| | | | | | | Edition du 29 Septembre 2017 |
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| Edito La sédentarité : un fléau de société méconnu
Depuis une soixantaine d’années, nos sociétés industrielles ont été traversées par un phénomène de grande ampleur : la réduction massive et continue de la durée globale du temps de travail. De 2200 heures en moyenne par an en 1960, le temps annuel moyen travaillé a diminué de 25 %, passant en 2015 à 1 646 heures. Quant au temps de « loisirs réels », selon le CREDOC, il atteint à présent sept heures et demie par jour, c’est-à-dire, pour beaucoup de salariés, un temps équivalent à celui consacré au travail. Il a fallu attendre le début de ce siècle pour que la communauté scientifique et médicale et les responsables politiques commencent réellement à étudier et à reconnaître l’ampleur des effets désastreux entraînés, non plus par un travail excessif mais par une inactivité physique croissante. C’est en 2002 que l’OMS a tiré la sonnette d’alarme en révélant que la sédentarité augmentait l’ensemble des causes de mortalité, doublant notamment le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’obésité et augmentant également les risques de cancer, sans oublier les risques accrus de déclin cognitif et de démence. Cette organisation internationale souligne que les deux tiers de la population des pays développés, y compris les enfants, ont un mode de vie sédenta ire. L’OMS estime par ailleurs que seuls un quart des jeunes de moins de 15 ans pratiquent au moins une heure d’exercice physique par jour. Le résultat de cette progression constante de la sédentarité dans nos sociétés est que, toujours selon l’OMS, environ 3,2 millions de décès chaque année sont attribuables au manque d’exercice. En juillet 2016, une vaste étude internationale publiée dans la prestigieuse revue « The Lancet » a même réévalué ce triste bilan et estimé que la sédentarité, si l’on considère toutes les pathologies qu’elle provoque ou aggrave, serait en réalité associée à plus de cinq millions de décès dans le monde chaque année (soit autant que les morts provoqués par le SIDA, la maladie d’Alzheimer et les accidents de la route), ce qui en ferait l’une des principales causes de mortalité au niveau mondial, derrière le cancer (8,5 millions de morts par an) et les maladies cardiovasculaires (8 millions de morts par an). Selon cette étude, la sédentarité coûterait au total (dépenses de santé et pertes économiques) au moins 67,5 milliards de dollars chaque année. Une autre étude, de type méta-analyse, (Voir Eurekalert) portant sur plus d’un million de personnes suivies pendant 18 ans, a montré que les individus qui avaient le moins d’activités physiques voyaient leurs risques de décès, indépendamment des autres facteurs de risque, augmenter de 58 % …Ces mêmes recherches soulignent toutefois qu’il est possible d’ annuler le risque accru de décès lié à une sédentarité excessive (une position assise huit heures par jour), en faisant au moins une heure d'exercice quotidien. Selon le Docteur I-Min Lee (Harvard Medical School de Boston), ce ne sont pas moins de 6 % des maladies cardio-vasculaires, 7 % des malades atteints de diabète de type 2 qui sont causées par l'inactivité physique. En 2014, une nouvelle étude américaine dirigée par le Docteur Deborah Rohm Young a montré que le fait de rester assis plus de 5 heures par jour en dehors des heures de bureau augmente de 34 % le risque d'insuffisance cardiaque par rapport à ceux qui ne sont assis chez eux que deux heures par jour. Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont suivi pendant plus de dix ans les habitudes de vie de 84 000 hommes, âgés de 45 à 69 ans et vivant en Californie. Mais si le manque d’activité physique a été associé avec le diabète, l'obésité et les maladies cardiovasculaires, on sait moins qu’elle augmente également sensiblement les risques de développer certains cancers, comme l’a montré en 2014 une vaste étude publiée par le Journal de l’Institut du Cancer (Voir JNCI). Ces travaux, dirigés par Daniela Schmid Michael F. Leitzmann, s’appuient sur une méta-analyse compilant plus de quatre millions de patients et analysant 70 000 cas de cancers diagnostiqués. Ces travaux montrent qu’un mode de vie sédentaire augmente de 24 % les risques de développer un cancer du côlon, de 32 % un cancer de l'endomètre, et de 21 % un cancer du poumon. Pour les volontaires les plus inactifs, ceux passant les plus de temps devant les écrans, les risques d’avoir un cancer du côlon augmentaient même de 54 %... Autre enseignement de cette étude : chaque heure supplémentaire passée assis durant la journée augmente le risque de cancer du côlon de 4 % et de cancer de l'endomètre de 5 %. Une autre information, peu reprise dans les médias, car tombée fin août, devrait nous faire réfléchir : les capacités physiques de nos enfants sont en moyenne sensiblement moins bonnes que ne l’étaient celles de leurs parents et de leurs grands-parents. