N° 191

Il faut bien le dire
La grande démission. Mais qu'est ce qui a buggué ?

Par ses valeurs, ses actions, ses comportements, chaque génération façonne, consciemment ou inconsciemment, la génération qui suit, celle à laquelle elle a donné naissance. Elle la façonne dans le but de reproduire et perpétuer ce en quoi elle croit le plus. 

Pour ce qui est du travail, c’est plutôt raté. Le XXème siècle avait érigé le travail en valeur suprême. Sans travail, pas de revenu pour vivre, pas de reconnaissance sociale, mais aussi pas d’épanouissement possible. En 2022, la situation semble bien différente. Malgré une offre plutôt abondante, nombre de jeunes diplômés et même non diplômés refusent les emplois qui pourraient leur convenir. Les métiers proposés ne correspondent plus aux attentes de l’époque et l’entreprise est devenue suspecte aux yeux de beaucoup. 

Cette obsolescence non programmée du travail touche aussi les générations plus âgées, pour lesquelles la crise sanitaire a révélé qu’une vie meilleure était possible en reléguant le travail au second plan.  

Faut-il redonner le goût de l’effort, réhabiliter l’ambition, comme le préconisent certains ? 

Une chose est certaine : tout ne s’est pas passé comme prévu.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

L'art de savoir lire entre les lignes d'une offre d'emploi

Dans une offre d’emploi, chaque adjectif est généralement choisi minutieusement par le recruteur et le vocabulaire cache souvent des indices lourds de sens. Or, bien décrypter une annonce permet d’envoyer un dossier de candidature sur-mesure et de multiplier ainsi ses chances de décrocher le job.

Dans cet article de Cadremploi, l’auteure, Mathilde Hardy, livre quelques clés pour tirer d’une offre d’emploi toutes les informations qu’elle contient, y compris celles qui n’y figurent pas explicitement. Cela concerne aussi bien la présentation de l’entreprise que celle du poste proposé, mais aussi le profil recherché et les conditions de travail offertes. 

A lire absolument, surtout si l’on n’a pas l’habitude de répondre à des annonces…

VIE AU TRAVAIL

Comment se déconnecter du travail ?

Avec le télétravail, l’entreprise s’est invitée dans les foyers et il est bien souvent difficile de faire la part entre vie professionnelle et vie personnelle. Dans cet article de Welcome to the Jungle, Ludovic Girodon, consultant spécialiste en management, dévoile ses secrets pour passer en mode perso quand il l’a décidé.

Ceux-ci tiennent en 7 points,

  • programmer dès le matin l’heure de fin de sa journée de travail et s’y tenir,
  • refuser toute visioconférence à partir de 16 heures, 
  • traiter systématiquement ses mails en fin de journée, à une heure précise, pour repartir avec une boite mail clean le lendemain,
  • préparer son ordinateur pour ne pas être dérangé par lui après le travail, 
  • mettre en OFF les notifications des applications liées à la vie professionnelle,
  • ranger ses affaires de travail dans une boîte avant de passer en mode perso,
  • s’imposer une activité sans écran pour commencer la soirée.

Ce sont là des solutions toutes personnelles qui appartiennent à l’auteur, mais qui peuvent inspirer celles et ceux qui ne parviennent pas à « couper ».

RECRUTEMENT

Métiers en tension : et si vous recrutiez sur des soft skills ?

Au moment où l’entreprise connait les pires difficultés à recruter, il peut être judicieux, pour élargir son champ de recrutement, d’inverser l’ordre de priorité de ses critères de recrutement, en plaçant en premier les compétences comportementales et en second les savoirs techniques.

C’est ce que propose le dernier dossier spécial de Tribune Verte (n°2990), qui, en quelques articles, dresse un panorama complet des conséquences et des conditions qu’implique cette petite révolution dans la façon de recruter. Car, même si ces fameux « soft skills » ont pris ces dernières années une importance croissante dans les recrutements, les privilégier suppose non seulement d’adapter ses techniques de recrutement, mais aussi de revoir le parcours d’intégration et de formation de ses nouvelles recrues. Avis d’experts et témoignages puisés dans le monde agricole donnent à ce dossier une idée complète de la manière de s’y prendre désormais pour attirer des profils d’un autre type mais non moins intéressants pour l’entreprise.

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

Sanders Nord-Est : « toujours un recrutement en cours »

Filiale du groupe Avril, Sanders Nord-Est est un acteur clé de la nutrition animale dans les Hauts de France et le Grand Est. La société commercialise auprès des agriculteurs des aliments pour les animaux de la ferme. Ses 55 salariés sont principalement des technico-commerciaux, appuyés par des responsables commerciaux et techniques et par le service administratif.

