| | | | | | | Edition du 27 Octobre 2017 |
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| Edito L’irrésistible ascension de l'énergie solaire
En 2016, le monde a consommé environ 14 milliards de tonnes-équivalent pétrole, dont 23 000 TWH d’électricité. Bien que les énergies fossiles représentent encore 80 % de cette consommation globale d’énergie, les énergies renouvelables connaissent depuis 10 ans une irrésistible ascension et depuis 2015, elles ont dépassé les énergies fossiles en nouvelles capacités annuelles de production installée. Si l’on examine à présent la progression respective des différentes formes d’énergies propres, on constate que le vent a permis de produire environ 960 TWH en 2016 (soit un peu plus de 4 % de la production électrique mondiale), tandis que le soleil a représenté, avec 375 TWH, environ 1,2 % de cette production mondiale d’électricité. Mais c’est l’énergie solaire, et notamment le solaire photovoltaïque, qui connaît depuis 10 ans la progression la plus forte avec une capacité de production électrique multipliée par dix depuis 2007. Et selon plusieurs rapports récents, cette irrésistible ascension du solaire ne fait que commencer et va s’accentuer au cours de ces prochaines années. Un récent rapport Bloomberg prévoit ainsi que la puissance photovoltaïque cumulée dépassera celle de l’éolien d’ici 10 ans et pourrait atteindre 1,9 TW en 2030 (0,14 TW en 2013), soit davantage que celle de l’éolien qui atteindra, à la même échéance, 1,3 TW. Le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), publié le 4 octobre dernier, souligne également que l'énergie solaire a été la source d'énergie qui a connu la plus forte croissance l'an dernier. Pour la première fois, elle a détrôné la croissance de toutes les autres formes de production d'électricité. Avec 74 GW installés en 2016, soit deux fois plus qu'en 2015, le photovoltaïque devance l'éolien (+ 52 GW, en baisse de 20 %), et surtout, pour la première fois, passe devant le charbon (+ 57 GW). Pour Fatih Birol, directeur de l'AIE, « Nous assistons à la naissance d'une nouvelle ère dans l'énergie solaire photovoltaïque dont la croissance au cours de ces prochaines années sera bien plus rapide que celle de toutes les autres sources d’électricité ». Ce rapport confirme par ailleurs le rôle moteur du géant chinois dans ce développement bien plus rapide que prévu du solaire : avec 74 GW installés en 2016, soit deux fois plus qu'en 2015, le photovoltaïque chinois dépasse à présent nettement l'éolien dans ce pays (+ 52 GW), et surtout, les capacités de production énergétique solaire installées en Chine en 2016 sont, pour la première fois, plus importantes que celles du charbon. Résultat de ce volontarisme technologique et industriel : la demande chinoise en énergie solaire repr&e acute;sentera en 2017 plus de la moitié de la demande mondiale… Certes, l’AIE prévoit que le charbon restera au cours de la prochaine décennie la principale source de production d'électricité (35 %) mais l'écart avec les énergies renouvelables et notamment le solaire devrait se réduire bien plus rapidement que prévu et l'énergie solaire pourrait passer devant le charbon dans le mix électrique, d’ici 2030. Ce rapport de l’AIE est confirmé par une étude de GTM Research, (WEF) qui montre que l’énergie solaire pourrait même rivaliser avec l'énergie nucléaire en matière de capacité mondiale d'ici la fin de l'année 2017(Voir article World Economic Forum). Cet organisme souligne que, même si la production effective annuelle d’électricité nucléaire reste aujourd’hui six fois plus importante que celle assurée par l’énergie solaire, le potentiel de développement de cette forme d’énergie est tel qu’elle pourrait devenir la plus grande source d'énergie au monde d'ici 2050. Il est vrai qu’au cours de ces dernières années, le coût d'installation des panneaux photovoltaïques a considérablement baissé. En France, il a ainsi été divisé par quatre entre 2007 et 2014 pour une centrale au sol et atteint à présent 6 centimes le KWh. Et selon plusieurs études prospectives convergentes, notamment celles de l’Irena, de l'Ademe et de l’Institut Fraunhofer, cette baisse devrait se poursuivre et le coût du KWh solaire pourrait tomber, dans les régions les plus ensoleillées, à moins de 4 centimes en 2025, devenant ainsi inférieur au coût de production électrique de toutes les autres énergies, nucléaire compris. Pour l'Ademe, il résulte de cette évolution des coûts que les installations de production d'électricité solaire deviendront rentables sans subvention en France après 2020. La baisse des coûts de production de l’énergie solaire est telle que même les pays nordiques, dont le climat est moins favorable à cette forme d’énergie, se lancent dans d’ambitieux projets de centrales solaires. La Grande-Bretagne a par exemple récemment inauguré à Clayhill sa première ferme solaire, réalisée sans aucune subvention publique. Cette vaste installation, d’une puissance de 10 mégawatts, produit assez d'électricité pour alimenter 2500 foyers et elle possède également un système de stockage de 6MW, pour faire face aux périodes moins ensoleillées. Profitant de la baisse constante du coût de production de l’électricité solaire, la Grande-Bretagne a multiplié par six sa capacité solaire installée en seulement cinq ans