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé un test d’endurance mis au point au début des années 1980 par Luc Léger, professeur de physiologie de l’exercice à l’Université de Montréal. Ce test consiste à courir sur une piste étalonnée tous les 20 mètres. Les volontaires doivent accomplir le plus grand nombre d’allers-retours en essayant de suivre un rythme de course qui s’accélère toutes les minutes, à chaque signal sonore. En comparant ensuite une énorme quantité de données provenant d’un demi-million d’enfants et adolescents de 9 à 17 ans, ces scientifiques ont pu calculer de manière fiable que la capacité aérobie, c’est-à-dire l’aptitude à maintenir une certaine intensité d’exercice sur une période de temps prolongée, avait régressé, en moyenne, de 0,35 % par an. Cette étude confirme pleinement les recherches réalisées en 2003 par le chercheur australien Grant Tomkinson (Université d’Australie-Méridionale, à Adélaïde). Celui-ci avait pu calculer, en mesurant la distance que des enfants de 9 à 17 ans pouvaient courir en un temps donné, que ceux-ci mettaient une minute et demi de plus pour courir une distance de 1 600 mètres, par rapport à leurs ainés de 1973. Selon cette étude, la cause principale de cette baisse de performances serait liée à l’augmentation de la sédentarité (Etude de l'IJBNPA). Cette évolution tendancielle très préoccupante a d’ailleurs été récemment confirmée par une étude que l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) a publiée en février 2016, un rapport dans lequel elle constate que la pratique d’activités physiques est insuffisante. La baisse des performances sportives des enfants s’explique en premier lieu par la progression du surpoids et de l’obésité, mais plus encore par l’augmentation de la sédentarité. Selon l’Anses, 71 % des adolescents de 15 à 17 ans sont considérés comme sédentaires, c’est-à-dire qu’ils passent plus de quatre heures quotidiennes assis ou couchés pendant la journée, hors temps scolaire. Or, prévient l’Anses, les enfants en bonne santé ont tendance à devenir des adultes en bonne santé. Le sport dans l’enfance et l’adolescence prévient des maladies et agit positivement sur le métabolisme. Quant aux jeunes enfants, 80 % d’entre eux font moins d’une heure d’activité physique par jour, alors qu’ils devraient faire au moins trois heures de sport quotidien, selon la communauté scientifique et médicale. Mais les ravages de l’inactivité physique ne touchent pas seulement le corps mais affectent également le cerveau. En 2014, une étude menée par le Docteur J. Carson Smith, chercheur en kinésiologie à la School of Public Health (University of Maryland) a ainsi pu montrer qu’une activité physique, même modérée, pouvait ralentir le rétrécissement de l'hippocampe, une aire cérébrale fortement impliquée dans la mémoire et l'orientation spatiale, qui est la cible de la maladie d'Alzheimer. Ces chercheurs ont réparti les volontaires de l’étude en quatre cohortes composées d'adultes âgés de 65-89 ans, qui avaient des capacités cognitives normales. Ces groupes ont été constitués en tenant compte à la fois du risque génétique de développer la maladie d’Alzheimer et du niveau d'activité physique des participants. Au cours des 18 mois qu’a duré l’étude, ces scientifiques ont mesuré régulièrement, par IRM, le volume de l’hippocampe des volontaires. Le résultat est édifiant : seul le groupe composé de sujets à haut risque génétique pour la maladie d'Alzheimer, et qui n'avaient pas d'activité physique, a connu une baisse en volume de l’hippocampe (3 %). En revanche, aucune diminution du volume de l’hippocampe n’a été observée chez les trois autres groupes, y compris celui composé de sujets à risque génétique pour la maladie d'Alzheimer mais qui pratiquaient un exercice physique régulier… Le Professeur Kirk Erickson, psychologue à l'Université de Pittsburgh, et coauteur de ces travaux, souligne que « Compte tenu du fait qu’il n’existe aujourd’hui pas de traitements indiqués pour préserver le volume de l'hippocampe chez ces patients, nos travaux montrent qu’il est possible d’agir de manière préventive pour retarder sensiblement l’apparition de symptômes de démence, chez les personnes âgées qui ont un risque génétique accru ». Cette étude remarquable confirme donc pleinement d’autres travaux qui avaient déjà montré qu’une l'activité physique modérée chez les seniors atteints d'un déclin cognitif léger améliorait leur fonctions cognitives et notamment leur mémoire. Une autre étude finlandaise, publiée par l'Université de Jyväskylä en mars 2015, a par exemple montré, en analysant le données provenant de dix paires de jumeaux masculins