Nous aurons donc attendre la mi-juin avant de pouvoir, peut-tre, nous retrouver dans nos paroisses. Pour des messes avec, sans doute, masques, gants, et baiser de paix respectant la " distanciation sociale ". Mi-juin... cela fera donc trois mois que la tlvision, YouTube ou Facebook auront pris le relais de nos rassemblements communautaires, et cest trs bien. Comment aurions-nous pu suivre la semaine sainte, et maintenant nos messes dominicales, sans cette effervescence technologique ? Mais trois mois de communauts virtuelles, et peut-tre plus encore, ne pose-t-il pas question ? Quest-ce que la messe ? Quest-ce quune communaut ? Pour beaucoup le manque se fait sentir, bien sr, et c'est normal. Mais n'y a-t-il que la messe qui puisse nous rassembler ? N'y a-t-il que la communion eucharistique qui nous fasse sentir chrtiens ? Beaucoup en sont privs durant de longs mois, comme le synode sur l'Amazonie nous l'a rappel. Durant ses longues marches dans le dsert, Charles de Foucauld mditait sa solitude de prtre sans communaut : pas de messe possible chaque jour. Il en souffrait, mais trouvait que penser Jsus le plus quil pouvait, chaque instant, en marche, " misrablement ", dans une adoration continuelle, eh bien, cela pouvait suffire Peut-tre est-ce cela aussi que nous sommes appels durant ces jours sans vritable communaut. Dcouvrons ce quoi nous invite de son ct Mgr Benoist de Sinety, vicaire gnral de Paris. |