et, au cours d’un jour particulièrement ens oleillé du mois de mai dernier, l’énergie solaire a fourni près de 25 % de l'électricité du pays... Mais ce développement déjà impressionnant de l’énergie solaire devrait connaître une nouvelle accélération grâce à plusieurs ruptures technologiques en cours dont certaines sont déjà disponibles sur le marché. La première de ces innovations concerne l’utilisation, pour la fabrication des cellules solaires, d’une famille de minéraux connue depuis presque deux siècles : la pérovskite. Il y a quelques semaines, des scientifiques de l'EPFL sont parvenus à la plus haute reproductibilité jamais atteinte pour des cellules solaires en pérovskite, combinée avec un rendement qui repousse les limites à 21,1 % dans des conditions d'utilisation normales (Voir Science). En combinant des matériaux en pérovskite avec du césium inorganique, ces chercheurs sont parvenus à améliorer la stabilité de ce type de cellules solaires qui peuvent conserver à présent plus de 95 % de leur rendement initial, supérieur à 20 %, sous une illumination solaire complète à 60°C pendant plus de 1000 heures. Parallèlement à cette rupture technologique majeure des cellules à base de pérovskite, les cellules photovoltaïques « classiques » ne cessent de gagner en efficacité et en rendement. C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, des chercheurs japonais de la Kaneka Corporation ont présenté une cellule photovoltaïque qui affiche le rendement record de 26,6 %. En ayant recours à la technologie de dépôt chimique en phase vapeur, les chercheurs nippons ont réussi à disposer les électrodes à basse résistance à l’arrière de cette cellule solaire d’une surface de 180,4 m2, ce qui permet à l’objet d’absorber plus de rayons solaires. Mais avant que n’arrivent sur le marché ces nouvelles cellules solaires encore plus performantes, d’autres innovations technologiques remarquables vont favoriser la généralisation de l’énergie solaire. Parmi celles-ci figure l’arrivée de cellules et panneaux solaires souples ou hybrides, c’est-à-dire conçus pour produire à la fois de la chaleur et de l’électricité, ce qui va permettre une intégration systématique de l’énergie solaire dans l’ensemble des bâtiments et logements qui pourront recourir bien plus efficacement à l'énergie solaire, non seulement pour couvrir une partie de leur consommation électrique mais également pour fournir directement de la chaleur utilisable pour alimenter le chauffage et l'eau chaude sanitaire. La société DualSun, située à Marseille, développe ce type de système hybride qui fonctionne avec un fluide qui se réchauffe grâce aux rayons du soleil et utilise un échangeur thermique. Ce procédé permet un rendement 3 à 4 fois supérieur à une installation photovoltaïque de base. Le coût d'investissement est certes plus élevé d’un tiers que celui d’une installation standard, mais ce surcoût est rapidement amorti grâce aux gains considérables obtenus en matière de production d'énergie globale, électrique et thermique. Citons également la société Sunpartner, qui a inauguré début octobre sa première ligne de fabrication de panneaux solaires transparents et colorés d'une capacité de 150 000 m² par an. Basée sur la technologie Wysips qui repose sur des couches minces de cuivre, gallium, indium, sélénium (CGIS), ce sandwich composite a un rendement moyen plus faible que le silicium monocristallin mais il est bien moins coûteux à produire et peut s’appliquer comme une peinture sur des supports de verre ou de polymère. Ces surfaces solaires peuvent donc être découpées à la demande et il n’est plus nécessaire de les orienter face au rayonnement solaire. Il faut aussi évoquer une autre avancée majeure mais encore peu médiatisée qui va révolutionner le secteur de l’énergie et celui du bâtiment : la fenêtre solaire. Depuis quelques semaines, on peut en effet trouver sur le marché une fenêtre solaire baptisée « Horizon » et développée conjointement par Vinci Construction et Sunpartner Technologies. Cette fenêtre productrice d’énergie est également composée du verre solaire Wisips (What you see is photovoltaïc surface, ce qui signifie, « Ce que vous voyez est une surface photovoltaïque »). L'énergie ainsi récupérée peut être utilisée pour commander le système d'opacification du vitrage central, ce qui rend superflue la présence de stores intérieurs ou extérieurs. Bien entendu, l’électricité produite par ces fenêtres peut être réinjectée dans le réseau électrique, réutilisée directement par l’entreprise ou encore stockée sous forme d’hydrogène ou dans des batteries. Selon Vinci, un grand immeuble de bureaux entièrement équipé de ce type de fenêtre pourrait réduire de 30 %, au moins, sa consommation énergétique, ce qui permettrait un amortissement rapide de ce nouveau système de production d’énergie à partir du soleil. Sur ce même créneau très prometteur, la société allemande Heliatek a pour sa part développé une technologie qui permet d’intégrer des cellules photovoltaïques dans un film léger et résistant, quasiment transparent qui peut être apposé directement sur les façades vitrées des immeubles. Capable, selon le niveau d’ensoleillement, de produire jusqu’à 80 watts par mètre carré, ce système peut contribuer à rendre totalement autonomes en énergie bon nombre de bâtiments. Pour