adultes, âgés de 32 à 36 ans, que les jumeaux qui avaient pratiqué le plus d'activités physiques durant les trois années précédentes possédaient un plus large volume de matière grise au niveau du striatum et du cortex préfrontal, deux aires cérébrales particulièrement importantes pour les fonctions cognitives. Citons enfin une & eacute;tude réalisée en 2013 par l'Université de Dundee en Écosse qui a suivi 4755 adolescents et a établi une corrélation entre la pratique d’une activité physique et le niveau en anglais, mathématiques et sciences. Reste à comprendre par quels mécanismes l’activité physique peut à ce point avoir un effet bénéfique sur le bon fonctionnement de notre cerveau et la prévention de pathologies aussi lourdes que la maladie d’Alzheimer. Il semble, selon d’autres travaux réalisés par des chercheurs de l’Université Western Australia de Perth et de l’Institut de recherche Baker sur le diabète et le coeur de Melbourne, qu’une sédentarité excessive entraîne une dérégulation du taux de glucose dans l’organisme, ce qui finit par endommager les cellules nerveuses et accroître les risques de démence. Il y a quelques semaines, des chercheurs allemands de l’Université Goethe de Francfort ont exploré pour la première fois de façon très précise comment l’exercice affecte le métabolisme cérébral et ont examiné les effets de l’exercice régulier pendant trois mois sur le métabolisme cérébral et la mémoire de 60 participants âgés de 65 à 85 ans. Au terme de cette étude, ces scientifiques ont pu observer que l’exercice physique régulier empêchait une augmentation des taux de choline, un composé de la vitamine B dont la teneur augmente chez les malades d’Alzheimer. A la lumière de ces études et découvertes récentes, la communauté scientifique souligne à quel point il est important de mieux distinguer l’activité physique et la sédentarité. Comme le souligne le Docteur Graham Colditz, de l'École de médecine de l'Université de Washington, « D’après ces résultats, il ne suffit pas d'être simplement actif, il est également important de s'asseoir moins ». Selon ce spécialiste reconnu, il faut multiplier les occasions, tout au long de la journée, de bouger et de pratiquer de l’exercice. Concrètement, cela veut dire se lever au moins une fois par heure pour parcourir quelques dizaines de mètres à pied, marcher au moins 15 minutes de manière intensive pendant sa pause-déjeuner ou encore prendre systématiquement l’escalier au lieu de l’ascen seur et stationner volontairement sa voiture loin de son bureau… Il est frappant de voir à quel point, pendant plus d’un demi-siècle, le rôle central de la sédentarité comme facteur intrinsèque de risque dans l’apparition de nos grandes maladies de société, cancer, maladies cardio-vasculaires, diabète et pathologies neurodégénératives, a été sous-estimée, voire tout simplement ignorée par nos responsables économiques et politiques. A cet égard, il faut rappeler qu’il a fallu attendre 2015 en France pour qu’enfin un médecin puisse prescrire une activité physique par ordonnance. Afin de lutter enfin efficacement contre ce fléau humain que représente la sédentarité, il est urgent de modifier radicalement la place faite à l’activité physique, dans son ensemble, au sein de notre société. Il faut notamment admettre que la notion d’activité physique va bien au-delà de la simple pratique d’un sport et englobe toute forme de « non-sédentarité », c’est-à-dire de mouvement. Encore largement considérée comme subsidiaire à l’école, comme au Collège, au Lycée et à l’Université, l’activité physique, sous toutes ses formes, doit être placée au cœur du cursus scolaire. Mais le monde du travail et de l’entreprise doit également accomplir sa révolution en la matière et modifier en profondeur son organisation et ses valeurs en intégrant pleinement la pratique de l’exercice physique au bureau et dans l’entreprise. Enfin, l’Etat et les collectivités locales doivent également repenser leurs politiques publiques, notamment en matière de déplacements et d’urbanisme, de manière à favoriser la pratique généralisée d’une l’activité physique adaptée à tous les âges. Ayons bien conscience que le coût budgétaire et financier d’un telle politique globale de lutte contre la sédentarité, à tous les niveaux, sera ridiculement faible au regard des immenses bénéfices médicaux, sanitaires, sociaux et humains qui pourront rapidement en résulter ! René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat | |
| | Nanotechnologies et Robotique | |
