Pandémie 26 % de morts supplémentaires 22 140 personnes de plus sont décédées, entre le 2 mars et le 19 avril de cette année, par rapport à la même période de 2015 à 2019, selon une étude de l’Insee parue le 11 mai. L’Île-de-France et le Grand Est arrivent « en tête ». Sans surprise, les zones les plus densément peuplées sont les plus touchées, bien que leur population soit plus jeune. Saint-Denis est la ville la plus impactée, avec + 172 %, tandis que Paris arrive en cinquième position, avec + 98 %. |
De nouvelles victimes de la faim Dans tous les pays touchés par la pandémie, qu’ils soient développés ou non, la malnutrition touche de nouvelles couches de la population. Et cela devrait continuer de s’aggraver. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), affiliée à l’ONU, 14 millions de personnes pourraient rejoindre les rangs des mal nourris en cas de récession générale de 2 %. Elles seraient 38 millions en cas de récession de 5 %. Pour l’heure, l’estimation est de 3 % pour 2020. La planète compte déjà 820 millions de personnes sous-alimentées. |
Forte baisse de la mobilité Une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) chiffre à 65 % la baisse moyenne des déplacements en France. Une chute d’autant plus importante que les régions étaient fortement touchées par l’épidémie. À noter : cette baisse atteint jusqu’à 75 % pour les heures de pointe. |
Économie Les patrons européens veulent une relance commune Le Medef et ses homologues allemand et italien ont publié une tribune dans plusieurs quotidiens, le 12 mai. Ils veulent peser sur le futur plan de relance européen. Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), Dieter Kempf (BDI) et Vincenzo Boccia (Confindustria) appellent à la création d'un fonds européen et à la mise en place, jusqu'en 2023, de « mesures de relance substantielles, tant au niveau national qu'européen, pouvant aller jusqu'à 5 % du PIB par an ». Ils réclament aussi des baisses d'impôts et des dépenses publiques. Enfin, ils demandent à l’Union européenne de financer « les ambitions pour une Europe plus verte, plus inclusive et innovante, et plus souveraine ». François Asselin, le président de la CPME, souhaite l'annonce du plan de relance français avant l'été, et non à la rentrée, pour donner davantage de visibilité aux PME. |
1,3 milliard d'euros pour le tourisme Le gouvernement validera cette semaine un plan d'investissement, à hauteur de 1,3 milliard d’euros, pour soutenir le secteur du tourisme, a révélé Olivier Sichel, directeur adjoint de la Caisse des dépôts, sur France Info. Des critères environnementaux et numériques guideront ces investissements. |
Les banques épinglées Plusieurs établissements financiers continuent d'investir dans le pétrole et dans le gaz de schiste d'Amérique du Nord, dénonce un nouveau rapport, intitulé « La Place financière de Paris au fond du puits », publié par les Amis de la Terre France et Reclaim Finance. « Depuis l'adoption de l'accord de Paris, la Société générale, le Crédit agricole, BNP Paribas et le groupe Banque populaire-Caisse d'épargne ont accordé 24 milliards de dollars de financements aux pétrole et gaz de schiste nord-américains, précise le document. À elle seule, la Société générale a financé le secteur pour près de 11 milliards de dollars depuis 2016. Les acteurs financiers français, dont Axa et Rothschild & Co, totalisent de surcroît 12 milliards de dollars d'investissements dans les entreprises les plus agressives dans le développement du secteur. » Le monde d’après attendra… |
Droit L’état d’urgence sanitaire prorogé La loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet a été publiée au Journal officiel, le 12 mai. Conséquence directe ? Un décret publié le même jour prescrit les mesures de la première étape du déconfinement. Mesure phare : la limitation de tout déplacement à plus de 100 km et hors du département de son lieu de résidence pour sept motifs précis. Il s’agit d’une reprise des motifs de déplacement dérogatoire dans le cadre du confinement : trajets professionnels et scolaires, motifs familiaux impérieux, et consultation de santé ne pouvant être assurés à distance ou à proximité du domicile. Les personnes concernées doivent se munir d’une déclaration de déplacement. Le texte autorise également le déploiement de fichiers et d’outils informatiques qui doivent servir à l’identification des personnes infectées et à leur orientation dans le parcours de soins. Si l’application StopCovid ne sortira pas avant le 2 juin, la loi permet, en attendant, la création du téléservice Contact Covid pour les professionnels de santé et la base de données SI-DEP, qui réunira l’ensemble des résultats de test de manière automatisée. Ces outils serviront à la surveillance épidémiologique, mais aussi à la recherche contre le virus. Plusieurs décrets du ministre de la Santé devront en préciser les modalités, après avis simple de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). La loi prévoit que les données ne seront pas conservées plus de trois mois à compter de leur collecte. |
Médecins du travail Les services de santé au travail (SST) sont particulièrement mobilisés durant la crise sanitaire. Comme prévu, mais presque un mois et demi plus tard, un décret du 11 mai, publié au Journal officiel le lendemain, fixe les conditions temporaires de renouvellement des arrêts de travail que ces services sont autorisés à prescrire, à titre provisoire, jusqu’au 31 mai 2020. Le texte autorise la mise en œuvre de l’ordonnance du 1er avril qui adapte leurs conditions d’exercice durant la période d’urgence sanitaire. Ce décret permet aux médecins du travail de délivrer des arrêts aux salariés qui sont atteints du Covid-19 ou suspectés d’infection, ainsi qu’à ceux contraints à des mesures d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile. Concrètement, le médecin doit établir l’avis d’interruption de travail selon un modèle spécial, et le transmettre à l’employeur. Le salarié, quant à lui, devra adresser son arrêt à l’Assurance-maladie. Le décret prévoit également l’établissement, par les médecins du travail, d’une déclaration d’interruption du travail pour le placement en activité partielle des salariés en situation de vulnérabilité. Ces mesures s’appliquent aussi à ceux qui partagent le domicile d’une personne vulnérable, ainsi qu’au parent d’un enfant de moins de 16 ans ou d’une personne en situation de handicap. |
|