terminer ce rapide tour d’horizon des ruptures technologiques qui vont permettre de produire partout de l'énergie à partir du soleil, il faut évoquer la « brique solaire », mise au point par la société anglaise Build Solar. Se présentant sous forme de blocs de verre de 19 cm de côté et 8 cm de profondeur, cette « brique possède une structure particulière composée de cavités aux formes savamment étudiées, ce qui lui permet de concentrer la lumière du soleil sur ses cellules photovoltaïques intégrées ». Résultat : cette « brique » peut produire jusqu’à trois fois plus d’électricité que les cellules photovoltaïques ordinaires… Quant au verrou technologique majeur que représente le stockage massif de l’énergie solaire, par nature intermittente, il est également en passe d’être surmonté par l’arrivée de différentes technologies que j'ai déjà évoquées dans notre lettre, comme le « Power To Gas », qui consiste à utiliser le surplus d’électricité solaire pour produire et stoker de l’hydrogène qui peut ensuite être utilisé pour produire à nouveau de l’électricité ou être injecté en grande quantité (comme l'ont montré les essais en Allemagne et aux Pays-Bas) dans les réseaux existants de distribution de gaz. Dans ce domaine stratégique du stockage de l’énergie, la société Sylfen, créée en 2015 à Grenoble, a mis au point, après dix ans de recherche, et en coopération avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, une solution particulièrement innovante. Ce système, baptisé Smart Energy Hub, permet de stocker l’électricité solaire excédentaire produite et de la réutiliser plus tard, à la demande. Ce dispositif est le premier au monde à fonctionner à ce niveau selon le principe de réversibilité du processeur d’énergie. Cela signifie qu’il peut fonctionner, soit comme un électrolyseur pour transformer en hydrogène le surplus d’électricité créé localement, soit comme une pile à combustible pour restituer cet hydrogène sous forme d’électricité. Grâce à sa réserve permanente, le Smart Energy Hub peut basculer instantanément de la charge à la décharge et répondre ainsi aux brusques pics de consommation. Compte tenu de la densité énergétique de l’hydrogène, un réservoir de seulement un kilogramme peut contenir 40 kWh d’énergie, soit l’équivalent de presque une semaine de consommation électrique dans un foyer français moyen. En outre, et cet avantage est évidemment décisif, ce système revient vingt fois moins cher que la solution courante des batteries pour stocker la même quantité d’énergie. J’aurai également pu évoquer dans cet éditorial les différents projets de vêtements solaires mais aussi de « routes solaires » qui sont en cours de développement dans plusieurs pays du monde et devraient permettre d’utiliser et de valoriser, d’ici quelques années, une petite partie des immenses surfaces dévolues à nos routes et autoroutes pour produire d’immenses quantités d’énergie. Je sais à quel point l’art de la prospective est toujours un exercice délicat mais je suis convaincu, à la lumière de ces avancées et innovations en cours, que l’énergie solaire, propre, gratuite et inépuisable, va connaître un essor encore plus important que prévu et assurera à elle seule plus de la moitié des besoins énergétiques de l’Humanité d’ici le milieu de ce siècle. Si nous nous donnons tous les moyens d’atteindre cet objectif qui a cessé de relever de l’utopie, nous pourrons non seulement répondre à la soif toujours plus grande d’énergie des 10,5 milliards d’habitants que comptera notre planète dans 30 ans sans continuer à détruire notre environnement et à générer une pollution et des nuisances de plus en plus dévastatrices pour l’homme. En nous battant pour atteindre un tel objectif, nous aurons également de sérieuses chances de réduire à un niveau acceptable par notre Terre les effets du changement climatique global et brutal en cours. René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat | |
| | Nanotechnologies et Robotique | |
| | | Des scientifiques de la California Institute of Technology dirigés par le Professeur Qianrs ont utilisé un brin d’ADN pour créer un nouveau type de « nanorobot » conçu pour repérer et déplacer des molécules avec une précision quasi parfaite. Ces robots minuscules, faits à partir de brins d’ADN, sont munis d’une sorte de jambe avec deux pieds, pour se déplacer, et de deux bras leur permettant de transporter leur cargaison. Consommant très peu d'énergie chimique, ils parcourent le chemin prévu en effectuant des milliers de petits pas, cent millions de fois plus petits qu’un pas d’être humain. Ces recherches ouvrent la voie vers la réalisation de « nano-usines » implantées dans le corps des diabétiques pour y fabriquer de l’insuline en fonction du patient ; on peut également imaginer d’autres « robots » permettant de détecter un futur accident vasculaire cérébral en prévenant la formation de caillots. Les scientifiques veulent également concevoir des nano-robots spécialement conçus pour aller chercher et détruire les cellules cancéreuses. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Caltech | | | |
