonal hematopoiesis of indeterminate potential) acquises dans les cellules souches hématopoïétiques peuvent à la fois augmenter le risque de cancer mais aussi celui d’insuffisance cardiaque d’après des études récentes ». Dans cette nouvelle étude réalisée à partir des données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI), les chercheurs ont apparié les adultes ayant eu un premier diagnostic d’insuffisance cardiaque entre 2010 et 2019 (sans diagnostic de cancer antérieur) avec des patients de même sexe et du même âge sans insuffisance cardiaque et sans cancer. Sur cette période, 330 867 patients adultes avec un premier diagnostic d'IC et 992 601 témoins appariés ont été identifiés, avec 54,7 % de femmes et un âge moyen de 77,7±13,5 ans dans les deux groupes. Un premier cancer a été diagnostiqué chez 28 151 (8,5 %) patients atteints d'IC sur un suivi moyen de 4,3 (SD 2,8) ans, contre 77 325 (7,8 %) chez les témoins sur 4,9 (SD 2,8) ans de suivi. Après ajustement pour les principales comorbidités (cardiopathie ischémique, diabète, hypertension artérielle, dysfonctionnement rénal, obésité morbide), de l'année du diagnostic, de la région de résidence, du tabagisme et de la consommation d'alcool, les patients atteints d’insuffisance cardiaque présentaient un risque accru de cancer par rapport aux témoins (RR ajusté=1,06, 95 %CI. L’incidence de tous les types de cancer était de 21,9, contre 17,4 (17,3-17,6) pour 1000 personnes-années chez les patients qui avaient une insuffisance cardiaque préexistante par rapport aux patients contrôles. Le risque de nouveau cancer après un diagnostic d’insuffisance cardiaque était de 16,53%. L’analyse par type de cancers a montré que le risque augmentait pour la plupart des cancers solides et en particulier pour le cancer du poumon (RR ajusté=1,33), et le cancer colorectal (RR ajusté=1,21) mais aussi pour les cancers hématologiques et surtout le myélome (RR ajusté=1,24). Le risque de mortalité toutes causes confondues après un diagnostic de cancer était significativement plus élevé chez les patients présentant une IC préexistante que chez les témoins : RR ajusté 1,36. « Avec un risque de nouveau cancer après un diagnostic d’insuffisance cardiaque de 16,53 %, il serait logique de proposer des dépistages systématiques », a conclu le Professeur Hulot. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Medscape | | | |
| Des chercheurs de l’Université de Waterloo ont franchi une étape décisive dans la médecine régénérative. Ils ont mis au point un nouveau matériau permettant de recréer des os grâce à l’impression 3D. Cette avancée pourrait radicalement transformer le traitement des fractures graves ou des pertes osseuses liées à des maladies comme le cancer ou l'ostéoporose. Cette innovation repose sur un nanocomposite de biopolymère, conçu pour être imprimé en 3D. Ce matériau, adapté aux besoins spécifiques de chaque patient, permet la création d’implants osseux sur mesure. Là où les implants métalliques et les greffes actuels peinent à s’adapter parfaitement à la morphologie des patients, cette technologie propose une solution personnalisée et efficace. Ce nanocomposite n’est pas seulement un support temporaire : il sert de cadre pour que les cellules osseuses puissent y proliférer. Petit à petit, ces cellules remplacent le matériau, conduisant à la formation d’un véritable os vivant. L’un des avantages majeurs de ce matériau est qu’il est conçu pour être progressivement remplacé par l’os du patient. Cela signifie que le corps assimile l’implant au fil du temps, réduisant ainsi le besoin de nouvelles opérations, souvent nécessaires avec les implants traditionnels. Selon Elizabeth Diederichs, chercheuse à l'Université de Waterloo, cette technologie pourrait considérablement améliorer la qualité de vie des patients. « Notre but est de limiter les interventions chirurgicales répétées après une reconstruction osseuse », explique-t-elle. Les premiers essais de ce nanocomposite ont donné des résultats encourageants. Les chercheurs ont observé que les cellules osseuses adhèrent et se développent de manière optimale sur ce matériau, ce qui est fondamental pour son succès clinique. « Nos tests montrent que les cellules osseuses se