Taous Merakchi part sur les traces de son prénom.

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Un très honnête bandit

 

🙌 Nous avons le plaisir de vous annoncer que 𝑼𝒏 𝒕𝒓è𝒔 𝒉𝒐𝒏𝒏ê𝒕𝒆 𝒃𝒂𝒏𝒅𝒊𝒕 d’Antoine Albertini fait partie de la première sélection du prix des Lecteurs de Corse 2024 !

💬 Dans ce roman tiré d’un fait divers oublié qui passionna l’opinion internationale de l’époque, Antoine Albertini raconte une île infestée de banditi, leur monde et leurs lois, et met en lumière les mécanismes de la violence dans la fabrication de l’image de la Corse. Un jeune bandit, un bourreau terrifié par le sang des condamnés, un gendarme destructeur des bandits et bègue, un coutelier magnifique, une jeune femme courageuse : tous ses personnages disent un siècle et une île, ils sont superbes et inoubliables.

 
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Le récit d’une identité retrouvée 👇

Le Paon

 
Le paon

 

« What’s in a name ? demandait Juliette Capulet. Dans le mien il y a ma moelle et mon essence, et bien qu’elle ait supplié Roméo de se défaire du sien, lui promettant qu’il ne perdrait pas au change, je sais que dans mon cas, je ne bénéficie pas de la même flexibilité.

 

Je m’appelle Taous, mon prénom signifie « Paon » en kabyle. C’est un vieux prénom, un prénom traditionnel profondément ancré dans la culture amazighe, que l’on ne retrouve pas ailleurs (même si « paon » se dit ταώς/« taôs » en grec et سوُواَط/« tawus » en arabe, sous forme de prénom, c’est principalement chez les peuples amazigh qu’on le retrouve, orthographié Taos ou Taous). Quand je me présente à des Kabyles, et à d’autres Berbères, il n’y a pas de confusion possible. Ils m’identifient immédiatement et je deviens l’une des leurs, sans avoir à montrer d’autre signe. C’est mon passeport culturel, mon matronyme. Car ce prénom me vient de ma mère, c’est celui de sa grand-mère. Ce n’était pas prévu ainsi, mais c’est devenu, avec le temps et mes luttes, une source de fierté : mon prénom s’inscrit dans une lignée féminine. Il a été choisi par une femme, en hommage à une autre femme, et si mon nom de famille ne peut pas remonter aussi loin dans la transgression puisque c’était celui de mon grand-père, j’ai au moins sauté la case du père.

 

Apparemment, lui voulait m’appeler Hayat, qui signifie « la vie » en arabe, mais il s’est ravisé, écrivant plus tard dans ses mémoires : « J’ai pensé qu’on ne peut pas s’appeler la vie tous les jours. » Aujourd’hui, je me dis surtout que comme je ne suis pas arabe et qu’il ne l’était pas non plus, ça n’aurait pas eu beaucoup de sens. Il m’a raconté ensuite, plusieurs fois, que c’était lui qui avait choisi, et même imposé, mon prénom après l’avoir entendu de la bouche de ma mère, quand elle évoquait sa grand-mère. Le jour où j’ai rapporté ça à ma mère, son masque d’habitude si neutre à l’évocation des mensonges et des affabulations de mon père a glissé quelques instants, et j’ai vu des flammes danser dans ses yeux. Ce prénom, comme sa signification, sont si étroitement liés à son histoire qu’entendre que mon père tentait de la piller sans vergogne a dû lui donner des envies de violence que je comprends aisément aujourd’hui. À croire que l’esprit colonial s’immisce tout aussi bien dans les rapports intimes, avec aussi peu de scrupules qu’à l’échelle continentale.

 

Je le vois aussi quand je me présente aux gens, dans leur façon de dresser mon profil à travers mon nom et ses origines. Je vois la surprise sur leur visage quand je leur dis que non, Merakchi n’est pas le nom de mon père, lui était blanc, c’est ma mère qui est d’origine algérienne. Parce qu’avant même que je ne déroule mon arbre généalogique, ils ont déjà commencé à écrire mon histoire. »

 

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Un sac de billes
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