| | Edito Rebâtissons Notre-Dame de Paris en l’inscrivant dans son siècle !
L’impensable, l’inimaginable s’est donc produit le 15 avril dernier, avec cet épouvantable incendie, d’une violence inouïe qui a bien failli détruire totalement ce joyau architectural et historique que constitue la cathédrale Notre-Dame de Paris, symbole universel de spiritualité et de fraternité qui, en bien des occasions inscrites à jamais dans notre histoire et nos mémoires, de l’accueil de la relique de la Sainte Couronne par Saint Louis en 1239, jusqu’au Magnificat de la victoire, le 26 août 1944, en présence du Général de Gaulle, en passant par le sacre de Napoléon en 1804, a su faire battre depuis plus de huit siècles le cœur de la France. Le mardi 16 avril au matin, c’est toute une nation sidérée et étreinte de tristesse qui a dû se résoudre à voir ce que jamais elle n’aurait pensé voir : Notre-Dame de Paris dévastée par la pire catastrophe de son très long parcours à travers les siècles. Mais très vite, passé le temps des larmes et de l’accablement, c’est tout un peuple qui, dépassant ses différences d’opinions, de conditions et d’origines, a su s’unir dans un extraordinaire mouvement de ferveur national, pour manifester sa volonté inébranlable : celle de reconstruire à tout prix, et quelles qu’en soient les difficultés, cette magnifique cathédrale qui ne peut pas mourir. A peine cet incendie était-il éteint qu’un élan national et mondial de générosité, comme on en a rarement vu dans l’histoire, permettait de recueillir des promesses de dons qui dépassent à présent le milliard d’euros. Cette somme peut paraître exorbitante, mais elle sera sans doute nécessaire pour couvrir globalement le coût absolument gigantesque que vont représenter la reconstruction et la consolidation dans les règles de l’art de cet édifice immense et d’une grande complexité, déjà soumis au poids des siècles avant de subir les outrages du feu. Il faut bien comprendre qu’à présent, il ne s’agit plus de restaurer Notre Dame de Paris, mais bien de la reconstruire et, disent certains, de la réinventer. En effet, au-delà des énormes dégâts directs occasionnés par cet incendie sur la charpente et le toit de cette cathédrale, c’est probablement l’ensemble de la structure de cet édifice, fragilisée par l’incendie, qu’il va falloir consolider et sans doute en partie rebâtir. Rappelons que la cathédrale a été percée à trois endroits : par l'effondrement de la flèche, de la croisée du transept et de la voûte du transept nord. De l’avis de tous les experts, il existe des risques importants d'effondrement de la voûte, notamment au niveau du pignon du transept nord et sur une partie du beffroi sud, et les travaux de mise en sécurité, de c onfinement et d’inspection de ces prochaines semaines seront à cet égard décisifs. Avant d’aborder la question délicate et complexe des choix en matière de reconstruction de cette superbe cathédrale, il faut rendre hommage à l’intervention absolument exemplaire des Pompiers de Paris qui ont non seulement pris tous les risques pour éteindre au plus vite cet incendie, en essayant de minimiser, autant qu’il était possible, les conséquences de leur intervention, mais ont également, pour une dizaine d’entre eux, risqué délibérément leur vie pour sauver des reliques et œuvres d’art d’une valeur inestimable, allant bien au-delà du devoir que leur impose leur mission. Il est également important de rappeler un point qui n’a peut-être pas assez été souligné : lors de leur intervention à Notre-Dame de Paris, les pompiers ont pu compter sur l'aide de Colossus, un robot téléguidé développé par la société française Shark Robotics. Cette étonnante machine, pilotable à distance jusqu’à un km à l’aide d’une tablette numérique, équipe les Pompiers de Paris depuis deux ans ; elle pèse 420 kilos et peut emmener une demi-tonne de charge utile en exploitant sa puissance embarquée de 8000 watts qui lui confère plus de quatre heures d’autonomie. Ce colosse d’1m80 de long et d'1m50 de large peut également monter des escaliers et franchir toutes sortes d’obstacles, grâce à ses chenilles. Télécommandé à distance par un pompier, ce robot s’est avéré être un auxiliaire particulièrement efficace pour lutter contre cet incendie ravageur, en réduisant