comportent de manière excellente avec ce matériau, ce qui est très prometteur », affirme Maud Gorbet, spécialiste en ingénierie biomédicale. Cependant, avant de pouvoir être utilisé dans les hôpitaux, des études supplémentaires sont nécessaires. Les chercheurs espèrent obtenir les fonds et les autorisations pour passer à l’étape des essais cliniques. Avec cette technologie d’impression 3D, les perspectives en chirurgie reconstructive évoluent. Les implants sur mesure, capables de se transformer en os vivant, pourraient devenir une nouvelle norme dans les traitements osseux. Ce développement représente un immense espoir pour les patients, leur offrant une alternative plus précise, moins invasive et plus durable que les solutions actuelles. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash EurekAlert | | | |
| La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans. Améliorer l’offre thérapeutique pour les patients est un enjeu de taille pour la recherche. Dans une nouvelle étude, une équipe composée de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université à l’Institut de la vision à Paris, décrit l’efficacité des médicaments dopaminergiques pour ralentir la progression de l’une des formes de la maladie, la forme néovasculaire ou "humide" caractérisée par la prolifération de vaisseaux sanguins dysfonctionnels sous la rétine. Ces médicaments spécifiques sont déjà utilisés dans le traitement de la maladie de Parkinson. La DMLA est une maladie de la rétine d’origine multifactorielle qui concerne les plus de 50 ans. Elle correspond à une dégradation d’une partie de la rétine – la macula – et peut mener à la perte de la vision centrale. Bien que très invalidante, elle ne rend jamais totalement aveugle puisque la partie périphérique de la rétine reste intacte. Il existe deux formes de la maladie qui ont une prévalence à peu près équivalente : la forme néovasculaire, dite « exsudative » ou « humide » et la forme atrophique, ou "sèche avancée". Si la forme sèche de la maladie ne dispose actuellement d’aucun traitement curatif, la forme néovasculaire peut être ralentie par des injections régulières administrées directement dans l’œil du patient (des injections dites "intravitréennes"). Bien que nécessaires, celles-ci peuvent représenter un fardeau thérapeutique important du fait de la fréquence des piqûres, mensuelles ou bimestrielles, selon l’évolution de la maladie. Il est donc intéressant de continuer à identifier de nouvelles alternatives pour les patients. Des études épidémiologiques antérieures ont déjà mis en évidence une association possible entre la maladie de Parkinson et un risque réduit de DMLA néovasculaire. Dans une nouvelle étude, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, du CNRS, et de Sorbonne Université à l’Institut de la vision, ont exploré les mécanismes sous-jacents qui expliqueraient cette protection potentielle. Dans des modèles cellulaires et animaux, les scientifiques ont montré que la L-Dopa, médicament de la famille des dopaminergiques utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson, active un récepteur spécifique du cerveau, appelé DRD2. Cette activation du DRD2 bloque la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’œil, un processus clé dans le développement de la DMLA néovasculaire. Pour aller plus loin, l’équipe a ensuite analysé les données de santé de plus de 200 000 patients atteints de DMLA néovasculaire en France. Ils ont montré que les patients qui prenaient de la L-Dopa ou d’autres médicaments inhibant le récepteur DRD2 (des agonistes DRD2) pour traiter leur maladie de Parkinson développaient la DMLA néovasculaire plus tard dans leur vie et nécessitaient moins d’injections intravitréennes. En effet, les patients traités avec ces médicaments pour leur maladie de Parkinson déclaraient la maladie à 83 ans au lieu de 79 ans pour les autres patients. Thibaud Mathis, professeur des universités de l’hôpital de la Croix-Rousse, et chercheur à l’Université Lyon 1, ainsi qu’au sein de l’Institut de la vision souligne que « Ces résultats suggèrent que les médicaments dopaminergiques, au-delà de leur rôle dans la maladie de Parkinson, pourraient avoir un effet bénéfique dans la prévention et le traitement de la DMLA néovasculaire ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Inserm | | | |