| | | Des chirurgiens de l'hôpital universitaire de Gand, en Belgique, ont réalisé une autogreffe robotisée, ce qui est une première européenne. Grâce à un bras robotique, ils ont extrait un rein chez un patient, l'ont traité et l'ont replacé ensuite dans le corps. Pour le patient, ce type d'intervention robotisée est moins lourde. Les chirurgiens doivent aussi moins inciser, explique l'UZ Gand. "Pour ce type de chirurgie, les médecins doivent pratiquer une ou plusieurs incisions qui font jusqu'à 30 cm de long. Quand le robot est utilisé, il y a cinq incisions de 8 à 10 mm pour les instruments et une autre incision de six centimètres pour extraire le rein et le remettre ensuite", explique le Docteur Karel Decaestecker, de l'UZ Gand. Ce genre d'opération n'a été effectuée que quelques fois dans le monde. L'UZ Gand a réalisé des autogreffes à deux reprises et tout s'est très bien déroulé. Les patients se portent bien aussi. Grâce au robot, l'opération est moins lourde et les patients peuvent rentrer chez eux après six jours. Ils ressentent moins de douleurs et récupèrent plus vite. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash La Libre.be | | | |
| Des chercheurs de l’Université de Californie (San Diego, Etats-Unis) ont crée des micromoteurs, assimilables à des nano-robots, dont la fonction est à la fois d’administrer des antibiotiques et de booster l’efficacité du médicament. Ces micro-robots, pas plus gros qu’un cheveu, sont capables d’administrer pendant plusieurs jours une dose régulière de médicaments. Ils se composent d’un cœur en magnésium qui sert de moyen de propulsion par une réaction chimique qui produit des micro-bulles tout autour de l’appareil. En outre, cette réaction chimique réduit l’acidité de l’estomac comme l’explique l’un des chercheurs, Joseph Wang : "Le mouvement lui même améliore la rétention des antibiotiques dans le tissu de l’estomac où les bactéries sont concentrées". Cela permet donc d’augmenter l’efficacité de l’antibiotique, tout en réduisant son impact sur l’organisme. Et les risques que l’infection développe une résistance en cas de prise irrégulière du traitement ou de son arrêt prématuré sont absents. Le dispositif a été testé, pendant 5 jours, sur des souris atteintes d’ulcères. Une fois le traitement terminé, ils ont pu montrer que cette approche était effectivement beaucoup plus efficace qu’une prise régulière de médicaments. Comme ces robots sont constitués de matériaux bio-dégradables, ils sont entièrement dissous par les suc gastriques à l’issue du traitement. La prochaine étape pour les chercheurs sera de mener d’autres tests chez l’animal en vue d’un essai clinique sur des volontaires. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash New Scientist | | | |
| Après avoir garé 300 voitures dans un parking fermé de Roissy, sans aucun dommage matériel, Stanley Robotics déploie ses robots électriques sur les parkings de l'aéroport Saint-Exupéry, à Lyon. Mais cette fois, ce système de stationnement robotique est mis en œuvre à l'extérieur, ce qui constitue une première mondiale. "Techniquement, c'est beaucoup plus sophistiqué", explique Stéphane Evanno, un des trois cofondateurs de la start-up parisienne. "Les robots évoluent dans un environnement beaucoup moins cadré, sans l'aide des murs pour s'orienter, et avec un facteur supplémentaire de complexité dû aux intempéries". Le projet lyonnais est aussi beaucoup plus ambitieux dans la durée et le volume car il est amené à devenir une véritable solution commerciale pour les usagers de l'aéroport. Sont ciblés les voyageurs loisirs, sur le parking de longue durée P5, où le stationnement moyen est de sept jours. L'expérience démarrera en septembre pour les salariés volontaires, avec un robot pour une cinquantaine de places, et sera accessible dès octobre au grand public. Objectif : gérer 3.000 places (sur un parc qui en compte 8.000) avec les robots Stan d'ici à l'été 2018. Concrètement, le conducteur vient se garer à l'entrée dans un vaste box pour décharger sa voiture (et conserve ses clefs). Il renseigne un automate sur ses coordonnées de vol puis saute dans la navette, direction le terminal, sans avoir à tourner en fulminant pour trouver une place, ni à remonter tout le parking à pied au pas de course en tirant ses bagages. Et sans risque de s'y perdre au retour... Stan s'occupe de tout. Le robot extraplat évalue son client et se glisse sous le véhicule (jusqu'à 6 mètres de long et 3 tonnes) pour le soulever de quelques centimètres et le déposer à sa place, garé au millimètre près. Les voitures sont alignées les unes derrière les autres et côte à côte. Plus besoin de ménager des allées de circulation. "Les robots sont capables de garer de façon dense et sans dommage. Grâce à cette innovation, le parking pourra accueillir 50 % de véhicules supplémentaires", explique-t-on à l'aéroport, où il faut adapter la capacité de stationnement à un trafic en augmentation de près de 10 % par an. Cette solution évite de sacrifier de nouvelles terres autour de Saint-Exupéry. Le logiciel de Stanley Robotics gère les emplacements en fonction des horaires de vol. Il renseigne les robots sur les déplacements à effectuer pour ramener les voitures à l'entrée, au retour de leur propriétaire. Au début, il faudra réserver son garage sur le site de l'aéroport mais, selon Stéphane Evanno, l'industrialisation du dispositif passe par une gestion en temps réel, sans réservation. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Les Echos | | | |