les risques pour les pompiers. Capable d’emporter 200 mètres de tuyaux, il peut cracher 3.000 litres d’eau par minute et faire ainsi le travail d’une bonne vingtaine de pompiers. Polyvalent et modulable, il est également capable de transporter du matériel, d’évacuer des blessés, et de donner de précieuses informations aux pompiers grâce à sa caméra thermique et sa batterie de capteurs chimiques et électroniques. De l’avis général, l’utilisation de ce robot a vraiment été décisive lors de la lutte contre ce terrible incendie et il n’est pas exagéré de dire qu’il a sans doute permis de sauver plusieurs vies et de limiter considérablement les dégâts de ce sinistre en intervenant avec force mais précision dans des endroits de la cathédrale inaccessibles pour les pompiers, en raison des trop grands risques encourus. D’ici trois ans, cette première génération de « robot-pompier » devrait être remplacée par de nouveaux engins encore plus performants, actuellement en développement au niveau européen, dans le cadre du projet de recherche SmokeBot. Actuellement, un prototype est testé dans des conditions de visibilité quasi nulle. « Le développement le plus innovant de notre projet est certainement cette caméra radar », souligne Erik Schaffernicht, scientifique spécialisé en intelligence artificielle à l'Université Örebro, partenaire du projet. « Il s'agit d'un ensemble d'antennes et de récepteurs qui émettent et reçoivent des faisceaux radar et peuvent reconstruire une image en 3D de l'environnement à partir de ces faisceaux », ajoute-t-il. Ce futur robot pourra non seulement évoluer dans l’opacité complète mais également détecter la présence de substances dangereuses et toxiques grâce à ses nouveaux capteurs ultra-sensibles. Cette machine s'appuiera sur la collecte de diverses informations qui, une fois fusionnées, permettront de reconstruire une représentation de l'environnement malgré l'absence de visibilité. Le terrible incendie qui a partiellement détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris les 14 et 15 avril derniers à également révélé, au-delà de l’immense et légitime émotion nationale et planétaire qu’a suscitée cette catastrophe, la vulnérabilité de notre immense et inestimable patrimoine monumental face à des tels événements, mais également face à l’inévitable dégradation provoquée par le temps. Si nous observons l’évolution totale des crédits de paiement effectivement consacrés à l’entretien et la restauration du patrimoine monumental depuis 2011, nous devons constater que ceux-ci n’ont cessé de diminuer en euros constants, pour atteindre aujourd’hui 333 millions d’euros par an. Ce montant, comme le reconnaissent tous les spécialistes, ne permet plus de restaurer, ni même d’entretenir correctement et de sécuriser l’ensemble de nos monuments, y compris certains parmi les plus prestigieux. A cet égard, il faut rappeler que, depuis un demi-siècle, plusieurs édifices historiques remarquables ont été totalement ou partiellement détruits par des incendies, faute de mises aux normes des systèmes électriques et de présence de systèmes d’alarme et de protection modernes. Ce fut notamment le cas de la Cathédrale de Nantes, en 1972, du Parlement de Bretagne de Rennes, en 1994, du Château de Lunéville en 2003, de l’Hôtel de Lambert en 2013, ou encore de la Basilique St-Donatien de Nantes, en 2015. A ces catastrophes s’ajoutent plusieurs débuts d’incendies, qui ont pu heureusement être maitrisés à temps, mais auraient très bien pu détruire complètement les bâtiments concernés. C’est le cas de l’Hôtel Matignon, en 2001 et de la Bibliothèque Richelieu, en 2013, qui ont é ;chappé de peu aux ravages du feu. Face à cette situation très préoccupante, il est donc urgent que l’Etat, les collectivités locales et les propriétaires privés concernés puissent trouver ensemble de nouvelles ressources et de nouveaux modes de financement qui permettent de maintenir l’entretien, la restauration et la sécurisation de nos monuments à un niveau qui empêche leur dégradation – et parfois leur destruction – irréversibles. Il convient également, pour améliorer le rapport coût-efficacité des crédits publics consacrés à notre patrimoine monumental, de recourir massivement aux nouveaux outils numériques et