TikTok : la fête de l'été Un bon été ? Toute l'équipe de Story est ravie de retrouver votre boîte aux lettres ! Alors que le président américain, Donald Trump, accuse TikTok d'espionnage pour le compte de la Chine, et l'incite à vendre ses activités à des sociétés américaines sous peine d'interdire l'application sur le territoire américain, les allées et venues se succèdent... D'abord il y a ceux qui quittent la fête... Trois mois seulement après son arrivée le PDG de la plateforme musicale, Kevin Mayer, quitte le navire : « Selon moi, la mission pour laquelle j'ai été engagé, notamment diriger la société dans son ensemble, sera désormais très différente en raison de l'action de l'administration américaine, qui pousse à vendre les activités aux États-Unis. Dans ce contexte, c'est le cœur lourd que j'ai décidé de quitter l'entreprise », a-t-il déclaré dans une lettre à ses employés. Puis, il y a le bal des courtisans... Lorsque TikTok a annoncé fin juillet qu'il paierait plus d'un milliard de dollars aux créateurs aux États-Unis pour des publications sur la plateforme, « l'argent semblait destiné spécifiquement aux créateurs de vidéos individuels, comme les talents locaux de TikTok, les stars de YouTube et les influenceurs d'Instagram. Mais ce n'est pas le cas », révèle Digiday. TikTok a annoncé que les éditeurs pourront aussi avoir leur part du TikTok Creator Fund. « Payer les éditeurs pour qu'ils publient sur la plateforme pourrait être une incitation suffisante à faire des efforts pour ceux qui sont axés sur les revenus. » ...enfin ceux qui tentent de rentrer Walmart a déclaré ce jeudi 27 août que la société s'était alliée avec Microsoft pour racheter le groupe chinois ByteDance. Le géant des supermarchés se montre notamment intéressé par « les capacités de TikTok à intégrer le commerce en ligne et la publicité d'une façon bénéfique aux créateurs et aux utilisateurs sur d'autres marchés ». Twitter et le groupe Oracle se montrent également intéressés par le rachat de l'application. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Le secteur de la publicité digitale B2B serait-il épargné par la crise ? « Le marché de la publicité digitale B2B ne représente qu'une petite partie des dépenses publicitaires digitales totales des États-Unis mais il est en plein essor. » C'est ce qui ressort d'une étude du cabinet eMarketer : les entreprises américaines B2B dépenseront 8,14 milliards de dollars en publicité digitale cette année, soit une augmentation de 22,6 % par rapport à 2019, où les dépenses se sont élevées à 6,64 milliards de dollars. Pourquoi c'est un pavé ? Si de nombreuses entreprises ont réduit leurs dépenses globales de marketing et restreint leurs budgets, l'utilisation des canaux numériques a fortement augmenté durant la crise. En mars 2020, 43 % des spécialistes américains du marketing B2B interrogés par B2B Marketing Zone ont déclaré qu'ils réaffecteraient les budgets des événements à la création de contenus. Ainsi, le « Wall Street Journal » a vu les revenus de ses contenus de marque augmenter pendant la crise du coronavirus, a déclaré à Digiday le Global Chief Revenue Officer du WSJ, Josh Stinchcomb (mais il « ne saurai[t] pas dire combien exactement ») : « Il y a eu un énorme élan vers la publicité digitale dernièrement. Nous sommes en grande partie une plateforme publicitaire B2B. 65 % de nos revenus publicitaires sont B2B. » | UN FORMAT À LA LOUPE | | Avec une portée plus importante, durable et impactante, la newsletter « didactique » séduit : elle incite les abonnés à la lire et attire de nouveaux lecteurs qu'elle fidélise. Le « Wall Street Journal » a ainsi lancé ce mois-ci sa première newsletter « éducationnelle ». Le Six-Week Money Challenge partage aux lecteurs les meilleures pratiques pour gérer son portefeuille personnel. Le mois dernier, la chaîne de shopping de CNN, Underscored, a également lancé une newsletter Sleep But Better, prodiguant des conseils pour avoir un sommeil de roi. « C'est la deuxième vague de newsletters. La mise en œuvre de ce travail offre de nombreuses possibilités de croissance, notamment l'ouverture à de nouvelles audiences, l'approfondissement des relations avec les abonnés, la génération de nouveaux revenus de parrainage », a expliqué à Digiday Dan Oshinsky, fondateur du cabinet de conseil en stratégie d'emailing Inbox Collective. Buzzfeed, pionnier dans ce type de format, a ainsi connu plus de 25 000 inscriptions au cours des 36 premières heures, avec sa newsletter didactique : 7-Day Better Skin Challenge. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | « Nous traversons un moment d'incertitude et de bouleversement dans le monde entier. La vie change – et rapidement. Le journalisme peut nous aider à comprendre ce qui se passe. » C'est de cette réflexion qu'est né le nouveau clip publicitaire du « New York Times » intitulé « The truth is essential : Life needs truth », réalisé par Kim Gehrig. La réalisatrice superpose photographies, vidéos, écriture calligraphique et musique jazzy, avec à la partition l'artiste Makaya McCraven, dans une vidéo rythmée, qui met en avant le travail des journalistes. Titres et mots tirés de reportages divers s'assemblent dans un joli patchwork, apparaissant au son du clavier de l'ordinateur. Véritable œuvre artistique, la pastille a déjà été vue plus de 2 millions de fois. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « L'affaire Dupont de Ligonnès, polar de l'été ? » C'est le titre d'une émission de France Culture consacrée à la célèbre affaire, dont s'est emparé avec succès le magazine « Society » pendant les vacances. Le média consacrait à cette affaire deux (précieux) numéros de 76 pages (une enquête que tout le monde s'est arraché). L'émission de France Culture propose une analyse de notre fascination pour les faits divers, à travers les témoignages de Pierre Boisson, rédacteur en chef du magazine « Society », et coauteur de l'enquête, Dominique Kalifa, historien spécialiste de l'histoire du crime, du fait divers et de ses représentations, ainsi que de Christine Marcandier, professeure de lettres. « Les faits divers racontent la vie extraordinaire des gens ordinaires » ... |
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