| Des chercheurs de l'Unité mixte de physique CNRS/Thales, du Centre de nanosciences et de nanotechnologies (CNRS/ Université Paris Sud), en collaboration avec des chercheurs américains et japonais, viennent de développer le premier nano-neurone artificiel capable de reconnaître des chiffres prononcés par différents locuteurs. Tout comme le développement récent des synapses électroniques, ce nano-neurone électronique, décrit dans un article de Nature, est une avancée clé pour l'intelligence artificielle et ses applications. Récemment, les algorithmes d'intelligence artificielle sont devenus performants pour la reconnaissance visuelle ou vocale. Mais l'exécution de ces programmes sur nos ordinateurs conventionnels consomme une énergie dix mille fois supérieure à celle du cerveau humain. Pour réduire la consommation électrique, il faut construire des ordinateurs inspirés du cerveau intégrant un très grand nombre de neurones et de synapses miniaturisés. Cependant, jusqu'ici, personne n'a su fabriquer un nano-neurone artificiel suffisamment stable pour calculer de façon fiable malgré une taille miniature. Pour la première fois, les chercheurs ont développé un nano-neurone capable de reconnaître des chiffres prononcés par différentes personnes avec un taux de réussite de 99,6 %. Dans les prochaines années, ces nano-neurones magnétiques pourront être interconnectés grâce à des synapses artificielles telles que celles récemment développées pour traiter et classer des informations en masse en temps réel. L'objectif à terme de cette collaboration entre les acteurs de la recherche fondamentale et ceux de la recherche appliquée est de réaliser des puces miniatures intelligentes, consommant très peu d'électricité, capables d'apprendre et de s'adapter aux situations mouvantes et ambigües du monde réel. Ces puces électroniques trouveront des applications multiples, par exemple pour diriger intelligemment des robots ou des véhicules autonomes, aider les médecins dans leur diagnostic ou encore améliorer les prothèses médicales. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash CNRS | | | |
| Une équipe composée de chercheurs de l’IRCCyn (Institut de recherche en communication et cybernétique de Nantes) et d'ingénieurs de la société Capacité SAS, a réussi l'exploit de bâtir un logement social de 95 m2 à l’aide d’une imprimante 3D. Trois jours durant, le robot industriel - un grand bras polyarticulé doté d’une buse et monté sur un AGV afin de pouvoir se déplacer - a œuvré dans le quartier de la Bottière afin d’édifier les murs porteurs d’un futur logement social. “Trois jours, ce n’est rien. Sur un chantier classique, il nous faudrait 3 semaines", souligne Benoît Furet, porteur du projet. Contrairement aux logements en impression 3D déjà réalisés à l'étranger, le logement nantais répond, lui, à toutes les normes thermiques, mécaniques et acoustiques en vigueur. Le projet nantais se distingue également par le procédé employé. A la différence des autres bâtiments esquissés, pour lesquels le béton est directement coulé couche par couche, la bâtisse est ici construite en deux étapes successives grâce à la technologie Batiprint, pour laquelle l’Université a déposé un brevet. Guidé par un capteur laser, le bras articulé vient d’abord imprimer par couches successives deux parois parallèles de polyuréthane, afin de former un coffrage, selon les plans de la maquette numérique. Un béton autoplaçant est ensuite coulé au creux de l’espace créé. Ce procédé original évite d'attendre que la première couche de béton sèche pour imprimer la seconde. Afin d’améliorer encore l’efficacité énergétique de ce T5 particulier, l’équipe a également choisi d’en arrondir les angles afin d’en améliorer le confort thermique. Trois mois de travaux sont encore nécessaires afin de réaliser les finitions sur cette maison dont le coût est estimé à 195 000 euros (TTC). Cette habitation d'un nouveau genre restera ensuite, pendant un an, sous observation scientifique. Capteurs et équipements de domotique y seront installés afin d’évaluer le comportement des matériaux et la qualité thermique et acoustique du logement. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash IRRCyn | | ^ Haut | |
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| | | Le miscanthus est une plante originaire d’Asie, utilisable comme combustible et comme biomatériau. Très robuste, la variété utilisée dans le bâtiment et la construction est stérile et non invasive pour éviter le développement incontrôlé de la plante. L’avantage premier de cette culture est qu’elle s’adapte parfaitement aux terres polluées, dégradées ou pauvre en nutriments, et n’entre donc pas en concurrence avec l’agriculture alimentaire. En outre, le miscanthus n’a besoin que de très peu d’intrants, son rendement est maximal au bout de 2 années et il varie entre 12 et 20 tonnes par hectare. En France, il y a environ 2 500 hectares de plantation de miscanthus surtout localisé en région Ile-de-France et Grand Est. La filière est coordonnée par l’Association Biomis G3 qui privilégie une production et une transformation locales afin de limiter le bilan carbone par un circuit court. Le miscanthus permet de produire des bétons légers, des enduits, des chapes de ciment ou encore des plaques d’isolation. Le miscanthus est un très bon matériau pour la construction car sa fibre possède un très bon pouvoir absorbant et une bonne capacité d’isolation. Ciment Calcia et Alkern ont réunis leurs compétences pour le premier bloc autoporteur en béton de miscanthus offrant une isolation thermique et acoustique. Ce bloc de construction de 20x50x20 cm a un poids comparable au bloc de béton classique ; il est composé de 60 % de broyat de miscanthus qui vient remplacer le granulat habituellement utilisé dans les parpaings. Ce béton à base de miscanthus possède d'excellentes propriétés mécaniques et thermiques et serait trois fois plus isolant que le béton classique. Dès 2018, un projet de 48 logements sociaux à Chanteloup-en-Brie (77) est prévu avec la mise en œuvre des blocs en béton de miscanthus sur 17 000m² de façade, soit l’équivalent de 50 tonnes de miscanthus. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Pages-énergie | | ^ Haut | |