robotiques, comme la numérisation en 3D, les micro-capteurs communicants, ou encore les microdrones et les robots de surveillance autonomes. La combinaison et l’utilisation de ces nouveaux moyens pourraient en effet permettre de franchir un palier décisif en matière de maintenance et de surveillance de notre vaste mais fragile patrimoine historique. Il me semble par ailleurs capital d’accélérer l’indispensable travail de numérisation 3D en haute définition de l’ensemble des édifices classés à l’inventaire des monuments historiques. Cette numérisation, dont le prix moyen s’effondre, permet à présent de reconstruire une représentation virtuelle d’un édifice avec une précision de l’ordre du millimètre, ce qui en fait un outil irremplaçable de gestion prévisionnelle, d’entretien, de sécurisation et de valorisation de l’ensemble de nos monuments. Réaliser dans les meilleurs délais une numérisation haute définition en 3D des 14 000 édifices classés à l’inventaire des monuments historiques doit donc devenir une priorité pour l’Etat et les collectivités. Venons-en à présent à la question débattue de la reconstruction de cet édifice hautement symbolique. Pour que cette reconstruction puisse avoir lieu, quel que soit le choix des techniques et matériaux qui sera fait, il faudra s’appuyer, tous les spécialistes en conviennent, sur les différentes modélisations numériques en 3D dont nous disposons pour cette cathédrale. Heureusement, Notre Dame de Paris a fait l’objet, en 2011 et 2012, sous la houlette du regretté Andrew Tallon, professeur américain d’art médiéval, d’une numérisation de haute précision par la technique du « nuage de points », à l’aide un scanner laser de Leica Geosystems qui a mesuré très précisément l’intérieur et l’extérieur de la cathédrale. C’est au final plus d’un mi lliard de points, représentant un téraoctet d’informations qui ont été relevés, permettant de reconstruire en images de synthèse la cathédrale dans ses moindres détails, y compris ses infimes défauts, avec une précision de l’ordre de cinq millimètres. Mais si pour Notre-Dame de Paris nous pouvons nous appuyer, pour guider la reconstruction, sur un modèle virtuel de très haute qualité, nous voyons déjà poindre un débat qui va sans doute s’amplifier dans les semaines et les mois à venir : quelle cathédrale au juste faut-il reconstruire et avec quels matériaux et quelles techniques ? Même si nous avons tendance à l’oublier, nous devons nous rappeler de deux faits essentiels : en premier lieu, les ouvriers, compagnons, maîtres d’œuvre et bâtisseurs qui ont conçu et construit dans toute l’Europe ces splendides cathédrales à partir du XIe siècle, étaient tout sauf des conservateurs accrochés à une tradition immuable. Pendant quatre siècles, ils n’ont cessé, parfois au prix de résultats catastrophiques, comme l’effondrement du cœur de la cathédrale de Beauvais, d’expérimenter, d’inventer et d’innover pour reculer toujours plus loin les limites de l’architecture gothique et réaliser des bâtiments toujours plus audacieux et élégants. En second lieu, Notre-Dame de Paris, si elle peut paraître figée à l’échelle d’une vie humaine, n’a cessé de connaître des évolutions et transformations architecturales depuis sa construction, jusqu’au profond remaniement dirigé par Viollet-le-Duc au milieu du XIXe siècle. Si l’on prend en compte cette réalité historique et artistique, songer à utiliser de manière ingénieuse et judicieuse les matériaux et les techniques les plus modernes de construction dont nous disposons actuellement ne serait donc en aucun cas une trahison à l’égard de ces illustres bâtisseurs du passé. Il faut d’ailleurs rappeler que, pour deux des principales reconstructions de cathédrales, à savoir celle de Reims (de 1918 à 1937), et celle de Nantes (de 1972 à 2013), les ingénieurs ont choisi des solutions recourant à des bétons techniques de haute performance pour reconstruire les immenses charpentes de ces édifices religieux. Ce choix n’a pas seulement été dicté par des impératifs de maîtrise de coûts mais également par des contraintes liées aux délais de restauration et des avantages comparatifs en matière de résistance au feu et de longévité. S’agissant de la reconstruction de Notre-Dame de Paris, les enjeux architecturaux, financiers, artistiques