Lettre du 10 janvier 2019 Les violences policières et vos réactions, Pierre Lefevre s'explique Pour télécharger cette lettre, cliquez sur : « Lettre du 10 janvier 2019 »
* * * * * Bonjour à toutes et à tous, Tout d'abord, merci à tous ceux qui ont pris le temps de répondre à ma dernière lettre, vous avez été très nombreux et je ne peux plus répondre à chacun d'entre vous, j'en suis désolé. J'ai classé les réponses reçues en trois catégories : - Celles qui abondaient dans le sens de ma lettre et qui partageaient mes vives inquiétudes, j'ai parlé de peur, face à la violence policière qui se généralise ; - Celles qui refusent la peur et qui considèrent qu'il faut combattre ce système, que nos libertés en dépendent et que nous n'avons pas le choix ; - Celles qui sont très critiques (je passe sur les injures) et qui me reprochent, en fait, d'être moi-même violent et de propager la violence. Bien que les deux premières catégories soient largement majoritaires, je souhaite m'adresser aux auteurs de la troisième catégorie. Pour commencer, je tiens à vous assurer que je ne suis absolument pas un agent de propagande de la violence, et il ne me semble pas, après relecture de mon texte, en avoir fait son apologie (je n'ai même jamais appelé à aller manifester, cela relève de la liberté de chacun, et encore moins appelé à engager un combat physique contre les forces de l'ordre, combat qui me semble perdu d'avance). En convenez-vous ? En revanche, je suis convaincu que le seul système politique qui puisse nous permettre de vivre libre, dans le respect des autres et des lois, et celui de la démocratie citoyenne (absente de la V° République). À ce titre, je suis très attaché à la liberté, celle d'aller et venir, à la liberté d'expression qui dérange tant le pouvoir en place, et à celle de manifester. Il me semble que sans ces libertés, nous sommes condamnés à subir des lois injustes et à nous soumettre à un régime autoritaire qui ne sert que les intérêts des plus riches et des plus puissants. Ce que je dis là n'est pas simplement théorique. Par exemple, au sujet de cette scandaleuse vaccination obligatoire, j'ai souvenir de la « Concertation citoyenne » et de ses trois jurys. Elle nous fut présentée, par le pouvoir socialiste d'alors et par ses hauts fonctionnaires, comme une instance démocratique où la majorité déciderait après qu'il y ait un large débat. Ce fut loin d'être le cas, cette « Concertation citoyenne » fut une uvre d'enfumage et d'endormissement qui nous empêchât de nous mobiliser (alors qu'en Italie, des millions de gens manifestaient dans les rues contre le projet de vaccination obligatoire de leur gouvernement). À l'heure du « Grand débat » national lancé par Emmanuel Macron (débat duquel le thème de la vaccination est absent), souvenons-nous que le secrétaire général de la « Concertation citoyenne », ancien énarque, démissionna avec perte et fracas en dénonçant une supercherie et la volonté du pouvoir politique d'imposer, in fine, la vaccination obligatoire. Souvenons-nous également que sur les trois jurys (pourquoi trois jurys ?), deux étaient opposés à cette obligation qui fût finalement imposée conformément aux souhaits du gouvernement. Je rappelle qu'en 2014, le comité officiel en charge de ces questions au ministère de la Santé recommandait la fin de l'obligation vaccinale. Alors, ce qui s'est passé avec cette pseudo « Concertation citoyenne » ne va-t-il pas se reproduire avec ce « Grand débat national » ? Pour en revenir aux gilets jaunes et à ma dernière lettre. Certains me reprochent de ne pas parler des policiers blessés. Effectivement, j'aurais dû en parler, car c'est tout à fait regrettable et condamnable mais il me semble que leurs organisations syndicales ainsi que les « journalistes » le font très bien pour eux. Je rappelle que la violence de certains policiers est à l'origine de mains coupées, d'éborgnements, de jambes et de pieds brisés. Trouvez-vous normaux ces tirs tendus de flashball dans la tête ou le visage de manifestants et qui crèvent des yeux ? Trouvez-vous normaux ces lancés de grenades explosives sur les manifestants et les mains arrachées qu'elles provoquent ? Trouvez-vous normal qu'un ancien ministre de l'Education nationale, payé près de 5 000 euros nets par mois avec nos impôts pour donner des cours à l'université qu'il ne donne pas, appelle la police à tirer sur la foule de manifestants ? Trouvez-vous normal qu'un « journaliste », payé sur nos impôts, appelle à interdire les manifestions et à nous emprisonner dès que nous sommes plus de trois dans la rue ? J'espère que non, pour vos enfants, si vous en avez, et pour les miens, car tous nos enfants sont susceptibles d'aller un jour ou l'autre manifester pacifiquement, et je ne souhaite à personne qu'ils en reviennent éborgnés ou avec une main en moins. Si demain nous décidons d'aller manifester, également pacifiquement, pour revendiquer le respect de nos droits humains, et la fin de l'obligation vaccinale, j'aimerais que notre sécurité soit assurée par les forces de l'ordre et non pas menacée, comme c'est trop souvent, et trop violemment, le cas avec les gilets jaunes. C'était le sens que je voulais donner à ma dernière lettre, je suis désolé si je n'ai pas été compris de tous et si j'ai heurté certains d'entre vous. Bien amicalement à tous. Résistons ! Pierre Lefevre * * * * *
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