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| Sciences de la Terre, Environnement et Climat | |
| | | Selon une étude en cours, réalisée par le laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (LGGE) de Grenoble, les glaciers des Alpes françaises, affectés par le réchauffement climatique, fondent trois fois plus vite depuis 2003. Dans le cadre d'un programme avec l'Agence spatiale européenne (ESA), ces recherches sont menées en collaboration avec des chercheurs autrichiens, italiens et suisses. Au total, la perte de superficie s'élèverait à 25 % sur 12 an ! La conclusion majeure des chercheurs réside en l'accélération de la perte de surface entre 2003 (date de la dernière actualisation des surfaces des glaciers) et 2015. Dans les Alpes françaises, cette perte de surface s'établit en moyenne à 2 %, contre 0,7 % pour la période précédente (1986-2003). "Le chiffre a été multiplié par 3", alerte le glaciologue grenoblois Antoine Rabatel. Pour ce travail, ce dernier s'est basé sur des images satellites de 2015 dotées d'une précision de 10 mètres par pixel. "L'augmentation du retrait est très nette, notamment dans les parties basses des glaciers. D'une manière générale, on peut relier ce rétrécissement à leur altitude moyenne dans les massifs", détaille-t-il. Les glaciers du massif du Mont-Blanc sont ceux qui résistent le mieux à cette érosion, puisqu'ils enregistrent un retrait de superficie de "seulement"1 % par an sur la période 2003-2015, contre 2,25 % par an pour les glaciers moins élevés des massifs des Écrins. Mais le massif le plus touché reste celui de la Vanoise, avec 2,6 % de perte de surface par an en moyenne, principalement parce que "peu de sommets y dépassent les 3.800 mètres d'altitude". Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash IGE | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Une vaste méta-analyse recensant les études sur l'avocat confirme ses bénéfices multiples sur la santé et le métabolisme. Cette étude montre notamment que la consommation d’un avocat par jour permettrait d’éloigner le risque de diabète et de maladie cardiaque, premières causes de décès dans le monde. Cette méta-analyse confirme l'avocat comme une source remarquable de caroténoïdes, de minéraux, de phénols, de vitamines et d'acides gras, apportant des effets lipidiques, antihypertenseurs, antidiabétiques, anti-obésité, antithrombotiques, anti-athéroscléroseux et cardioprotecteurs. Cette méta-analyse détaille également les effets pharmacologiques de l'avocat sur les différentes composantes du syndrome métabolique. Mais ce n'est pas tout : ses nutriments et ses acides gras mono-insaturés contribuent à une meilleure satiété et à moins de grignotage durant la journée ; c'est l'une des explications de son effet anti-obésité. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Wiley Online Library | | | |
| Biotecnol est une entreprise portugaise qui développe des médicaments agissant sur le système immunitaire afin d’attaquer les cellules cancéreuses. Cette entreprise a récemment établi un partenariat avec le centre oncologique britannique – le Cancer Research du Royaume-Uni - afin de réaliser des essais cliniques chez les patients souffrant d’un cancer à un stade avancé. Les tests du médicament créé par Biotecnol seront effectués sur des patients d’hôpitaux londoniens d’ici fin 2018. Ce médicament appartient à une nouvelle classe de molécules qui utilise des mécanismes biologiques du corps pour combattre la maladie. Ainsi, les lymphocytes T du malade sont sollicités afin de combattre et détruire les cellules cancéreuses. L'idée est de stimuler le système immunitaire des malades, afin qu'il crée des anticorps destinés à lutter contre les antigènes tels que des bactéries ou des virus, afin que ceux-ci soient identifiés et détruits par les cellules immunitaires (lymphocytes). Chaque anticorps est spécifique à un antigène. L’immunothérapie biologique proposée par Biotecnol est une molécule créée pour cibler un antigène qui se trouve dans différents types de cellules cancéreuses. Certaines cellules cancéreuses émettent un signal appelé 5T4, également connu comme « antigènes oncofétales 5T4 ». Cet antigène est une protéine produite par les cellules cancéreuses, associée à leur prolifération, et au processus de métastatisation. Une cellule cancéreuse au niveau élevé de 5T4 devient incontrôlable et agressive, avec un fort risque de métastase. Déjà expérimentée avec succés chez l'animal, cette molécule développée par Biotecnol, appelée Tb535H, est composée de trois bras, assemblés en laboratoire comme des pièces de Lego. Deux de ces bras disposent d’un anticorps ciblant spécifiquement l’antigène 5T4 chez les cellules cancéreuses. Le troisième et dernier bras dispose d’un autre anticorps, ciblant les lymphocytes T, et plus précisément la molécule appelée CD3 se trouvant à leur superficie (le récepteur), afin de « recruter » les lymphocytes et les faire combattre les cellules cancéreuses. La molécule ainsi constituée utilise les mécanismes de défense immunitaire du patient pour attaquer les tumeurs. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash France Diplomatie | | | |