et symboliques sont tels qu’il ne faut, je crois, écarter a priori aucun scénario et prendre le temps, en s’appuyant sur les meilleurs spécialistes mondiaux, d’examiner et de comparer l’ensemble des solutions techniques, y compris bien entendu l’hypothèse d’une charpente en bois, permettant de reconstruire cette cathédrale unique en en préservant l’esprit et la dimension spirituelle. La décision annoncée par le Premier Ministre d’organiser un grand concours international d’architecture pour désigner l’architecte qui sera chargé de concevoir la nouvelle flèche devant remplacer celle voulue par Viollet-le-Duc, qui s’est effondrée le 14 avril dernier, me semble judicieuse car elle vise à inscrire cette cathédrale immortelle dans son siècle. Quant à la question de savoir combien de temps sera nécessaire au total pour consolider, reconstruire et moderniser complètement Notre-Dame de Paris, je crois que personne n’est aujourd’hui en mesure de répondre, tant les différents chantiers qui s’annoncent sont complexes et techniques. On peut tout à fait comprendre que le Président de la République ait souhaité, au lendemain de cette catastrophe, rassurer nos concitoyens et faire preuve d’un volontarisme politique sans faille en promettant que cette reconstruction pourrait se faire d’ici cinq ans. Mais, quels que soient les moyens humains financiers et techniques qui pourront être mobilisés pour ce chantier hors normes, je crois que nous devons avoir l’humilité de reconnaître que ce projet sera celui d’une génération et qu’il faudra sans doute plusieurs décennies pour qu’émerge enfin une nouvelle cathédrale Notre-Dame de Paris, non seulement rebâtie mais véritablement recréée et prête à affronter avec sérénité les siècles qui viennent. Rappelons-nous que le temps des cathédrales n’est pas celui des hommes et que ces grands vaisseaux de pierres ont été conçus pour naviguer dans l’éternité. Lorsqu’en 2063, notre pays célébrera les 900 ans qui nous séparent de la pose de la première pierre de cette cathédrale à nulle autre pareille par l’évêque de Paris Maurice de Sully, faisons-en sorte que le monde soit émerveillé en contemplant la renaissance et, osons le mot, la résurrection de cet édifice qui appartient, au-delà de sa dimension sacrée, à l’Humanité tout entière et incarne ce qu’il y a de plus haut, de plus vrai et de plus grand chez l’Homme. René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat | |
| | Recherche & Innovation, Technologies, Transports | |
| | | Le groupe français Veloci Industries commercialisera au printemps 2020 un nouveau type de vélo à assistance électrique. Celui-ci sera équipé d'un supercondensateur au lieu d'une batterie, ce qui évitera à son utilisateur d'avoir à le recharger. Son modèle U-feel, qui sera commercialisé au printemps 2020, est 100 % électrique, mais fonctionne avec un supercondensateur au lieu d'une batterie. La différence ? Pas besoin de recharger le vélo à une borne ou dans un garage. C'est en pédalant que, grâce à la force motrice du cycliste, de l'électricité est produite. À la manière d'une dynamo, le supercondensateur transforme l'énergie mécanique en énergie électrique. « Nous développons un vélo hybride qui permet de répondre réellement au besoin des utilisateurs », explique Adrien Lelièvre, dirigeant et fondateur de cette société d' "électronique, d'usinage et de mécanique de précision". Composée de trois petites entreprises réunies en une seule entité en 2016, son activité se répartit entre la région de Lyon et l'Essonne. À l'instar des vélos électriques déjà existants, le concept du U-feel consiste non pas à remplacer la force motrice des jambes, mais à l'assister. Mais l'innovation ne s'arrête pas à la disparition de la contrainte du rechargement. En effet, Adrien Lelièvre promet "un vélo bien plus écologique que les autres", et cela pour deux raisons : sa conception et sa durée de vie. "Nous n'avons absolument pas besoin de métaux rares et chers", détaille le concepteur de U-feel, "car le supercondensateur est fabriqué à partir d'aluminium et de carbone". De plus, "quand une batterie dure seulement deux à trois ans, un supercondensateur a une durée de vie entre dix et quinze ans", se réjouit Adrien Lelièvre. Le créateur promet un produit plus propre et plus durable, donc. "Contrairement aux batteries, que l'on ne sait pas recycler, le supercondensateur est tout à fait recyclable", argue-t-il. