Le point de Saxo Banque sur les marchés financiers - Après une élection plus serrée que prévu, le Parti Conservateur devrait rester au pouvoir après le scrutin du 8 juin prochain mais il lui faudra gérer les effets économiques néfastes du Brexit qui vont être de plus en plus perceptibles. Cette élection tombe au parfait moment pour les Conservateurs puisque les effets économiques négatifs du Brexit ne sont pas encore très saillants. En avançant de trois ans le scrutin (initialement prévu en 2020), le Premier ministre Theresa May fait coup double : elle obtient l’onction démocratique dont elle avait besoin pour négocier au nom du Royaume-Uni avec l’UE et elle obtient cinq ans de répit politique (jusqu’en 2022) afin de gérer la tempête économique qui résultera inévitablement de la sortie de l’UE. Les sondages d’opinion les plus récents, pour ce qu’ils valent, confirment que l’écart ne cesse de se réduire entre les Conservateurs et les Travaillistes. Pour l’instant, la majorité des instituts donne les Conservateurs en tête. Bien que l’élection s’annonce plus serrée que prévu, il est largement probable que les Conservateurs restent au pouvoir. Le véritable fait marquant de cette campagne, c’est que l’UKIP, qui était sorti vainqueur du référendum de 201, soit au plus bas dans les sondages (autour de 3% des intentions de vote). Le paradoxe, c’est que ce sont les partis de gouvernement, qui n’étaient pas vraiment favorables à la sortie, qui vont devoir la conduire. Du point de vue économique, le plus dur commence maintenant. L’effet immédiat le plus visible du Brexit est la dévaluation du GBP. En se basant sur la parité de pouvoir d’achat, la livre sterling est sous-évaluée d’environ 15% face à l’USD. Au cours des 90 dernières années, la dévaluation a été un outil essentiel de la boîte à outils économique du Royaume-Uni mais elle n’a jamais permis de résoudre durablement les problèmes. Ce n’est pas la solution car l’élasticité-prix des exportations est faible. Ainsi, une baisse de 1% de la valeur relative d’un bien n’entraine une hausse que de 0,41% des exportations après neuf trimestres (ONS). A titre de comparaison, pour une baisse similaire, la hausse des exportations est d’environ 0,8% pour la France. En outre, la dévaluation monétaire a provoqué une augmentation de l’inflation importée. Jusqu’au début de l’année, la hausse de l’inflation (IPC à 2,6% contre 0,3% avant le référendum britannique) était compensée en grande partie par une progression soutenue des salaires mais, à en juger par les enquêtes d’opinion réalisées auprès des chefs d’entreprise, cela risque de ne plus être le cas dans les prochains mois. Une période de modération salariale devrait s’ouvrir, du fait des incertitudes croissantes concernant l’évolution des négociations entre Londres et Bruxelles, ce qui va aboutir à une baisse significative du pouvoir d’achat. En conséquent, l’impact sur l’évolution du PIB pourrait être notable dans les trimestres à venir, sachant que la consommation des ménages est un des principaux contributeurs positifs de la croissance et a permis, notamment au cours du T1 2016 et du T3 2016, de limiter l’effet préjudiciable de la contribution négative à la croissance de la formation brute de capital fixe. Economiquement, le retour à la réalité ne pourra être, à court et à moyen terme, que difficile pour les Britanniques après avoir fait le choix du Brexit. |
| | UN JEUDI SOUS HAUTE TENSION | |
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| | | | "Après une élection plus serrée que prévu, le Parti Conservateur devrait rester au pouvoir après le scrutin du 8 juin prochain mais il lui faudra gérer les effets économiques néfastes du Brexit qui vont être de plus en plus perceptibles. Cette élection tombe au parfait moment pour les Conservateurs puisque les effets économiques négatifs du Brexit ne sont pas encore très saillants. En avançant de trois ans le scrutin (initialement prévu en 2020), le Premier ministre Theresa May fait coup double : elle obtient l’onction démocratique dont elle avait besoin pour négocier au nom du Royaume-Uni avec l’UE et elle obtient cinq ans de répit politique (jusqu’en 2022) afin de gérer la tempête économique qui résultera inévitablement de la sortie de l’UE. Les sondages d’opinion les plus récents, pour ce qu’ils valent, confirment que l’écart ne cesse de se réduire entre les Conservateurs et les Travaillistes. Pour l’instant, la majorité des instituts donne