| Le magazine 60 Millions de consommateurs vient de publier une intéressante étude réalisée par Open Health, une société spécialisée dans la collecte et l’analyse de données de santé. Ce travail a permis d'interroger 2 600 pharmacies et environ 155.000 personnes âgées de plus de 65 ans et souffrant de plusieurs pathologies. L’enquête révèle que les personnes âgées souffrant de pathologies multiples cumulent en moyenne 14 traitements à la fois. L’étude met également en évidence que plus d’un médicament prescrit sur 10 a un service médical rendu jugé insuffisant ou faible. Cette étude montre aussi que près de 9 patients, consommant plusieurs médicaments, sur 10 sont confrontés en continu à plus de 3 associations médicamenteuses à risques. Ainsi, plus de la moitié des patients interrogés se voient prescrire des IPP (Inhibiteurs de la Pompe à Protons), et ce malgré une absence d’indication pour certains. Ces médicaments indiqués dans la prise en charge des reflux gastriques ou dans les ulcères gastro-duodénaux peuvent provoquer une mauvaise absorption des aliments, entraîner des risques accrus de diarrhées et d’atteintes pulmonaires infectieuses, des fractures ou encore des carences. Selon l’étude, près d’une personne sur deux consomme des benzodiazépines, des médicaments psychotropes dont la prise sur une durée longue est déconseillée en raison des risques de sédation qu’ils induisent, de confusion, de troubles de l’équilibre, de chute, d’accident de la route et d’addiction. Autre exemple grave : 8 % des personnes combinent des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) et des antithrombotiques, une pratique totalement contre-indiquée. « Il faut une vraie coordination entre les médecins » et un « vrai dossier médical partagé » pour faire en sorte qu’on allège les ordonnances, a déclaré Gérard Raymond, président de la Fédération française des diabétiques. En effet, l’étude révèle que les patients se voient prescrire leurs traitements par près de 3 médecins différents. D’après l’Assurance maladie, les accidents liés aux médicaments occasionnent ainsi 130.000 hospitalisations et 7.500 décès par an chez les personnes de plus de 65 ans. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 60 millions | | | |
| Selon une étude réalisée par des chercheurs australiens de l'Université de Sydney, manger chaque jour 3 à 4 portions de fruits et légumes permettrait de lutter contre le stress psychologique. De nombreuses études ont déjà mis en évidence un lien entre des facteurs alimentaires, des marqueurs de l'inflammation et le développement de la dépression. Cette nouvelle étude a analysé les données provenant d'une cohorte de plus de 60.000 participants âgés de 45 ans et plus, dont 53,6 % de femmes, prenant en compte leur consommation de fruits et légumes, les autres facteurs de style de vie et leur niveau de détresse psychologique à deux occasions, sur la période 2006-2008 puis 2010. La détresse psychologique a été évaluée via l'échelle de Kessler, qui permet de mesurer l'anxiété générale et la dépression. Résultats : les personnes qui consomment 3 à 4 portions quotidiennes de légumes présentent un risque de stress réduit de 12 % par rapport aux faibles consommateurs de légumes. Celles qui en consomment 5 à 7 portions quotidiennes ont un risque réduit de 14 %. Cet effet anti-stress lié à la consommation de légumes semble particulièrement présent chez les femmes, puisque celles qui consomment 3 à 4 portions quotidiennes de légumes présentent un risque de stress réduit de 18 % et celles qui en consomment 5 à 7 portions quotidiennes ont un risque de stress réduit de 23 %. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Université de Sydney | | | |
| Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm au sein de l’Irset « Institut de recherche en santé, environnement et travail » montre pour la première fois chez les humains que l’exposition simultanée à des molécules potentiellement perturbatrices endocriniennes exacerbe les effets observés lorsque l’exposition est réalisée avec les molécules indépendamment les unes des autres. Cette étude s’est principalement intéressée au testicule fœtal humain avec des conséquences éventuelles sur le développement du système reproducteur, les molécules sélectionnées inhibant toute production de testostérone. Plusieurs études avaient déjà montré que continuer à focaliser les recherches sur des substances chimiques individuelles conduisait en fait à sous-estimer le risque lié à leur exposition simultanée, particulièrement chez les femmes enceintes. Des preuves expérimentales, notamment sur différentes espèces animales et sur des lignées cellulaires en culture, étayent la notion « d’effet mélange » souvent aussi appelé « effet cocktail ». Toutefois, la