| Les médicaments disponibles contre la migraine sont nombreux (anti-inflammatoires, triptans, anti-épileptiques, anti-dépresseurs, bêta-bloquants…), mais pourtant un certain nombre de patients ne répondent pas aux traitements, sans qu'on comprenne pourquoi. Un traitement, appelé Ubrelvy (ubrogépant), fait partie d’une nouvelle classe de médicaments : les antagonistes oraux du récepteur du CGRP, plus connus comme les "gépants". Grâce à des résultats positifs d’essais cliniques menés dans plus de 70 centres spécialisés, il a été autorisé aux États-Unis en 2019. Son efficacité vient d’être une nouvelle fois prouvée dans une étude publiée le 28 août 2024 dans la revue Neurology. Ce traitement innovant permet de prévenir les maux de tête en étant pris dès les premiers symptômes de migraine. Une crise de migraine est en effet souvent précédée de symptômes précoces, comme une sensibilité à la lumière et au bruit, une fatigue, des vertiges ou encore une raideur dans la nuque. L’étude s’est intéressée à l’effet de l’ubrogépant en comparaison d’un placebo sur des adultes migraineux. Lors de signes annonciateurs d’une migraine, ils devaient prendre le traitement et suivre les symptômes et leur impact sur leurs activités. Ainsi, « les chercheurs ont constaté que dès deux heures après la prise du médicament, les personnes ayant pris le médicament étaient 73 % plus susceptibles de déclarer qu’elles n’avaient « aucune incapacité, qu’elles étaient capables de fonctionner normalement », que celles ayant pris le placebo », d’après le communiqué. Les patients traités avec l’ubrogépant étaient ainsi, rapidement après la prise du médicament et dans la durée, moins limités dans leurs activités que ce ux ayant été traités avec le placebo. « D’après nos résultats, le traitement par l’ubrogepant pourrait permettre aux personnes migraineuses qui ressentent des signes avant-coureurs avant la survenue d’une migraine de traiter rapidement les crises de migraine dans leurs premiers stades et de poursuivre leur vie quotidienne avec peu d’inconfort et de perturbation. Nos résultats sont encourageants, car ils suggèrent que l’ubrogépant peut aider les personnes souffrant de migraine à fonctionner normalement et à vaquer à leurs occupations », a déclaré l’auteur de l’étude, le docteur Richard B. Lipton, de l’Albert Einstein College of Medicine, à New York. D’après une revue d’études publiée en 2023, « l’ubrogépant est devenu un médicament révolutionnaire potentiel pour le traitement de la migraine ». Et pour cause : au-delà du soulagement efficace et rapide de la douleur, le traitement est bien toléré. Les patients souffrent en effet de peu d’effets indésirables. Aussi, il s’agit d’un traitement non narcotique, donc il n’a a priori pas de risque de dépendance et de surconsommation, à l’inverse de certains anti-douleur. Enfin, contrairement aux triptans, largement prescrits aux migraineux, il n’y a pas de risque cardiovasculaire avec l’ubrogépant. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Neurology | | | |
| Le vapotage est largement présenté comme étant une alternative plus saine au tabagisme. Mais est-ce réellement le cas ? Dans une nouvelle étude, il a été montré que le vapotage est autant nocif pour les poumons que les cigarettes. Au cours des dernières années, il a été constaté que de plus en plus de jeunes se tournent vers les cigarettes électroniques, qu’ils aient ou non un antécédent de tabagisme. Bien que cela reste inquiétant dans la mesure où des mineurs sont concernés par le vapotage, nombreux sont ceux qui pensent que c’est un moindre mal, puisque par rapport à la cigarette traditionnelle, la cigarette électronique présente peu de risque pour la santé. Cela est notamment dû au fait que les cigarettes électroniques contiennent beaucoup moins de toxines que les cigarettes. Mais il est important de comprendre que si le vapotage est effectivement moins nocif que le tabagisme, cette pratique reste mauvaise pour la santé. D’ailleurs, dans certains cas de figure, le vapotage est tout aussi mauvais pour la santé que les cigarettes. C’est notamment ce qu’a montré une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université métropolitaine de Manchester, au Royaume-Uni. D’après les résultats de l’étude – qui ont été présentés au congrès annuel de la Société européenne de pneumologie à Vienne, en Autriche – le vapotage endommage les poumons autant que le fait de fumer des cigarettes. