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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Samedi 16 Mars
Le samedi de la 4e semaine de Carême
Calendrier romain ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
St Jean de Brébeuf , St Joseph Gabriel Brochero |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 7,40-53.
En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » |
D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? |
L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » |
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui. |
Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. |
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » |
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » |
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? |
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? |
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! » |
Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : |
« Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » |
Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » |
Puis ils s’en allèrent chacun chez soi. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Saint Grégoire le Grand (v. 540-604) |
« S’il emprisonne, nul ne pourra ouvrir. » (Jb 12,14)
« S’il détruit, nul ne pourra bâtir ; s’il emprisonne, nul ne pourra ouvrir. » (Jb 12,14 Vg) Dieu tout-puissant détruit le cœur de l’homme lorsqu’il l’abandonne ; il le bâtit quand il l’emplit. Ce n’est pas en effet de haute lutte que Dieu détruit l’âme de l’homme, c’est en se retirant : la voilà perdue, si seulement elle est renvoyée à elle-même. De là vient très souvent qu’au moment où, en sanction de ses fautes, la grâce de Dieu tout-puissant n’emplit pas le cœur d’un auditeur, c’est en vain que du dehors le prédicateur tente de l’instruire, car muette est toute bouche qui parle si ne crie pas au fond du cœur celui qui inspire les paroles qui résonnent. Et il ne faut pas s’étonner qu’un cœur de réprouvé n’entende pas un prédicateur alors que le Seigneur lui-même, quand il parle, rencontre parfois la résistance d’une existence perverse. (....) |
Job ajoute avec raison : « S’il emprisonne quelqu’un, nul n’ouvrira. » Si un homme se conduit mal, que se construit-il d’autre que la prison de sa conscience, en sorte que l’accusation de son cœur le charge, même si du dehors ne lui vient aucune inculpation. Car lorsque la justice de Dieu l’abandonne dans l’aveuglement de sa malignité, il est comme enfermé à l’intérieur de lui-même, sans trouver un moyen d’évasion qu’il ne mérite pas de trouver. Souvent, en effet, on voit des êtres désirer sortir de la perversité de leurs actes, mais parce qu’ils sont en même temps écrasés sous le poids de ces actes, enfermés dans une prison d’habitudes coupables, ils sont incapables de sortir eux-mêmes. |
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