Leur mission est de vendre des aliments, mais toujours dans une approche d’optimisation technico-économique. « Lorsque nous recrutons un technico-commercial, nous recherchons des candidats avec des bases techniques, de niveau licence pro voire ingénieur, et qui ont la fibre commerciale. S’ils n’ont pas d’expérience ou de formation commerciale, nous leur proposons en interne un parcours d’intégration adapté », explique Syndie Rolin, la Responsable des Ressources Humaines. Il faut dire que le métier de technico-commercial a ses exigences. « Capacité d’autonomie, bon relationnel, respect de la confidentialité vis-à-vis des clients, rigueur, sont des qualités essentielles », précise-t-elle. Des profils pas toujours faciles à trouver, même si l’entreprise accueille aussi bien des débutants que des personnes expérimentées, aussi bien des femmes que des hommes. Pour attirer et fidéliser de nouvelles recrues, Sanders ne manque pourtant pas d’atouts : « Les salariés sont accompagnés et formés par l’équipe en interne.  Ils bénéficient d’un fort potentiel de nouveauté, grâce notamment à la ferme expérimentale de Sourches qui est à la pointe de la recherche en matière de nutrition animale. Les possibilités d’évolution professionnelle sont aussi bien réelles, en interne  mais également au sein du groupe Avril », conclut-elle.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Managers : comment aborder les sujets dont vous ne connaissez rien ?

Quel manager n’a jamais vécu ce grand moment de solitude au cours duquel il s’aperçoit qu’il doit échanger avec l’un de ses collaborateurs et même le conseiller sur un sujet qu’il ne maitrise absolument pas ?

Et pourtant cela fait partie de la fonction, car comme l’affirme Olivier Sibony, signataire d’un article sur ce problème sur le site Welcome to the Jungle : « accepter d’être manager, c’est accepter que votre rôle ne soit plus d’avoir toutes les réponses, mais de poser les bonnes questions. D’une certaine manière, c’est accepter de se préoccuper de sujets qu’on ne connaît pas. C’est même à ça qu’on reconnaît la différence entre un manager et un expert ». Pour le professeur en stratégie à HEC, cette attitude n’est pas nécessairement innée et peut s’acquérir, notamment en suivant les quelques conseils qu’il délivre dans ce même article.

LE METIER DU MOIS

Technicien agro-environnement

Souvent salarié d'une chambre d'agriculture, d'un bureau d'études ou d'une collectivité territoriale, le technicien agro-environnement est placé sous l'autorité d'un directeur de service. Son activité consiste à préparer et suivre la mise en œuvre des projets agroenvironnementaux qui lui sont confiés. Pour cela, il sensibilise et accompagne les agriculteurs, principaux acteurs concernés, mais aussi informe et communique sur ses travaux (réunions, forums, colloques, articles de presse). Il doit donc disposer de bonnes connaissances générales en agriculture et en environnement. Son sens des relations humaines, son aisance orale et ses capacités d'animation lui sont utiles pour le travail en groupe. Autonome, il sait prendre des initiatives et s'organiser. Un BTSA ou un diplôme de 1er ou 2ème cycle universitaire en agriculture ou en environnement sont les meilleures formations pour entrer dans le métier. En développant ses compétences par la formation continue, il peut devenir ingénieur agro-environnement ou prendre la direction d'un service.

Témoignage…

Martin Gosselin, technicien bocage

Attiré depuis son tout jeune âge par les activités extérieures et les arbres, Martin Gosselin a suivi dès le lycée un cursus orienté vers l’environnement ; d’abord un Bac technologique STAV, options aménagement des territoires, puis un BTSA option Gestion Forestière, suivi d’une licence professionnelle « forêts, gestion et préservation de la ressource en eau », et enfin une formation certifiante de technicien conseil en agroforesterie.

« A l’issue de mes études, j’ai effectué un service civique dans l’Orne au sein du CPIE des Collines Normandes (1), puis j’ai travaillé pendant un an et huit mois à l'association Mission Bocage dans le Maine et Loire », explique-t-il. « En septembre 2019, j’ai été embauché comme technicien bocage et agroforestier au Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin », poursuit Martin Gosselin. Un poste qu’il occupe toujours et qui consiste à accompagner des porteurs de projets, 70% des agriculteurs, qui souhaitent implanter des arbres et des haies. Cet accompagnement va du diagnostic initial à la réception des travaux en passant par la demande de subvention. « Une fois la demande de subvention faite, je dépêche les entreprises qui vont faire les travaux et, lorsque ceux-ci sont achevés, je réceptionne les chantiers », précise-t-il. Mais le travail ne s’arrête pas là puisque pendant la première année, le technicien assure le suivi des arbres. C’est ainsi que cet hiver il a géré l’implantation de 13 kms de haies subventionnées pour une quarantaine de projets. Martin Gosselin réalise également des Plans de Gestion du Bocage (PGB) auprès des agriculteurs. Le PGB est un outil qui permet d'évaluer les travaux d'entretiens, de replantation, le volume de bois disponible et à venir à l'échelle de l'exploitation agricole.

