Pandémie 11 500 prisonniers de moins En 6 semaines, du 16 mars au 23 avril, le nombre de détenus a largement chuté. C’est l’un des effets collatéral de la crise sanitaire. L’administration pénitentiaire a utilisé la libération anticipée de personnes en fin de peine pour réduire la population carcérale et le risque de propagation du virus. Autre explication de cette baisse ? La cessation d’activité des juridictions. Selon les chiffres de l’administration pénitentiaire, 42 personnels auraient été testés positifs, ainsi que 28 détenus. La France compte aujourd’hui 61 100 personnes incarcérées. |
Un espoir contre les tempêtes immunitaires Les formes les plus graves du Covid-19 conduisent parfois les défenses immunitaires à réagir trop violemment et à attaquer l’organisme. L’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) a révélé qu’un anticorps monoclonal, le tocilizumab, pourrait freiner la production massive et toxique des cytokines. Des essais cliniques doivent confirmer ces résultats préliminaires. |
Espagne : un déconfinement par paliers et différencié selon les régions Le Gouvernement appelle cela le plan pour la transition vers une nouvelle normalité. Elle sera progressive et comprend 4 phases qui devront être espacées de 15 jours, à compter du 11 mai. Chaque région suivra son propre calendrier, fixé par le ministère de la Santé, et les déplacements de l’une à l’autre devraient rester interdits jusque début juillet. Les écoles ne rouvriront pas avant septembre et les plages demeurent interdites jusqu’en juin. |
Économie Pas de relance économique avant septembre « Il faut reprendre le travail ! » a lancé Bruno Le Maire à l'adresse des entreprises et des salariés. Le ministre de l'Économie planche sur un plan de relance qui devrait inclure « plus d'investissement des entreprises, un soutien à la demande des ménages et aux secteurs qui ont été le plus durement touchés : tourisme, aéronautique, industrie automobile », a-t-il précisé, tout en prévenant que ce plan ne serait pas annoncé avant septembre. D’ici là, le dispositif de chômage partiel, dont bénéficient 11,5 millions de salariés du secteur privé, va se poursuivre après la fin mai, comme l'avaient d'ailleurs demandé le Medef et la CPME. Mais à partir du mois de juin, selon la ministre du Travail, le taux de prise en charge sera progressivement réduit. Le dispositif actuel prévoit que l'employeur verse à ses salariés une indemnité correspondant à 70 % de leur rémunération brute, voire 100 % pour les salariés au smic. L'État et l'Unedic remboursent ensuite intégralement les entreprises pour les salaires allant jusqu'à 6 927 € bruts mensuels. Le coût total de ce dispositif pour la période courant jusqu'à fin mai est estimé à 24 milliards d'euros, dont 7,7 milliards pour l'Unedic. |
Abaissement du seuil des prises de participations non européennes La France va abaisser jusqu'à la fin de l'année à 10 %, contre 25 % actuellement, le seuil à partir duquel elle contrôle les prises de participation d'investisseurs non européens au capital d'entreprises françaises stratégiques, annonce Bruno Lemaire. Les entreprises de biotechnologie, comme celles qui travaillent à la recherche d'un vaccin contre le Covid-19, vont être incluses dans ce décret, a précisé le ministre de l'Économie. |
Une aide « massive » à Airbus Selon ses résultats du premier trimestre, annoncés le 29 avril, le géant européen de l'aéronautique accuse une perte nette de 481 millions d'euros, contre un bénéfice de 40 millions à la même époque un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a reculé de 15 % sur la période et le résultat opérationnel ajusté a chuté de 49 %. L'État s'est dit prêt à aider « totalement et s'il le faut, massivement » Airbus face à la crise du transport aérien, en soulignant que l'aide financière apportée à Air France était déjà une forme de soutien à l'avionneur européen. |
Droit Sénat Le Sénat a publié, mercredi 29 avril, son deuxième rapport d’étape sur la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire. La situation de la justice a interpellé les sénateurs qui alertent sur la « limitation drastique de l’activité juridictionnelle », causée par « l’inadéquation du télétravail à l’accomplissement d’un grand nombre des tâches incombant aux greffes et la dématérialisation inaboutie des procédures ». Les ordonnances du 25 mars, qui devaient permettre d’accroître l’activité juridictionnelle, indispensable pour permettre aux citoyens de faire valoir leurs droits, n’ont pas eu les effets escomptés. Le deuxième point de vigilance des sénateurs concerne les infractions aux règles du confinement : ils relèvent « une appréciation parfois hétérogène du bien-fondé des attestations de dérogation » et appellent le ministère de l’Intérieur à « diffuser des instructions précises pour uniformiser les pratiques ». Le législateur omet de préciser que le manque de cohérence dans l’application des sanctions est une conséquence de l’imprécision des textes qu’il a votés. |
StopCovid : mise en garde du Conseil de l’Europe Dans une déclaration conjointe publiée mardi 28 avril, la présidente du Comité de la Convention 108 du Conseil de l’Europe et le commissaire du Conseil à la protection des données mettent en garde les États membres contre les effets secondaires possibles des applications de suivi des contacts en prévention de la pandémie. L’institution avait déjà alerté il y a quelques semaines sur les risques d’atteintes aux libertés fondamentales dans le cadre de la crise sanitaire. Sur les applications, le Conseil de l’Europe appelle à ce que des « garanties juridiques et techniques rigoureuses » soient prévues « pour atténuer les risques d’atteintes aux données à caractère personnel et à la vie privée ». En France, le débat parlementaire sur l’application StopCovid devait avoir lieu mardi dernier. Mais il a été repoussé sine die. En tout état de cause, elle ne sera pas prête pour le 11 mai, date prévue pour la première étape du déconfinement. |
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