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont recruté 60 personnes âgées d’une vingtaine d’années. Parmi les participants, 20 étaient non fumeurs, 20 vapotaient depuis au moins deux ans et les 20 autres fumaient depuis au moins deux ans. Les participants ont été invités à faire un test d’exercice progressif sur un vélo statique. Notons qu’il s’agit du test de référence pour mesurer les capacités physiques et la capacité d’une personne à faire de l’exercice. Cela se fait en observant les réponses du cœur, des poumons et des muscles à des niveaux de plus en plus difficiles d’exercice sur le vélo statique. Les participants ont également subi des analyses de sang et une échographie pour analyser le bon fonctionnement de leurs artères. Le test sur le vélo a permis de constater certaines différences évidentes entre les différents groupes. Par exemple, les fumeurs et les vapoteurs s’essoufflaient très rapidement, avant même d’avoir atteint leur capacité maximale d’exercice, et bien avant les participants qui ne fument pas et qui ne vapotent pas. Et leurs vaisseaux sanguins étaient moins performants. La capacité maximale d’exercice des fumeurs et des vapoteurs était également plus courte. Mais le plus important étant qu’en matière de capacité d’exercice, les vapoteurs et les fumeurs ont obtenu des résultats à peu près identiques, avec des capacités maximales de 186 watts pour les vapoteurs et 182 watts pour les fumeurs. À titre de comparaison, la capacité maximale d’exercice moyenne des non-fumeurs et non-vapoteurs était de 226 watts. Enfin, la consommation moyenne d’oxygène des vapoteurs et des fumeurs pendant l’exercice était bien inférieure à celle des non-fumeurs/vapoteurs, et encore une fois à des niveaux très similaires. Dans l’ensemble, c’est ce qui a permis de montrer que les cigarettes électroniques détériorent les capacités pulmonaires au même rythme et au même niveau que les cigarettes classiques. Par ailleurs, près de 2 000 substances chimiques "cach&eacut e;es" ont été découvertes dans des liquides d’e-cigarettes. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Guardian | | | |
| Une nouvelle technologie de l'Université de Tel-Aviv va permettre, pour la première fois au monde, d'identifier les changements de la taille de la pupille et de la direction du regard du patient à travers ses yeux fermés pendant l'anesthésie, grâce à une surveillance par imagerie infrarouge, a rapporté l'Université dans un communiqué. Elle a été développée par le doctorant Omer Ben Barak-Dror, sous la direction conjointe du Professeur Yuval Nir du département de physiologie, de l'Ecole des neurosciences, et du Département de génie biomédical de l'Université de Tel-Aviv, et le Professeur Israel Ganot du Département de bio-ingénierie médicale. Selon les chercheurs, la méthode permettra de détecter les états de veille et la profondeur de l'anesthésie, les cauchemars et les convulsions, et même la douleur ou la réactivité des patients dans les services de soins intensifs et de traumatologie, et elle a le potentiel de devenir un outil important pour les soins cliniques. « La taille de la pupille change fréquemment, s'agrandissant ou se contractant pour réguler l'intensité de la lumière qui la traverse, et fournissant ainsi des informations significatives sur le plan clinique », explique le Professeur Nir. « On sait que nos pupilles se contractent à la lumière vive et se dilatent lorsque l'environnement est sombre. Mais l'exposition à la lumière n'est que l'une des raisons du changement de la taille de nos pupilles. Elles se dilatent également lorsque nous réagissons à un problème, un événement surprenant ou quand nous ressentons de la douleur. Le système nerveux autonome nous alerte alors et nous prépare à l'action. Le suivi des changements de la taille de la pupille et la surveillance des mouvements oculaires peuvent donc être des indicateurs cliniques