Pour Martin Gosselin, le métier présente de nombreux avantages. « Le travail est varié car chaque projet est unique. C’est un métier concret dans lequel on accompagne chaque projet du début à la fin et qui procure la satisfaction de constater quelques années plus tard que la haie s’est bien développée. C'est également un métier qui allie l'extérieur et la bureautique. »

(1) Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement

FORMATION

L’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin de Bordeaux ouvre une formation d’œnologue par apprentissage

Si le DNO (Diplôme National d’Œnologue) est  préparé depuis longtemps dans plusieurs établissements de France, seule l’INP-ENSA de Toulouse offrait jusqu’à présent la possibilité de l’obtenir par la voie de l’apprentissage.

A la rentrée prochaine, l’ISVV de Bordeaux-Aquitaine proposera une dizaine de places par alternance sur sa promotion de 60 futurs œnologues. La formation sera ouverte, comme pour les autres cursus, aux étudiants justifiant d’un niveau Bac +3, mais ils devront de surcroit trouver leur lieu d’alternance, soit une propriété viticole, soit une cave coopérative. Les apprentis s’engageront pour deux ans, selon un calendrier alternant périodes en entreprise et périodes au centre de formation. Le cursus, encore plus professionnalisant que les autres, devrait conduire à une grande employabilité des diplômés.

INFORMATIONS SOCIALES

Respectez le droit d’expression de vos salariés !

Alors que la liberté d’expression permet au salarié d’exprimer librement ses opinions dans l’entreprise, dans la mesure bien sûr où elles ne portent pas atteinte à la réputation de celle-ci, le droit d’expression s’exerce directement ou collectivement, sur le lieu et pendant le temps de travail, et porte sur les conditions de travail, l’organisation et la qualité des activités.

Il concerne tous les salariés, quel que soit leur statut. Il doit être prévu par un accord conclu entre l’employeur et les organisations syndicales représentatives ou par l’employeur après consultation des représentants du personnel. Le seul fait pour l’employeur de refuser de conclure un tel accord est passible de sanctions sévères.

VIENT DE PARAITRE

Le vrai impact du Covid sur l'emploi des jeunes diplômés (étude)

Cette étude du Cereq (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Qualifications) est une enquête réalisée entre septembre 2020 et mars 2021, auprès d’un échantillon de 25 000 jeunes représentatifs des 746 000 sortants de formation initiale en 2017.

Le questionnaire portait sur les conditions d’accès à l’emploi en fonction de la formation initiale et de diverses caractéristiques individuelles. Et surtout un module covid y avait été ajouté (par rapport aux enquêtes précédentes), afin d’étudier l’impact du premier confinement sur l’emploi des jeunes. Il en ressort que ce premier confinement a d’abord marqué un coup d’arrêt brutal aux embauches et un coup de frein net aux mobilités, et, pour la population en emploi, des conditions de travail jugées plus difficiles, quand l’activité n’a pas définitivement cessé. Heureusement, dès que cette période prend fin, on observe une forte reprise des mobilités ainsi que le rattrapage des emplois perdus. Par contre, ce rebond de l’emploi sera très inégal, les faiblement diplômés et non-diplômés profitant des forts besoins de recrutement dans les activités saisonnières (commerce, tourisme, hôtellerie, restauration…), tandis que les emplois qualifiés devront attendre le retour du rythme d’avant-crise des activités des entreprises.

SUR INTERNET

Métavers : quels usages pour les DRH ?

Un métavers est un monde virtuel dans lequel des gens peuvent interagir entre eux et faire des échanges. Autant dire que cette version future d’internet se prête particulièrement bien aux activités RH d’une entreprise, telles que les réunions, la formation, le recrutement ou l’intégration.  Pour mieux comprendre ces usages potentiels, RH matin propose une vidéo présentant un ouvrage intitulé : « Voyage au centre du métavers : le décrypter, le comprendre et se lancer », écrit par un expert du marketing et du commerce digital, Pierre Berendes. Cette vidéo se présente sous la forme d’une interview de l’auteur intitulée « Au cœur du métavers », et dans laquelle on retrouve dans une galerie virtuelle deux avatars (l’un pour l’auteur de l’ouvrage et l’autre pour le journaliste).

SALONS

Foire de Châlons

Les 6 et 7 septembre à Châlons

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Innov-agri

Les 7 et 8 septembre à Ondes (31)

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SPACE

Du 13 au 15 septembre à Rennes (35)

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La terre est notre métier

Les 21 et 22 septembre à Retiers (35)

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Salon du végétal

Du 13 au 15 septembre à Angers (49)

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JOBDATING

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Il faut bien en rire aussi…

(Vu dans le point n°2603)

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