| Versius, le dernier robot médical élaboré au Royaume-Uni, devrait permettre d'accélérer les opérations chirurgicales, de réduire leur coût et d'écourter le temps de rétablissement post-opération pour les malades. Le robot, conçu à l'aide de technologies initialement destinées à l'industrie spatiale et aux réseaux de téléphonie mobile par une équipe de cent chercheurs, est capable de réaliser des opérations sur des hernies, la prostate, le nez, la gorge et les oreilles, aussi bien que des opérations colorectales. À la différence de la chirurgie traditionnelle qui suppose une ouverture assez large, le robot se contente d'incisions de très petite taille, ce qui a l'avantage de limiter les complications et de réduire le temps de guérison. Outre le fait qu'il peut être utilisé pour différents types d'opérations, l'avantage de Versius réside dans sa taille. Jusqu'ici, l'arrivée des robots dans les hôpitaux a été freinée par le manque de place et leurs dimensions trop grandes, empêchant le personnel médical de circuler et d'accéder librement au malade. L'autre aspect qui le rend unique est sa capacité à détecter la résistance. Versius est capable de comprendre sans l'intervention d'un médecin quelle force il doit appliquer lorsqu'il se trouve à l'intérieur du corps du patient. La morphologie de Versius s'inspire d'ailleurs de la morphologie humaine : selon les chercheurs qui l'ont mis au point, la main humaine est la meilleure invention que la nature ait jamais faite. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Clubic | | ^ Haut | |
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| | | Des scientifiques des Universités de Vienne en Autriche et de Tel Aviv en Israël se sont associés pour effectuer une variante de l’expérience classique de Clinton Davisson et de Lester Germer datant de 1927, nommée « expérience de Davisson-Germer ». En physique quantique, cette expérience a fourni la preuve qui a confirmé l’hypothèse de De Broglie, postulant que les particules (comme les électrons) peuvent également se comporter comme des ondes (dualité onde-corpuscule). Dans cette expérience, les scientifiques ont remplacé les minuscules particules (utilisées dans l’expérience d’origine en 1927), par des molécules plus grandes et organiques, dans le but de tester les limites des lois régissant leur Comportement. Grâce aux résultats de cette expérience récente, nous avons la confirmation que la limite des « deux voies » est de rigueur pour les particules de taille moléculaire. « Il s’agit de la première fois qu’un test explicite de ce genre a été mené avec des particules massives », explique le chercheur Joseph Cotter, de l’Université de Vienne en Autriche. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Trust My Science | | | |
| Déjà imaginé dans la fameuse série de science-fiction "Star Trek", le scanner spectroscope moléculaire, capable d'analyser très rapidement un aliment, une plante, un médicament ou encore du textile, existe désormais dans la réalité. Il étudie chaque molécule qui, réagissant à la lumière, produit une vibration unique. Le résultat de l'analyse chimique est comparé avec des données stockées dans le cloud pour déterminer les propriétés de l'élément. Cet outil fantastique couplé à de nombreuses applications pourrait avoir de multiples applications dans de nombreux domaines, à commencer par le secteur agro-alimentaire et la santé. Consumer Physics, la startup israélienne à l'origine du produit, commercialise déjà son produit pour 300 dollars pour les consommateurs. Pour les professionnels, il existe une version plus sophistiquée qui devrait rapidement être mise sur le marché. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash LEJSL | | | |
| Une équipe du laboratoire Slac National Accelerator de Stanford a réussi à produire de minuscules diamants, en tirant au laser sur des nano-billes de polystyrène, reproduisant ainsi un processus naturel comparable à la formation de diamants de plusieurs milliers de carats à la surface de Saturne et d’Uranus. Le polystyrène remplace dans cette expérience l’atmosphère à base de méthane, composée de molécules qui contiennent un atome de carbone pour quatre d’hydrogène. A une pression et une température données, deux ondes de choc appliquées à ce plastique provoquent une montée en pression qui sépare l’hydrogène et réorganise les atomes de carbone en tétraèdre à liaisons covalentes fortes. Les diamants obtenus par cette