preuve de concept de l’existence de ces « effets cocktails » n’a pas encore été apportée chez l’Homme. C'est pourquoi ces chercheurs ont développé des modèles de prédiction mathématique de ces effets combinés à partir des profils toxicologiques individuels des molécules. Les chercheurs de l’Irset – avec l’appui de collègues du CHU de Rennes, et du Professeur Andréas Kortenkamp et le Docteur M Scholze de l’Université de Brunel à Londres, ont mis en œuvre une démarche expérimentale inédite et ont ainsi criblé 27 molécules, comportant 7 médicaments, 14 molécules chimiques d’usage industriel (pesticides…) et 6 molécules dites socio-culturelles (alcool, caféine…). Onze molécules aux propriétés perturbatrices endocriniennes ont alors été identifiées, dont certaines pour la toute première fois chez l’homme. A partir de ces 11 molécules, quatre mélanges ont été conçus et testés sur le testicule fœtal humain. Les résultats expérimentaux de ces mélanges corroborent les prédictions mathématiques élaborées, révèlent pour la première fois sur un organe humain des effets cocktails, et démontrent que les effets combinés observés sont mathématiquement prédictibles. Ces travaux confirment enfin que l'effet global d'une combinaison moléculaire de perturbateurs endocriniens est multiplié par un facteur de 10 à 1000 en fonction de la molécule considérée. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash INSERM | | | |
| Pourra-t-on un jour traiter certaines surdités d’origine génétique, comme le syndrome d'Usher, par la thérapie génique, en remplaçant les gènes défectueux par une version non-mutée ? Peut-être, si l'on en croit les résultats encourageants obtenus par des chercheurs français (Institut Pasteur, Inserm, CNRS) qui ont expérimenté cette approche sur des souriceaux nouveau-nés porteurs de la mutation d’USH1G. Ces chercheurs ont réussi à rétablir la structure, très endommagée dès la naissance, de l’appareil de transduction mécano-électrique des cellules ciliées, et ont ainsi permis aux souriceaux de recouvrer, et ce de manière durable, partiellement l’ouïe et complétement l’équilibre. Les chercheurs ont procédé à l’injection du gène USH1G dans l’oreille interne en utilisant un virus inoffensif pour la santé, mais permettant de cibler spécifiquement les cellules ciliées. L’activité du gène remplacé a été détectée dès 48 heures après l’injection. "Une seule injection est suffisante pour améliorer l’audition et l’équilibration chez les souriceaux atteints, en rétablissant la production et la localisation de la protéine concernée dans les cellules ciliées", explique le CNRS. Les chercheurs estiment que ces travaux constituent une étape importante vers des essais cliniques sur l'homme. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash PNAS | | | |
| Une nouvelle et vaste étude européenne, dirigée par Kassandra Munger, de la Harvard T.H. Chan School of Public Health, à Boston a permis de découvrir que le taux de vitamine D dans le sang pouvait prédire le risque futur de développer une sclérose en plaques. Ces recherches ont analysé des échantillons de sang provenant de plus de 800.000 femmes finlandaises afin de déterminer si la correction d'une carence en vitamine D au début de l'âge adulte ou autour de la quarantaine pouvait réduire le risque futur de sclérose en plaques. Un taux déficient de vitamine D dans le sang était défini comme inférieur à 30 nanomoles par litre (nmol/l), un taux insuffisant entre 30 et 49 nmol/l, et un taux supérieur ou égal à 50 nmol/l était jugé convenable. Les chercheurs ont constaté que 1.092 femmes avaient déclaré une sclérose en plaques neuf ans en moyenne après avoir donné leur prélèvement de sang. Ces patientes ont ensuite été comparées aux 2.123 autres femmes n'ayant pas contracté la maladie. Les résultats montrent également que les femmes souffrant d'une déficience en vitamine D avaient un risque de sclérose en plaques supérieur de 43 % à celui des femmes disposant d'un taux convenable, et supérieur de 27 % par rapport à celles dont le taux était insuffisant. Corriger cette déficience semblait toutefois réduire ce risque : pour chaque augmentation de 50 nmol/l du taux sanguin de vitamine D, le risque de sclérose en plaques diminuait de 39 %. Selon Kassandra Munger, "d'autres recherches sont nécessaires pour évaluer la dose optimale de vitamine D permettant de réduire le risque de sclérose en plaques. Mais s'efforcer d'obtenir suffisamment de vitamine D tout au long de sa vie offre selon toute vraisemblance de nombreux avantages pour la santé". Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash AAN | | | |
