Cette exposition est un imprévu. Elle est née d’un besoin alors même qu’en avril dernier, il semblait impossible d’imaginer quoi que ce soit. C’était avant tout une envie de légèreté, et une réponse aux questions d’alors : qu’aurons-nous envie de revoir quand nous pourrons ressortir de nos espaces clos ? Qu’aurons-nous envie de montrer lorsque la rencontre avec les oeuvres sera à nouveau possible ? Horizons d’intérieur(s) est donc une réponse parmi d’autres, parce qu’il nous semblait urgent de pouvoir rêver à nouveau. Comment s’échapper alors que nos espaces se sont considérablement restreints et nos déplacements devenus extrêmement limités ? Comment respirer alors que tout autour de nous semble s’être rétréci davantage ? Comment rêver encore et imaginer quand les temps annoncés semblent sombres et brumeux ? Si l’art est apparemment considéré comme étant l’une de ces denrées non-essentielles, il nous a pourtant considérablement manqué pendant toute cette période. Un oxygène essentiel à notre imaginaire et à notre humanité. Un lien à chérir et à protéger davantage qu’avant. Parce qu’aussi fragile que nécessaire. Les oeuvres de Danièle Gibrat, Gwen Hautin, Anna Ternon et Florian Viel, choisies pour cette exposition proviennent d’horizons différents, de démarche propre à chacun・e. Leurs oeuvres rassemblées ici sont autant d’appels d’air, de petites échappatoires, que nous avions envie de partager. Cette exposition est donc simplement une invitation à se remplir à nouveau les yeux et l’esprit. Une petite bulle à absorber, un peu de poésie à ré-emmagasiner. Une incitation à projeter et à promener son imaginaire, dans et au-delà des oeuvres. Une échappée possible sans avoir à se déplacer très loin. |