technique, bien qu'infiniment moins gros que ceux accumulés au cœur de Saturne et d'Uranus, devraient pouvoir être utilisés dans de nombreux domaines, comme l'industrie, l'électronique ou encore la médecine… Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash SLAC | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Une étude réalisée par des chercheurs japonais de l'Université de Kyoto a montré que des cellules souches d'origine humaine ont permis d'améliorer la capacité de mouvements de singes atteints d'une forme de Parkinson. Pour restaurer cette capacité de mouvements, altérée dans cette maladie, les chercheurs ont reprogrammé des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes « iPSC » (pour « Induced pluripotent stem cells ») afin de les rendre capables de donner toute une gamme de cellules différentes, en l'occurrence ici des neurones dopaminergiques. La maladie est marquée par la dégénérescence de ces neurones qui produisent la dopamine, un neurotransmetteur intervenant dans le contrôle de la motricité, et se traduit par des symptômes qui s'aggravent progressivement tels que des tremblements, une rigidité des membres et une diminution des mouvements du corps. Elle touche plus de 10 millions de personnes dans le monde, selon la Parkinson's Disease Foundation américaine. La survie des cellules greffées, par injection dans le cerveau des primates, a été observée pendant deux ans, sans aucune apparition de tumeur. « Les singes sont devenus plus actifs, se déplacent plus rapidement et plus facilement. Leurs mouvements spontanés ont augmenté », décrit Jun Takahashi, cosignataire de l'article paru dans la revue scientifique Nature. "J'espère que nous pourrons commencer un essai clinique d'ici la fin de 2018" indique-t-il à l'AFP mais avant il faudra encore "confirmer l'efficacité et la sécurité des cellules" utilisées. Lors d'expérimentations avec des cellules foetales, les cellules greffées ont survécu plus de 10 ans dans le cerveau des patients, remarque M. Takahashi. Les neurones provenant de cellules iPSC devraient donc survivre aussi longtemps, sans nécessiter d'injections répétitives, d'après lui. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash La Presse | | | |
| Un jour, la grand-mère de Guillaume Eberwein s’est perdue en allant faire ses courses. Comme 47,5 millions de personnes dans le monde, dont un million en France, la vieille dame est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle habite loin d’une partie de sa famille. Par chance, une connaissance la croise dans la rue et la ramène chez elle. Passées les premières frayeurs, Guillaume Eberwein, encore étudiant en dernière année de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne sur le campus Charpak à Gardanne (Bouches-du-Rhône), s’allie avec son père, également ingénieur, pour mettre au point un porte-clefs GPS à destination des personnes âgées atteintes de cette maladie. Quelques années plus tard, Guillaume Eberwein est non seulement major de sa promotion (section biomédicale), mais il dirige sa propre start-up, déjà lauréate de plusieurs prix et qui vient de souffler sa première bougie. Le système est baptisé Swap, pour Solution to Watch-over Alzheimer’s Patients. Il s’agit d’un petit boîtier de la taille d’un Tamagotchi qui recèle en son sein une batterie de capteurs capable de donner la géolocalisation précise de celui qui le porte. Les aidants et proches du malade téléchargent ensuite une application gratuite qui leur donne la position. Si le malade dépasse le secteur de promenade délimité par ses proches, ces derniers reçoivent une notification. Même processus lorsque la personne active le bouton d’urgence. Les capteurs à l’intérieur du boîtier ont même la capacité de détecter les chutes, et envoient dans ce cas-là une notification. L’initiative a rapidement séduit le professeur Philippe Robert de l’Institut Claude-Pompidou du CHU de Nice et président de l’association Innovation Alzheimer. Le médecin a ainsi accepté d’aider Guillaume Eberwein en lui apportant suggestions et remarques. « C’était très important pour nous, se réjouit l’ingénieur. Il nous manquait une véritable expertise médicale de santé ». Pour le professeur Robert, « ce porte-clefs est une aide importante pour les soignants et accompagnants familiaux. Ça ne remplace pas les aidants mais c’est un outil qui va aussi aider les malades à sortir seuls. N’oublions pas que la démence d’un point de vue médical se définit par la perte d’autonomie dans les actes du quotidien… ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 20 minutes | | | |