dans diverses situations. Cependant, la capacit& eacute; de surveiller ces indicateurs est actuellement limitée aux situations dans lesquelles nos yeux sont ouverts. En fait, jusqu'à présent, il n'existait aucune méthode permettant de mesurer ces changements en continu, sans contact et lorsque nos yeux sont fermés. Des mesures de ce type n'étaient donc pas possibles dans les domaines de la médecine du sommeil, de l'anesthésie et des soins intensifs ». La nouvelle étude porte sur une technologie innovante qui combine l'imagerie infrarouge à ondes courtes (SWIR) et des méthodes d'apprentissage en profondeur, permettant ainsi de surveiller les changements de la taille et de la position de la pupille même lorsque nos yeux sont fermés. « Afin de mettre au point notre technologie et de la valider, nous avons utilisé le mécanisme de réflexes des pupilles en réponse à un éclair lumineux. Dans un tel cas, elles se contractent rapidement, puis reviennent progressivement à leur taille d'origine. Chez les personnes en bonne santé, ce réflexe est caractérisé par une réponse symétrique des deux yeux. Sur cette base, nous avons planifié des expériences qui testent notre nouvelle technologie sur un œil fermé, en comparant les résultats avec l'œil ouvert du même patient », décrit Omer Ben Barak-Dror. « La méthode permet de suivre en temps réel et de manière exacte les changements de la taille de la pupille en réaction à une stimulation lumineuse lorsque les yeux sont fermés, de sorte qu'on l'on peut identifier la réaction à chaque fois que le réflexe se produit. Elle peut également évaluer la direction du regard avec une précision de quelques degrés et à une résolution de quelques fractions de seconde », ajoutent les Professeurs Nir et Ganot. « Le système fonctionne dans une gamme de longueurs d'onde qui permet une pénétration maximale dans la profondeur du tissu biologique et l'analyse des informations obtenues à l'aide de méthodes algorithmiques d'apprentissage profond, permettant d'identifier des changements qui ne peuvent pas être détectés par les méthodes d'imagerie courantes dans le spectr e de la lumière visible ». Le Docteur Michal Tepper ajoute que les informations qui seront collectées grâce à une surveillance continue et sans contact constitueront une partie essentielle du dossier médical électronique du patient, et aideront à prendre des décisions éclairées concernant la poursuite du traitement médical jusqu'à son rétablissement. Ramot, la société de transfert de technologie de l'Université de Tel-Aviv, a déposé un brevet et travaille actuellement à la commercialisation de cette technologie révolutionnaire. « Nous croyons au potentiel de cette technologie pour révolutionner le diagnostic et le traitement des troubles neurologiques », a déclaré le Docteur Ronan Kreizman, PDG de Ramot. « La technologie que nous développons et sommes en train de faire breveter, ouvre la voie au développement d'équipements ayant des applications cliniques et commerciales dans divers domaines de la médecine du sommeil, pour le suivi de la profondeur de l'anesthésie et de la conscience pendant une intervention chirurgicale, et pour détecter la douleur ou la réactivité chez les patients inconscients dans les services de soins intensifs et de traumatologie », concluent les chercheurs . Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash i24 | | | |
| Une étude va changer la donne pour des dizaines de milliers de femmes atteintes d'un cancer du sein. Elle a été présentée au congrès de cancérologie de l'ESMO (Société européenne d'oncologie médicale) qui s’est tenu à Barcelone, en Espagne, du vendredi 13 au mardi 17 septembre et a réuni 25 000 oncologues venus du monde entier. Les résultats de cet essai, mené par une oncologue française, valident un traitement de radiothérapie plus court pour les patientes. Cette annonce devrait modifier le protocole pour toutes les malades atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce, qui représentent la majorité des 61 000 nouveaux cas chaque année de cancer du sein en France. Aujourd'hui, le traitement recommandé pour un cancer du sein qui n'a pas métastasé consiste en cinq semaines de radiothérapie, soit 25 séances de rayons. En