« J’ai rencontré Patrice en 2000. Il était indépendant et travaillait pour l’agence que j’ai fondée. Un jour, il m’a dit : je suis séropositif. J’ai été très touchée qu’il me fasse confiance. Surtout qu’à l’époque, c’était sacrément lourd à annoncer. Je suis devenue sa confidente, puis son amie. Je pense que ça l’a aidé dans son combat.
Après plusieurs collaborations, il a rejoint mon agence. Pour lui, c’était un point d’ancrage. Je pense que le travail lui a permis de ne pas se sentir en marge de la société et lui a donné la force d’avancer.
J’ai vu l’évolution des traitements à travers ses médicaments. Grâce à eux, il va désormais très bien, il a même un virus indétectable. Il vit avec beaucoup moins d’angoisse que lorsque je l’ai connu.
Aujourd’hui nous sommes encore très proches. C’est une vraie amitié au-delà de la maladie. D’ailleurs avec le temps, la maladie est passée au second plan. On en parle encore de temps en temps de manière anecdotique. » |