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Le Figaro | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Selon une étude réalisée par des chercheurs du King's College de Londres, une consommation quotidienne de variétés fortes de cannabis causerait cinq nouveaux cas de troubles mentaux sur dix à Amsterdam et trois sur dix à Londres. « Si ces cannabis très puissants n'étaient plus disponibles, 12 % des cas d'un premier épisode de psychose pourraient être prévenus en Europe », estiment la docteure Marta Di Forti (King's College de Londres) et ses collègues. Les personnes fumant du cannabis tous les jours risquent trois fois plus un épisode de psychose que celles n’en ayant jamais pris. Un risque cinq fois plus élevé si le cannabis consommé a une forte concentration en THC. L’étude a porté sur 901 patients et 1.237 sujets en bonne santé de six pays en Europe et au Brésil. Les cannabis à haute teneur en THC (au-delà de 10 %) comme la « Super Skunk » ou « Dutch Nederwiet » sont largement disponibles dans les deux villes européennes mises en avant. L’étude conforte l’idée qu’il faut éviter le cannabis à forte teneur en THC dans sa consommation récréative, selon le psychiatre britannique Michael Bloomfield. Il faut aussi « prendre des précautions lors du traitement de patients avec des produits dérivés du cannabis », ajoute-t-il. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash The Lancet Psychiatry | | | |
| Quand le cerveau fonctionne à plein régime, il consomme beaucoup de glucose. Ce qui génère énormément de détritus (en l’occurrence des protéines qui s’amassent). Or le cerveau n’a pas de système lymphatique. Donc comment fait-il pour se "nettoyer", se débarrasser des toxines qui peuvent nuire à son bon fonctionnement ? La manière dont le cerveau évacue les toxines a été découverte en 2012 par la chercheuse américaine Maiken Nedergaard. Elle a appelé ce système, le système “glymphatique” en référence aux cellules gliales (qui forment l’environnement des neurones). Cette scientifique a découvert que l’évacuation par le biais du liquide céphalo-rachidien était plus efficace lorsque l’on se repose (en particulier pendant le sommeil, d’où le fait que l’on “récupère” pendant cette phase). Une "douche" du cerveau très importante en particulier dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Maladie qui est liée à l’accumulation de protéines dans le cerveau, or beaucoup de chercheurs travaillent sur la manière dont on pourrait les évacuer plus facilement. Le sommeil, le calme, pourraient donc être des pistes thérapeutiques, pas pour guérir la maladie mais au moins la ralentir. Cette scientifique souligne que notre cerveau a besoin de pauses et de silence pour parvenir à travailler efficvacement et bien se régénérer, en évacuant correctement ses déchets. Une autre chercheuse Gloria Mark, a étudié le travail en "open space", et ses conclusions sont alarmantes. La concentration des salariés sur une tâche est en moyenne de 11 minutes (avant d’être interrompus par une autre tâche). Par la suite, ils auront besoin d’environ 25 minutes pour de nouveau se concentrer sur la tâche. L’accumulation de ces interruptions constitue ce que les psychologues appellent une surcharge cognitive. Vous avez ce sentiment d’avoir trop de choses à faire à la fois, sentiment qui peut aller jusqu’à la douleur physique. Le silence est quelque chose de fondamental pour le bon fonctionnement cérébral. Les moments de déconnexion sont très importants pour favoriser la créativité, la concentration mais aussi la construction de soi. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash France Inter | | | |
