La révolution de l'industrie automobile décryptée |
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L’Europe a besoin de voitures populaires ! C'est un fait, le prix des voitures ne cesse d'augmenter. De manière vertigineuse et bien plus vite que l'inflation. La statistique révélée par l’Observatoire Cetelem avec le concours de C-Ways est frappante : alors que le niveau de vie des Français a augmenté de 10 % entre 2006 et 2022, le prix des voitures a bondi de 64 %, avec une très nette accélération à partir de 2020. Principalement à cause des équipements de sécurité obligatoires (alerte de limitation de vitesse notamment), que la plupart des conducteurs déconnectent au démarrage ! Voilà pourquoi la Dacia Sandero, autrefois regardée avec une pointe de dédain, est aujourd'hui devenue la voiture de Monsieur Tout-le-Monde, se hissant en tête des ventes en Europe en 2024. C'est aujourd'hui la seule voiture à moins de 15 000 euros proposée sur le marché. La Citroën C3, une de ses rares rivales, a en effet augmenté ses prix. Les réglementations ont aussi leur grande part de responsabilité. Si MG renonce à lancer une version essence de sa MG3 en France (disponible en Belgique), c'est à cause du malus écologique. Si Fiat hésite à lancer une version à boite manuelle de la Grande Panda, c'est à cause, officiellement, des objectifs de CO2 imposés par l'Union européenne (UE). Voilà autant de choix en moins pour qui voudrait rouler à un prix raisonnable. Et que ceux qui n'ont pas les moyens d’acheter une auto neuve n’espèrent pas échapper au matraquage fiscal ! La loi de finance prévoit un malus écologique sur les voitures d’occasion, à compter de janvier 2026… Alors même que les modèles en question étaient déjà concernés par un système de bonus / malus à la date de leur achat ! Ceux qui trouvaient malin de rouler à l’éthanol E85 (carburant à moins de 1 euro le litre) risquent, eux aussi, de déchanter : un rapport de Matignon propose de stopper l’avantage fiscal de ce carburant, pourtant jugé moins polluant. À vouloir imposer des voitures électriques dont le tarif et les caractéristiques ne conviennent pas à tout le monde, les taxes sur le parc auto sont en train de tuer à petit feu la voiture populaire, simple, sobre et rationnelle, que réclament la majorité des clients. |
| Nicolas Meunier JOURNALISTE AUTOMOBILE |
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Luca de Meo vend ses actions Luca de Meo, PDG de Renault, a cédé en Bourse pour plus de 1,7 million d'euros d'actions du groupe. | L'éthanol E85 bientôt taxé ? Dans un document confidentiel diffusé fin février à plusieurs ministres et que Challenges a pu consulter, Matignon envisage plusieurs pistes pour tenter de booster les ventes de voitures électriques. L'exécutif n'exclut pas une suppression de l’avantage fiscal sur les carburants E85 et E10, qui représente un manque à gagner de 500 millions d’euros pour les caisses de l’Etat. Le superéthanol E85 (moins de 1 euro le litre) est actuellement utilisé par 400 000 véhicules en circulation. | Niu passe sur quatre roues Le spécialiste chinois du scooter électrique Niu s'apprête à commercialiser, d'ici fin 2025, une voiture sans permis électrique à 8 000 euros. Appelé Niumm 500, ce modèle n'est pas conçu par la marque, mais fabriqué par une entreprise spécialisée, située dans la région du Shandong. |
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Northvolt, ACC… la batterie européenne en grand danger face à la Chine Le pionnier suédois Northvolt déclare forfait et le franco-allemand ACC va procéder à une centaine de départs volontaires. L’actualité de la semaine est morose pour le secteur des batteries en Europe et le plan d’action de Bruxelles pourrait arriver trop tard pour redresser la barre. | Alain-Gabriel Verdevoye Journaliste automobile |
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| 84,1 % C'est la proportion de modèles versions électriques dans les ventes de la nouvelle génération de Citroën C3 sur l'année 2024. Cette part anormalement élevée tient au fait que la marque aux chevrons, pressée par l'échéance du programme gouvernemental du leasing social, a d'abord assuré la production des ë-C3 à batterie, avant les C3 essence et hybride. En février 2025, l'électrique ne représentait plus que 40,2 % des ventes de la nouvelle petite française. Ce qui reste plus élevé que la moyenne. |