les Conservateurs en tête. Bien que l’élection s’annonce plus serrée que prévu, il est largement probable que les Conservateurs restent au pouvoir. Le véritable fait marquant de cette campagne, c’est que l’UKIP, qui était sorti vainqueur du référendum de 201, soit au plus bas dans les sondages (autour de 3% des intentions de vote). Le paradoxe, c’est que ce sont les partis de gouvernement, qui n’étaient pas vraiment favorables à la sortie, qui vont devoir la conduire. Du point de vue économique, le plus dur commence maintenant. L’effet immédiat le plus visible du Brexit est la dévaluation du GBP. En se basant sur la parité de pouvoir d’achat, la livre sterling est sous-évaluée d’environ 15% face à l’USD. Au cours des 90 dernières années, la dévaluation a été un outil essentiel de la boîte à outils économique du Royaume-Uni mais elle n’a jamais permis de résoudre durablement les problèmes. Ce n’est pas la solution car l’élasticité-prix des exportations est faible. Ainsi, une baisse de 1% de la valeur relative d’un bien n’entraine une hausse que de 0,41% des exportations après neuf trimestres (ONS). A titre de comparaison, pour une baisse similaire, la hausse des exportations est d’environ 0,8% pour la France. En outre, la dévaluation monétaire a provoqué une augmentation de l’inflation importée. Jusqu’au début de l’année, la hausse de l’inflation (IPC à 2,6% contre 0,3% avant le référendum britannique) était compensée en grande partie par une progression soutenue des salaires mais, à en juger par les enquêtes d’opinion réalisées auprès des chefs d’entreprise, cela risque de ne plus être le cas dans les prochains mois. Une période de modération salariale devrait s’ouvrir, du fait des incertitudes croissantes concernant l’évolution des négociations entre Londres et Bruxelles, ce qui va aboutir à une baisse significative du pouvoir d’achat. En conséquent, l’impact sur l’évolution du PIB pourrait être notable dans les trimestres à venir, sachant que la consommation des ménages est un des principaux contributeurs positifs de la croissance et a permis, notamment au cours du T1 2016 et du T3 2016, de limiter l’effet préjudiciable de la contribution négative à la croissance de la formation brute de capital fixe. Economiquement, le retour à la réalité ne pourra être, à court et à moyen terme, que difficile pour les Britanniques après avoir fait le choix du Brexit." |
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| | | Les derniers faits marquants : | | | L'économie mondiale est en bonne voie cette année pour sa croissance la plus rapide en six ans, alors que le rebond du commerce contribue à compenser une perspective plus faible aux États-Unis, a annoncé hier l'OCDE. L'économie mondiale devrait augmenter de 3,5% cette année d’après l'Organisation de coopération et de développement économiques de Paris, mettant à jour ses prévisions dans ses dernières Perspectives économiques. Cette estimation pour 2017 ne constitue pas seulement une légère amélioration par rapport à sa dernière estimation de mars pour une croissance de 3,3%, mais ce serait également la meilleure performance depuis 2011. L'OCDE prévoit une croissance aux États-Unis de 2,1% cette année et de 2,4% l'année prochaine, en baisse par rapport aux estimations de mars de respectivement 2,4% et 2,8%. Les perspectives américaines plus faibles ont été compensées par des perspectives légèrement améliorées pour la zone euro, le Japon et la Chine. | | Les actions américaines ont été légèrement progressé mercredi, mais les gains sont restés limités, les investisseurs sont restés à l’écart en vue des événements politiques et économiques majeurs de jeudi. Les élections législatives au Royaume-Uni, la réunion politique de la Banque Centrale Européenne et le témoignage de l’ancien chef du FBI, James Comey, au Sénat. Autant d’évènements qui pourraient tous peser sur le sentiment des investisseurs. La première apparition publique de Comey depuis qu'il a été renvoyé par le Président des États-Unis, Donald Trump, pourrait donner plus de lumière à une enquête du FBI sur l'ingérence présumée de la Russie lors des élections présidentielles américaines de l'an dernier. Son témoignage pourrait nuire à l'élan de l'agenda législatif de Trump pour réformer les réformes de la santé et réviser le code des impôts. | | L'élection en Grande-Bretagne sera également très surveillée, avec un sondage montrant que la Première ministre Theresa May a augmenté sa majorité parlementaire, tandis qu'un autre suggère un score au coude à coude avec le Parti travailliste. Les marchés ne savent par conséquent pas vraiment sur quel pied danser. |