| Selon une vaste étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Harvard, la consommation régulière de sodas augmenterait de 31 % les risques de mourir prématurément d'une maladie cardiovasculaire et 18 % les risques de décès par cancer. Cette étude montre une corrélation claire entre les décès précoces et la consommation fréquente de sodas, boissons énergisantes et autres jus de fruits industriels. Pour établir cette corrélation, les scientifiques ont analysé les données de près de 38 000 hommes et 80 000 femmes aux USA ces 30 à 40 dernières années. Il ont ensuite examiné les causes des décès prématurés enregistrés. Conclusion : maladies cardiovasculaires et cancers, notamment du côlon et du sein, sont largement en tête. Mais tout le monde ne serait pas égal devant le coca. Les femmes seraient bien plus sensibles aux sodas, selon l'étude. Celles qui en buvaient régulièrement (deux verres/canettes par jour) avaient 63 % de risques supplémentaires par rapport aux consommateurs modérés (1x par mois) de mourir prématurément. Ce taux n'était "que" de 29 % chez les messieurs. Sans que la raison n'en soit pour l'instant explicable. Les chercheurs ont également analysé les effets des sodas "light", contenant des édulcorants tels que l'aspartame. Selon eux, les consommateurs ont les mêmes risques de mort prématurée qu'avec des boissons sucrées classiques. Ou plutôt les consommatrices puisque avec les édulcorants, seules les femmes sont cette fois touchées. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash American Heart Association | | | |
| Selon une étude de l'Inserm, une diversification précoce de l'alimentation pourrait contribuer à prévenir les risques de maladies inflammatoires telles que les allergies, la colite, les maladies auto-immunes et le cancer colorectal. « Nos travaux chez la souris suggèrent une fenêtre essentielle entre l'âge de 3 à 6 mois chez l'homme », explique Gérard Eberl, de l'unité Microenvironnement et Immunité (Institut Pasteur/Inserm) et principal auteur. L'OMS recommande aujourd'hui l'allaitement exclusif, si possible maternel, jusqu'à l'âge de 6 mois. Cette position est reprise dans le Programme National Nutrition Santé (PNNS), qui fixe la première étape de diversification entre 6 et 8 mois. On sait à présent que l'introduction de nourriture, autre que du lait, est à l'origine d'une expansion du microbiote d'un facteur 10 à 100. « Ce phénomène s'accompagne d'une réponse immunitaire intense », rappelle Gérard Eberl. Cette réaction au sevrage, totalement dépendante du microbiote, a un rôle dans l'éducation du système immunitaire, via les cellules T régulatrices (Treg), ont démontré les scientifiques dans leur étude. « La réponse immunitaire est programmée dans le temps et possède de ce fait une fonction unique dans le développement du système immunitaire », poursuit le chercheur. En traitant les souris par antibiotiques ou en n'introduisant pas de nourriture solide pendant la fenêtre critique, les chercheurs ont constaté que les rongeurs étaient plus susceptibles par la suite à développer des maladies inflammatoires : allergies intestinales, cancer colorectal et colites. « C'est l'empreinte pathogénique, explique Gérard Eberl. Les événements dans la prime enfance déterminent une future susceptibilité aux maladies inflammatoires. Si le système immunitaire est mal réglé, il est plus réactif ». Cette empreinte est de nature probablement épigénétique, c'est-à-dire qu'un stress, un facteur environnemental peut changer l'expression des gènes via la modulation des réactions chimiques sur l'ADN. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Cell | | | |
| Le 5 mars, le laboratoire de recherches Creative Eurecom a remporté le Global Industrie Award “Réalisation Exemplaire” pour son produit EOL. Cet équipement permet de fabriquer à domicile un nouveau traitement inhalé contre les infections respiratoires sévères. “Ce projet a commencé chez la startup lyonnaise Alaxia qui a développé un médicament pour les patients atteints de mucoviscidose. Le seul problème : cette substance a une durée de vie de 30 minutes donc on doit synthétiser le médicament à domicile. C’est là qu’intervient EOL”, explique Julien Marine, ingénieur responsable du projet. Simple d’aspect et sécurisée, la machine a été réalisée pour être utilisée par un enfant de 12 ans. Pourtant, elle intègre beaucoup de technologies complexes : “Ce projet regroupe beaucoup de technologies différentes : de l’électronique, du logiciel embarqué sécurisé, de la thermique -puisque le médicament est synthétisé à 5°c-, de la micromécanique, de la plasturgie sophistiquée notamment pour le consommable qui est stérile, de l’intégration et enfin de la connectivité sur internet”, explique Michel Houdou, président de Creative Eurecom. Le but de cette machine transportable est de permettre aux patients de se soigner n’importe où et ainsi gagner en liberté. Les essais cliniques démarreront normalement en mai 2019, et Julien Marine espère une commercialisation pour 2024. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Techniques de l'Ingénieur | | | |