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| Les pistes chocs du gouvernement pour relancer les voitures électriques Suppression d’avantages fiscaux sur les biocarburants, hausse de 100 euros du malus sur les voitures polluantes, baisse des péages pour les poids lourds électriques… Dans un document confidentiel, Matignon liste des propositions pour relancer les ventes des véhicules électriques. Les constructeurs cassent les prix pour vendre leurs modèles électriques et hybrides Mais d’où vient cette nouvelle aide à l’achat d'un véhicule électrique ? |
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| Six ans après la chute de Carlos Ghosn, Nissan nomme un Mexicain à sa tête |
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| Scandale des airbags Takata : « Les Français sont plutôt bien protégés par la loi » |
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| GM, Ford et Stellantis premiers touchés par les droits de douane de Trump |
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| « Nous avons trop augmenté les prix, il nous faut faire des efforts » Julien Brunet, directeur général de Maserati West Europe Désignée comme la seule marque de luxe du groupe Stellantis, Maserati n'avait plus à se tenir à distance de Ferrari, indépendante depuis 2015. Sous l'égide de Carlos Tavares, la marque au trident a opéré une hausse des prix spectaculaire, au point de rejoindre Aston Martin et Bentley, avec l'espoir de gonfler ses marges. Manifestement, la clientèle n'est pas au rendez-vous et les mauvais résultats de 2024 le prouvent : Maserati n'a vendu que 9 760 voitures, soit une baisse de 64 % par rapport à 2023. Aujourd'hui sous la coupe de Santo Ficili, également PDG d'Alfa Romeo, la marque engage son redressement pour renouer avec les profits, et cela implique des tarifs davantage alignés avec ses habitudes. Ainsi, le prix de base du coupé GranTurismo, modèle le plus emblématique de Maserati, vient de baisser de près de 20 000 euros, pour se fixer à 160 650 euros. |
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Opel Grandland : que vaut ce Peugeot 3008 moins cher en version allemande ? Le SUV germanique de Stellantis partage tout avec le 3008 français, sauf sa ligne. D’allure cossue, il est vendu un peu moins cher. Sa mini-mécanique hybride est un peu juste, comme sur son cousin. |
Carrosserie et présentation flatteuses Comportement routier sans faille Prix encore contenu |
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Mécanique juste pour le poids à bas régime Trépidations Écran pas assez sensible |
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Audi brise le moule de son A6, pour en faire une électrique de référence Autrefois, les choses étaient claires : les garçons naissaient dans les choux et les filles dans les fleurs, aussi vrai que les BMW étaient des propulsions et les Audi des tractions. Mais l’électrique bouleverse tout, au point de déplacer vers l’arrière les roues motrices de l’Audi A6. Un sacrilège justifié par la quête de l’efficience et de l’autonomie maximale. |
Consommation maîtrisée ; charge très rapide sur autoroute Confort de haute volée : sièges excellents, suspension bien amortie Rapport prix prestations équipements en ligne avec BMW et Mercedes |
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Temps d’accoutumance aux rétroviseurs virtuels et aux touches tactiles au volant Encombrement en ville et sur petites routes Fini la finition spectaculaire : visiblement, Audi préfère dépenser son argent en écrans plutôt qu’en matériaux |
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| On se retrouve jeudi prochain à 18 H 30 ! Éric Bergerolle, Nicolas Meunier & Alain-Gabriel Verdevoye JOURNALISTEs AUTOMOBILE | |
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Lukas Lourel Journaliste éditeur / relecteur | |
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| | Décrypter l’économie autrement | |
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