John Waters est un papy dandy peu assagi. Pape du cinéma underground, il propose un roman Pulp, drôle et irrévérencieux, jouisseur et jouissif, sanglant, rocambolesque, effréné. On y règle ses comptes en sifflant, on atteint l’orgasme comme on peut, on s’essuie les taches de sang avec une lingette, tandis qu’un pénis se met à parler. Marsha et Daryl sont entourés d’une galerie de personnages bizarres et truculents. Sale menteuse, road-movie picaresque, est un roman hilarant et burlesque. Carrément indispensable ! CF
 

Ça se passe en Valais, comme toujours au Gore des Alpes. Une lamaserie bouddhiste se prend de mèche avec une communauté lesbienne voisine, alors qu’en parallèle, la vallée accumule les meurtres d’hommes. Un point commun unit ces crimes, tous aussi mystérieux que sanglants : une femme nue apparaît juste avant les faits. La collaboration de deux âmes pures sera-t-elle le moyen de cesser de faire couler le sang ? Lecture jouissive à s’enfiler le temps d’un trajet Genève-Martigny. EI
 

Vingt ans après la disparition prématurée de l’écrivain, les éditions La Table Ronde ont la bonne idée de rééditer en poche les nouvelles de ce virtuose de la forme brève. On y croise en vrac: un homme croyant apercevoir le fantôme de son père, une femme idéale aimée par intermittence, un pensionnaire d’institution psychiatrique et, partout, le double de l’auteur, écrivain en mal d’inspiration qui s’ingénie à remettre en cause les expressions du quotidien. Un univers drôle, étrange et unique à redécouvrir. NJ

Comment raconter son premier amour, son premier coup de foudre, alors qu'il n'a par vraiment eu le temps d'exister ? Pour Maud Lübeck, la meilleure façon était de recréer son journal intime. Elle y construit, grâce à des "pièces à convictions" mises bout à bout, une histoire d'amour qu'elle a tant espérée et imaginée, et nous offre un livre parfait pour le mois des fiertés. GP