| Les maladies cardiaques sont la principale cause de décès chez les femmes américaines : près de 68 % des femmes âgées de 60 à 79 ans en souffrent, comme l'ensemble des Américains plus âgés. Sur environ 85,6 millions d'adultes présentant au moins un type de maladie cardiovasculaire, plus de la moitié a 60 ans ou plus. En France, les affections cardiovasculaires sont la deuxième cause de mortalité et causent 147.000 décès par an, dont 75 % touchent les plus de 75 ans. Chez les femmes, les maladies cardiovasculaires sont même la première cause de décès, devant les cancers. Les femmes au-delà de 50 ans sont en effet à plus hauts risques en raison de la disparition progressive de leurs estrogènes protecteurs, d'une tendance après la ménopause à prendre du poids, à avoir un excès de mauvais cholestérol et de triglycérides, à développer un diabète et de l’hypertension artérielle. Une nouvelle étude menée par l'Université de Californie à San Diego a étudié plus de 5.800 femmes de 63 à 97 ans sans antécédents d'AVC ou de d'infarctus, qui ont été suivies pendant 5 ans. Elles portaient toutes un accéléromètre sur les hanches, c'est-à-dire un dispositif semblable à un suivi de la condition physique, qui mesurait leurs mouvements 24 heures par jour pendant sept jours consécutifs. Le résultat est édifiant : une activité physique, même légère peut réduire jusqu'à 42 % le risque de crise cardiaque ou de décès coronaire chez les femmes âgées de 63 ans et plus. Elle peut également réduire de 22 % les risques d'accident vasculaire cérébral, de défaillance cardiaque ou d'autres épisodes cardiovasculaires. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash NIH | | ^ Haut | |
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| | | Implantée au milieu du désert d'Atacama, la centrale solaire thermodynamique de Cerro Dominador produira de l'énergie pour 250.000 foyers d'ici 2020. Equipés de la technologie CSP (Concentrating Solar Power), plus de 10.000 héliostats, des miroirs de 140 cm2 qui suivent la trajectoire du soleil, projettent la chaleur solaire comme une loupe sur le récepteur situé au sommet de la tour sismique de 250 mètres. Le réservoir contient des sels fondus qui seront chauffés à 565ºC et serviront à leur tour à chauffer l'eau. La vapeur propulse une turbine qui produit de l'énergie lorsqu'il n'y a plus de soleil. Contrairement à une centrale photovoltaïque traditionnelle, la technologie CSP "produit de l'électricité pendant 17,5 heures" sans soleil, se réjouit Francisco Vizcaino, directeur de Cerro Dominador. La centrale a été construite par l'espagnol Acciona et Abengoa, grâce à l'investissement de plus de 800 millions de dollars du fonds américain EIG Global. Cette technologie est utilisée pour la première fois en Amérique latine. "Nous sommes tous concernés par l'environnement et le développement des énergies renouvelables", déclare M. Vizcaino. Cerro Dominador s'étend sur une zone de 1.000 hectares où se trouve également une centrale photovoltaïque traditionnelle, qui produit 210 Mw. Cela réduirait les émissions de l'équivalent de "360.000 voitures", souligne son directeur. Le gouvernement de Sebastian Piñera espère que d'ici 2040, 100 % de la matrice énergétique du pays sera verte. Ces dernières années, le développement des énergies renouvelables a entraîné une baisse significative du prix de l'électricité pour les Chiliens. Après la dernière grande vente aux enchères publiques d'électricité en 2017, le coût de l'énergie en 2024 sera inférieur de 75 % à celui de 2013. Le marché chilien étant très attractif, nombreux sont ceux qui veulent y investir. Au total, 41 projets liés aux énergies vertes sont en cours, dont Cielos de Tarapaca (nord), une centrale hydrosolaire d'eau de mer et de stockage d'eau dans l'Espejo de Tarapaca, qui sera la plus grande du genre au monde, avec une production de 600 MW. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Euronews | | ^ Haut | |