| Des chercheurs de l'Université de Lund, en Suède, ont découvert qu'une protéine présente dans le lait maternel avait la capacité d'éliminer des cellules cancéreuses. Cette découverte prometteuse pourrait déboucher sur de nouveaux traitements anti-cancéreux. Nommée "Hamlet" (Human Alpha lactalbumin Made Lethal to Tumour cells), cette protéine est connue depuis plus de 20 ans dans le monde scientifique. Mais le Professeur Catharina Svanborg, immunologue à l'Université de Lund, a annoncé avoir découvert par hasard de nouvelles propriétés en lien avec cette protéine issue du lait maternel lors de travaux portant initialement sur son action antibiotique. La substance était injectée chez des patients atteints de cancer de la vessie. Résultat : ils auraient excrété les cellules tumorales via leurs urines en quelques jours. Cette surprenante découverte est d'autant plus intéressante que contrairement à la chimiothérapie, les cellules saines n'étaient pas attaquées par l'Hamlet. Reste à présent à mettre au point un traitement efficace à base de cette substance, ce qui va encore nécessiter des années de recherche. Les scientifiques espèrent que ce composé du lait maternel pourra également aider à lutter contre le cancer de l'intestin ou du col de l'utérus. Un nouvel essai comparant l'Hamlet à un placebo est prévu incessamment pour tester cette hypothèse. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NCBI | | | |
| L'arthrite est la maladie articulaire la plus fréquente puisque plus de 90 % des personnes de plus de 65 ans sont touchées, à des degrés divers. Dans cette pathologie, le cartilage de l'articulation, sorte de couche protectrice sur les os qui « lubrifie » les articulations, se dégrade au fil du temps. Cela peut avoir des conséquences extrêmement douloureuses pour les personnes concernées, en raison de l'inflammation liée à la dégradation du cartilage. À un stade avancé de la maladie, les os ne sont plus convenablement protégés et risquent de frotter directement les uns contre les autres. L'arthrite est susceptible de toucher toutes les articulations du corps, mais le plus souvent il s'agit des articulations du genou, de la hanche et des doigts. La maladie est incurable à ce jour. Dans un premier temps, les traitements courants tels que les anti-inflammatoires et les analgésiques permettent de combattre les symptômes. En dernier recours, il arrive souvent que seule une opération consistant à remplacer artificiellement l'articulation puisse aider. Lors de tests en laboratoire, l'équipe de la chercheuse de l'ETHZ, Marcy Zenobi-Wong, et la chercheuse de l'Empa, Katharina Maniura, ont été en mesure d'identifier, en même temps que le SINTEF en Norvège, une substance qui a le potentiel de mettre un terme à la dégradation du cartilage dans les articulations. Cette dernière est choisie parmi les tiges d'algues brunes - plus spécifiquement de laminaires (lat. Laminaria hyperborea) - l'alginate est un dérivé de polysaccharide similaire à certaines biomolécules extracellulaires du cartilage. Les chercheurs ont modifié chimiquement les alginates à l'aide des groupes composés de sulfates, puis les ont ajoutés sous forme diluée à des cultures de cellules afin d'étudier la réaction de différents types de cellules à la polysaccharide modifiée. Il a été constaté que le sulfate d'alginate peut considérablement réduire le stress oxydatif, une cause fréquente de lésions cellulaires ou même de la mort des cellules, et que plus il y a de groupes composés de sulfates attachés à la molécule d'alginate, mieux c'est. En outre, l'alginate a été capable, en fonction du nombre de groupes composés de sulfates, de supprimer la réaction inflammatoire : aussi bien dans les cellules de cartilage humain, appelées chondrocytes, que dans les macrophages - les « phagocytes » de notre système immunitaire - le sulfate d'alginate pourrait réguler à la baisse l'expression des gènes, laquelle déclenche une réponse inflammatoire. Les molécules d'algues devraient donc ralentir la dégradation du cartilage articulaire. « Nous avons espoir que ces molécules puissent même stopper la dégradation », explique Markus Rottmar, chercheur à l'Empa. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Eurekalert | | | |
| Depuis plusieurs années, la recherche en neurobiologie tente d?'identifier des marqueurs précoces décelables avant l'?apparition des premiers symptômes de troubles autistiques. En 2013, des chercheurs américains avaient mis en évidence une augmentation du volume de liquide céphalo-rachidien (LCR) dans les espaces sous-arachnoïdiens chez des enfants développant ultérieurement un trouble du spectre autistique (TSA). La même équipe, dirigée par les professeurs Shen et Nordahl, est parvenue à confirmer ces résultats dans une étude de plus grande envergure. Ils ont réalisé des IRM cérébraux à 6, 12 et 24 mois de vie chez 221 enfants à risque de développement d'?un TSA (c?est-à-dire ayant un frère ou une s?oeur plus âgé atteint) mais également 122 enfants à bas risque (un frère ou une soeur plus âgé avec un développement normal). Les auteurs ont développé pour les besoins de l?