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| | | | A suivre aujourd'hui : | | | La BCE qui tiendra sa réunion politique ce jeudi, devrait réitérer son projet d'étendre le programme d'impression monétaire au moins jusqu'à la fin de l'année. | | Les élections législatives anticipées au Royaume-Unis seront également une source de tension sur le marché en raison de l’issue très incertaine du scrutin. | | L’audition de l’ancien chef du FBI, James Comey, pourrait mettre un peu plus en difficultés le Président Trump. |
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| | | | Calendrier économique du jour | |
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| | Heure | Pays | Indicateur | Période | Prévision*** | Précédent | Impact | 01:50 | | PIB (GT) | Q1 | 0.6% | 0.5% | Majeur | 01:50 | | Solde du compte courant BoP | Avril | ¥1757.9b | ¥2907.7b | Majeur | 07:45 | | Taux de chômage | Mai | -- | 3.3% | Moyen | 08:00 | | Production industrielle (GM) | Avril | -- | -0.4% | Majeur | 09:15 | | Indice des Prix à la Consomation (GM) | Mai | -- | 0.2% | Fort | 13:45 | | Taux de facilités de dépôt BCE | 8 Juin | -- | -0.400% | Majeur | 13:45 | | ECB Marginal Lending Facility | 8 Juin | -- | 0.250% | Majeur | 13:45 | | Taux de refinancement de la BCE | 8 Juin | -- | 0.000% | Majeur | 14:15 | | Mises en chantier | May | -- | 214.1k | Fort | 14:30 | | Nouvelles demandes d'allocations-chômage | 3 Juin | -- | -- | Majeur |
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| | | | Calendrier économique des entreprises du jour | |
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| | Il n'y a pas d'annonce majeure. | |
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| | | | Produit | Niveaux importants | | | France 40 | 5212 - 5313 | | | Germany 30 | 12 637 - 12 748 | | | UK 100 | 7423 - 7540 | | | SPX 500 | 2426 - 2441 | | |
| Produit | Niveaux importants | | | EURUSD | 1,1212 - 1,1324 | | | USDJPY | 108,83 - 110,09 | | | USDCHF | 0,9586 - 0,9675 | | | GBPUSD | 1,2908 - 1,3018 | | | AUDUSD | 0,7510 - 0,7576 | | | USDCAD | 1,3447 - 1,3546 | | |
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| | | | | | | * Niveau de 8h30 - Pourcentage de variation relatif au fixing de la veille ** Dernier cours de clôture *** Source Bloomberg au 08/06/2017 Ce contenu vous est communiqué à titre purement informatif et ne constitue ni un conseil d’investissement, ni une offre de vente, ni une sollicitation d’achat, et ne doit en aucun cas servir de base ou être pris en compte comme une incitation à s’engager dans un quelconque investissement. Les performances passées ne sont pas constantes dans le temps et ne préjugent pas des performances futures.Cette newsletter ne prend pas en compte votre situation financière et vos objectifs. L’investisseur est seul juge du caractère approprié des opérations qu’il pourra être amené à conclure. Les opérations de change (Forex) et certains des instruments financiers proposés par Saxo Banque (France) présentent, en raison notamment de leur effet de levier, un fort caractère spéculatif et peuvent vous exposer à des risques de pertes supérieures au montant investi. Ils nécessitent un bon niveau de connaissances et d’expérience en matière financière. Nous vous recommandons de lire notre avertissement sur les risques, de suivre nos formations et de vous assurer que la réalisation d’opérations de change ou la réalisation d’investissements à partir des instruments financiers proposés par Saxo Banque (France) est adaptée à votre situation et à vos objectifs financiers. Ces produits sont destinés à une clientèle avisée pouvant surveiller ses positions de manière quotidienne voire plusieurs fois par jour et ayant les moyens financiers de supporter un tel risque. Il est impossible de garantir que les communications par messagerie électronique arrivent en temps utile, sont sécurisées ou dénuées de toute erreur, altération, falsification ou virus. Aussi, Saxo Banque (France) décline toute responsabilité du fait des erreurs, altérations, falsifications ou omissions qui pourraient en résulter. Saxo Banque (France) est agréée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en qualité de banque. Cliquez ici pour vous désinscrire | |
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