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| Nanotechnologies et Robotique | |
| | | Des ingénieurs de L’Université du Texas à Austin ont conçu une « super éponge » capable de changer l’humidité de l’air en eau potable. Cette technologie repose sur un hydrogel ; à partir de ce polymère insoluble dans l’eau, les chercheurs ont inventé une technologie qui fonctionne à l’énergie solaire. « Lorsque l’hydrogel est exposé à la lumière du soleil, il libère l’eau qu’il a absorbée », souligne Fei Zhao, l'un des chercheurs. Cette découverte rejoint la famille des matériaux capables de « récolter l’eau atmosphérique » (« atmospheric water harversting » ou AWH). Ils reposent sur le principe de la condensation, ce phénomène physique par lequel la matière passe de l’état gazeux à l’état liquide (ou solide). Le « gel super absorbant » créé par les universitaires est présenté comme un matériau puissant, car il ne nécessite pas de grandes dépenses d’énergie. Les chercheurs comparent sa manière de réaliser la condensation à celle d’un réfrigérateur, qui maintient les aliments au frais mais utilise beaucoup d’énergie dans ce processus. Ici, seule l’énergie solaire est requise. « Nous avons développé un système complètement passif où tout ce que vous avez à faire est de laisser l’hydrogel à l’extérieur et de récolter l’eau », avance le chercheur, co-auteur de l’étude. Au cours des tests réalisés sur un prototype, les ingénieurs ont récolté jusqu’à 50 litres d’eau pour un kilo d’hydrogel utilisé. D’après les scientifiques, cette trouvaille pourrait être employée pour faire face à des situations de crise, où l’eau viendrait à manquer. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Wiley YouTube | | ^ Haut | |
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| Information et Communication | |
| | | A l’occasion de China Connect 2019, qui s’est achevé mercredi 13 mars, Nathalie Yu, Vice-Présidente de Carrefour-Chine, a dévoilé un dispositif emblématique du coup d’accélérateur engagé par le distributeur en Chine. En partenariat avec Tencent via la messagerie WeChat, le groupe français va ainsi déployer dans la totalité de ses points de vente, soit 210 hypermarchés, le paiement par reconnaissance faciale. Dans un premier temps, la moitié des points de vente sera équipée du dispositif, pour une généralisation de celui-ci sur la totalité du parc… d’ici 2 mois. Un développement rapide qui montre à quel point Carrefour ne souhaite pas laisser passer les opportunités incroyables du retail chinois, déjà extrêmement concurrentiel et marqué par l'omniprésence d'Alibaba (avec lequel s'est allié Auchan) et de JD.com, entre autres. En 2018, Carrefour entamait une première phase de son partenariat noué avec Tencent. Le groupe a inauguré au printemps à Shanghai le premier point de vente connecté de sa nouvelle enseigne, baptisée "Le Marché", et dont la principale innovation résidait dans le règlement des achats par reconnaissance faciale via le système de paiement mobile WeChat Pay. Le distributeur y déploie également le Scan and Go, qui permet de zapper le passage en caisse par via mobile, les caisses automatiques, ainsi que les chariots intelligents en points de vente. Carrefour précise que les paiements mobiles par WeChat proposés par le distributeur depuis mai 2015, atteignent depuis août 2018 un taux de 30 %. L'application WeChat permet également au distributeur de mener des campagnes Drive to store, ainsi que des opérations couponing - en partenariat avec des industriels comme Unilever - qui peuvent être partagés entre proches, y compris avec les consommateurs qui ne sont pas clients de l'enseigne. Sur le second semestre 2018, près de 7 millions de coupons ont été ainsi partagés. En tout, 27 millions de coupons ont été générés, pour 16 millions d'utilisateurs. WeChat est par ailleurs utilisé comme une porte d'entrée vers les références vendues par Carrefour, les publicités ou encore les événements du retailer, qui capitalise sur la force de frappe incroyable de l'audience et des réseaux sociaux chinois. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash L'Usine Digitale | | ^ Haut | |
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