étude un algorithme mesurant automatiquement le volume du LCR. Les 47 enfants à risque chez lesquels a été porté un diagnostic de TSA à 24 mois avaient bien une augmentation du volume de LCR dans les espaces sous-arachnoïdiens à 6 mois par rapport aux autres enfants à risque et aux enfants à bas risque, y compris après ajustement sur le volume cérébral total. Ce résultat était également retrouvé à 12 et 24 mois. En moyenne, les enfants autistes ont un volume de LCR sous arachnoïdien supérieur de 12,20 cm3 par rapport aux autres enfants. Il n?'y avait pas de différence entre les enfants à risque indemnes et les enfants à bas risque. De plus, parmi les enfants atteints, les formes plus sévères étaient associées à un volume de LCR sous-arachnoïdien plus important. En pratique, les auteurs calculent que l?'utilisation du volume de LCR sous-arachnoïdien à 6 mois permet de prédire la survenue d?un TSA avec une sensibilité de 66 % et une spécificité de 69 %. Un tel biomarqueur est une grande découverte pour la prévention et la prise en charge précoce de l?'autisme. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NCBI | | | |
| À l’occasion du congrès de l’European Society of Cardiology (ESC) qui a eu lieu à Barcelone, une étude finlandaise a été présentée, qui montre que la surconsommation de sel double le risque d’arrêt cardiaque. Cette étude prospective de 12 ans a été menée sur 4 630 personnes, âgées de 25 à 64 ans au moment de leur inclusion. La prise de sel a été divisée en quintiles (< 6,8 g de sel par jour, entre 6,8 et 8,8 g, entre 8,8 et 10,9 g, entre 10,96 et 13,7 g, et au-dessus de 13,7 g). Pendant le suivi, 121 sujets ont eu un arrêt cardiaque. Après ajustement pour l’âge, le sexe, le niveau d’études, le risque était augmenté de 110 % dans le quintile consommant le plus de sel (par rapport à celui en consommant le moins), de 70 % dans celui consommant entre 10,9 et 13,7 g, et de 40 % dans celui consommant entre 8,8 et 10,9 g. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Le Quotidien du Médecin | | | |
| Est-il justifié de mettre en place un dépistage systématique des maladies vasculaires pour tous les hommes entre 65 et 74 ans, dans le but de sauver des vies à un coût raisonnable pour la société ? Telle est la question à la quelle a voulu répondre le Professeur Jes Lindholt, de l'Université d'Odense, au Danemark, dans l'étude VIVA. "Nous avons donc cherché à savoir si un dépistage "triple" des anévrismes de l'aorte abdominale, des artériopathies périphériques et de l'hypertension chez tous les hommes à partir de 65 ans réduisait la mortalité", a indiqué le Professeur Lindholt lors de la présentation des résultats au cours du congrès annuel de la Société Européenne de Cardiologie. Les données, publiées dans le Lancet, montrent que leur hypothèse est gagnante : cinq ans après l'invitation au dépistage vasculaire triple, la mortalité est abaissée de 7 % et ce "pour un coût bien inférieur à celui des dépistages des cancers". Réalisée dans la région centre du Danemark, cette étude a inclus tous les hommes âgés de 65 à 74 ans, à savoir 50 169 hommes. "Nous avons été surpris de constater qu'en dépit des méthodes de diagnostic modernes disponibles partout, plus d'un homme sur 5 avait une maladie vasculaire non diagnostiquée", commente le Professeur Lindholt. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Lancet | | | |
| Les autorités américaines de santé - la Food and Drug Administration (FDA) - viennent d'autoriser la mise sur le marché d'un nouveau type de traitement, qui modifie génétiquement les cellules du système immunitaire, pour qu'elles soient attirées par des récepteurs caractéristiques des cellules cancéreuses et les détruisent. Ce traitement, baptisé « Kymriah », va permettre de lutter contre des formes très agressives de leucémie, pour lesquelles il n'existe pas de traitement actuellement. "Nous franchissons une nouvelle frontière dans l'innovation médicale, avec la capacité de reprogrammer les cellules immunitaires d'un patient afin de combattre un cancer mortel", a souligné le docteur Scott Gottlieb, administrateur de la FDA. Le traitement de Novartis a permis d'atteindre un taux de rémission de 83 % pour les 63 patients ayant participé à l'essai clinique. Il a été développé par un chercheur de l'Université de Pennsylvanie et breveté pour traiter un type de leucémie qui progresse rapidement, la leucémie lymphoblastique aiguë. Il s'agit du cancer du sang pédiatrique le plus fréquent aux Etats-Unis, avec 3.100 nouveaux cas diagnostiqués annuellement chez les moins de vingt ans, selon l'Institut national du cancer. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Les Echos | | ^ Haut | |
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