Une eurodéputée PPE présente à la Pride interdite de Budapest. Maria Walsh, eurodéputée irlandaise du Fine Gael et membre du Parti populaire européen (PPE, centre droit), sera probablement la seule élue de son groupe à participer à la marche des fiertés (Pride) de Budapest, prévue le 28 juin, malgré l’interdiction imposée par les autorités hongroises. Le chef de l’opposition hongroise, Péter Magyar, aurait invité les membres de son mouvement, Tisza, à réfléchir avant de participer, par crainte que leur présence ne serve les intérêts du Premier ministre Viktor Orbán. « Nous avons demandé aux gens de considérer que cela pourrait aider Orbán, mais nous n’avons interdit à personne de s’y rendre », précise une source proche du parti Tisza de Péter Mágyar. Un porte-parole du PPE a déclaré qu’« Orbán a tendu un piège en semant la confusion autour de la Pride. Si nous tombons dans ce piège, nous l’aidons à détourner l’attention de ce qu’il a à cacher ». Maria Walsh, elle, affirme assumer pleinement sa décision. « Je suis fière de défiler à la Pride de Budapest. J’exhorte mes collègues députés européens et les dirigeants de toute l’Europe à se joindre aux célébrations du 28 juin. Car si la Pride de Budapest sera sans aucun doute festive, elle doit aussi être une manifestation politique », a-t-elle confié à Euractiv.. Ses propos interviennent alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, aurait demandé à ses commissaires de ne pas se rendre à l’évènement hongrois afin de ne pas irriter le Premier ministre. Une allégation démentie par l’exécutif européen, ce qui n'a pas empêché de nombreuses voix de s’élever pour critiquer l’inaction de Bruxelles face à l’interdiction de la marche des fiertés. Le Fidesz de Viktor Orbán distancé par Tisza dans un nouveau sondage. À un an des élections, le parti Tisza de Péter Magyar devance le Fidesz de Viktor Orbán de 15 points parmi les électeurs décidés, selon un nouveau sondage Medián. |