réduisant les séances à trois semaines, avec des rayons plus forts, le traitement est beaucoup moins lourd. « Quand on m'a annoncé trois semaines au lieu de cinq semaines, j'ai dit youpi, parce que franchement, on ne se rend pas compte, mais ce sont des efforts à fournir aussi pour votre corps, votre mental », raconte Isabelle, 54 ans, qui a bénéficié de cette radiothérapie "condensée". « Sachant que le matin, on doit se lever malgré la fati gue parce qu'on a quand même une chimiothérapie avant. Donc il faut se lever, commander le taxi, l'attendre, passer la séance. Ce sont déjà des angoisses à chaque fois ». L'étude menée depuis cinq ans montre que la radiothérapie sur trois semaines donne exactement les mêmes résultats que sur cinq semaines. Et tout le monde est gagnant, d'après l'oncologue qui a mené cet essai, le docteur Sofia Rivera de l'institut Gustave Roussy. « On peut proposer aux patients un traitement moins contraignant pour la même efficacité et pas plus de toxicité. Et puis cela veut dire que pour le système de santé, c'est une radiothérapie moins coûteuse et qui va potentiellement permettre de raccourcir des listes d'attente et de prendre en charge d'autres patients, que ce soit des patients atteints d'un cancer du sein ou d'autres cancers ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash France Info | | | |
| La dystrophie de Bothnie est une forme de cécité héréditaire, répandue dans la région de Västerbotten en Suède. Une nouvelle étude du Karolinska Institutet de Stockholm montre que la thérapie génique peut améliorer la vision des patients atteints de cette maladie. La dystrophie de Bothnie se manifeste principalement dans la région de Västerbotten en Suède, mais la maladie a également été identifiée dans d'autres parties du monde. La maladie entraîne une déficience visuelle progressive due à la destruction des cellules visuelles de la rétine. Elle est causée par une mutation génétique héréditaire qui entraîne des dommages à une protéine particulière de l'œil. Il n'existe actuellement aucun traitement pour cette maladie. Des chercheurs de l'Institut Karolinska ont étudié si la thérapie génique pouvait améliorer la vision des personnes atteintes de cette maladie. Ils ont utilisé un vecteur viral, un virus spécialement conçu et génétiquement modifié pour contenir un gène RLBP1 fonctionnel, le gène endommagé dans la dystrophie de Botnie. Le vecteur viral a été injecté sous la rétine chez 12 personnes atteintes de la maladie au cours d'une intervention chirurgicale avancée. L'objectif est qu'après le traitement, le vecteur viral soit absorbé par les cellules de la rétine, où il puisse produire une protéine normale. Les résultats préliminaires de l’étude montrent que la fonction visuelle de 11 des sujets s’est considérablement améliorée. « Les résultats sont importants car la cécité héréditaire est la cause la plus fréquente de cécité chez les personnes jeunes et valides, et il n'existe aucun traitement pour la grande majorité des personnes concernées », explique Helder André, l'un des chercheurs à l'origine de l'étude, qui travaille au Département de neurosciences cliniques de l'Institut Karolinska. Après l'intervention, les chercheurs ont suivi les sujets de l'étude pendant un an pour étudier la sécurité et l'effet du médicament sur la fonction visuelle. Chez onze des douze sujets de l'étude, la vision nocturne, entre autres, s'est considérablement améliorée, et chez plusieurs participants, cela a conduit à une meilleure perception de leur qualité de vie. Aucun effet secondaire grave lié au médicament n'a été constaté au cours de l'étude. « Notre étude donne l'espoir que ce grand groupe de patients puisse recouvrer la vue à l'avenir. Les résultats soutiennent également l'idée que la thérapie génique peut fonctionner pour les maladies héréditaires en général », explique Anders Kvanta, professeur d'ophtalmologie au même département et responsable de l'& eacute;tude. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash KI | | ^ Haut | |
|
|
VOTRE INSCRIPTION | | Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte. Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire. Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts. |
| |
|
|