| L'étude COMBI-AD, présentée à l'occasion du Congrès 2017 de la Société Européenne d’oncologie médicale (European Society for Medical Oncology, ESMO) à Madrid, a montré que la nouvelle combinaison associant dabrafenib plus trametinib permet de réduire de 53 % le risque de récidives et de décès à 3 ans des patients avec un mélanome opéré, ayant la mutation BRAF V600 et à haut risque de récidive. La combinaison qui avait fait ses preuves au stade métastatique pourrait donc bien devenir le nouveau traitement standard pour ce type de mélanome. L'étude souligne qu'en dépit d’avancées récentes, de nouvelles options de traitement, plus efficaces et moins toxiques, sont nécessaires en adjuvant. D’où l’idée de tester sur un stade III la combinaison de deux thérapies ciblées, l’une inhibant BRAF, l’autre MEK ½, sachant que la combinaison a fait la preuve de son efficacité en augmentant la survie globale chez des patients atteints d’un mélanome avancé ou métastatique non résécable et porteurs d’une mutation BRAF. L’étude de phase III randomisée, en double aveugle, Combi-AD, a comparé la combinaison dabrafenib plus trametinib comme traitement adjuvant chez les patients avec un mélanome opéré, ayant la mutation BRAF V600 et à haut risque de récidive (stade III) à un placebo. L'étude précise que « le régime dabrafenib and trametinib apparait comme une nouvelle option de traitement à ce stade ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ESMO 2017 | | | |
| Une étude finlandaise a montré que la consommation prolongée d’une grande quantité d’alcool au moment de l’adolescence aurait des effets plus néfastes sur le cerveau des jeunes hommes que sur celui des jeunes femmes. « Le fonctionnement électrique du cerveau des jeunes hommes subit plus de modifications que celui des jeunes femmes suite à une consommation d’alcool sur le long terme », précise le Docteur Outi Kaarre (Université de la Finlande Est et CHU de Kuopio) qui a dirigé ces travaux. L’étude a porté sur 11 jeunes hommes et 16 jeunes femmes ayant consommé de l’alcool en quantité importante pendant 10 ans (mais non alcoolo-dépendants) et sur 12 jeunes hommes et 13 jeunes femmes ayant consommé peu ou pas d’alcool. Tous les participants étaient âgés de 23 à 28 ans au moment des analyses. L’effet à long terme de l’alcool a été évalué par la réponse des neurones à la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). L’activité électrique a été mesurée par électroencéphalogramme. Pour mesurer l’activité électrique totale induite par la SMT, les chercheurs ont calculé la puissance globale du champ moyen (GMFP). Ils ont pu observer qu’elle était accrue chez les jeunes hommes consommateurs d’alcool par rapport aux sujets contrôles. En revanche, aucune différence n’a été observée chez les femmes.Il semble donc, selon cette étude, que l’alcool impacte plus la neurotransmission GABA-ergique des jeunes hommes. Pour le Docteur Kaare, les modifications électriques observées dans l’étude pourraient survenir avant ces changements structuraux et neurophysiologiques, ce qui serait le signe des premiers signes de l’effet délétère de l’alcool sur le cerveau. L'étude montre également que des changements électriques significatifs ont été observés alors qu’aucun des participants ne répondait au diagnostic d’alcoolo-dépendance. Ces conclusions vont donc dans le sens d'un durcissement du cadre réglementaire concernant la consommation d’alcool chez les jeunes. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ECNP | | | |
| Des chercheurs de l’Université Pierre et Marie Curie et de l’Inserm, en collaboration avec le service de biothérapies de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, ont mis en lumière un nouveau mécanisme de régulation de la production des anticorps. Ces recherches ouvrent la perspective de pouvoir un jour réguler ou stimuler nos anticorps selon nos besoins immunitaires. Notre système immunitaire défend l’organisme contre les agents pathogènes notamment infectieux, responsables de lésions ou de maladies chez l'être humain. Deux types de défense coexistent : l’immunité cellulaire, qui détruit les cellules infectées et l’immunité humorale qui produit des anticorps. "Comme toute réponse immunitaire, la réponse immunitaire humorale doit être contrôlée. Une réponse trop faible serait inefficace, et une réponse trop forte contre nos propres tissus pourrait aboutir à des maladies auto-immunes", explique le professeur David Klatzmann de l’UPMC et responsable de l’unité "biothérapies" de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP. Dans cet esprit, l’équipe du Professeur Klatzmann s’est intéressée aux cellules chargées de contrôler l’intensité de la réponse humorale : les cellules T folliculaires helpers (Tfh) qui stimulent la production des anticorps et les cellules T folliculaires régulateurs (Tfr) qui la diminuent. Les cellules Tfr ont été découvertes en 2011. Elles sont en nombre restreint et leurs mécanismes d’action sont peu connus à ce stade. L’équipe de recherche a dans un premier temps redéfini les caractéristiques permettant d’identifier les Tfr. Sur cette base, les chercheurs ont pu identifier un mécanisme nouveau de régulation de la production d’anticorps. Ils montrent ainsi le rôle clé de l’interleukine-1 (IL-1), un médiateur soluble, pour déclencher ces réponses. Les cellules Tfh captent l’IL-1, ce qui les active et permet d’augmenter la réponse des anticorps ; à l’inverse, les cellules Tfr diminuent la réponse des anticorps en neutralisant l’IL-1 et en privant les cellules Tfh de cette stimulation. « Nous cherchons à stimuler la réponse aux anticorps dans le cadre de la vaccination, ou à la diminuer dans le cadre de maladies auto-immunes », explique le professeur Klatzmann. « Cette découverte signifie donc que nous disposons d’une nouvelle méthode pour réguler la réponse immunitaire via les anticorps ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Senior Actu | | ^ Haut | |
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